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Par Elisabeth Laurent

Georges Braque célébré au Grand Palais

Un retour très attendu, après quarante ans d'absence, Georges Braque est célébré à Paris. Le Grand Palais lui consacre une rétrospective ambitieuse . Riche de plus de 200 oeuvres venues du monde entier, l'exposition embrasse toute la carrière éclectique du peintre français,  initiateur du cubisme avec Picasso et inventeur des papiers collés . Toutes les périodes de sa création y sont présentées, depuis le Fauvisme, jusqu'aux séries des grands ateliers et des oiseaux, certaines étant réunies pour la première fois. L'exposition "Georges Braque" propose un nouveau regard sur l'oeuvre de l'artiste et une mise en perspective de son travail, avec la peinture, la littérature et la musique de son temps. Le jeune public, dès cinq ans, est très attendu, à cet événement qui lui a préparé des visites adaptées, et des ateliers. Un dossier pédagogique est à la disposition des enseignants.


Un artiste discret, le "compagnon de cordée" de Picasso

Pour célébrer les 50 ans de la disparition de Georges Braque, le Grand Palais  consacre  une éblouissante exposition à cet artiste très célébré dans l'après-guerre, avant de tomber dans l'ombre, aucune grande rétrospective de son oeuvre n'ayant eu lieu depuis 40 ans. L''exposition répare cette injustice et dévoile un peintre discret, intellectuel, un grand coloriste, mais aussi un sculpteur et un graveur.Elle révèle un génie de la couleur, resté dans l'ombre de Picasso, son complice des premiers temps du cubisme, son fidèle ami qu'il considérait comme "son compagnon de cordée".Elle montre combien leur personnalité était opposée, l'un volubile, extraverti, mondain, sensible au succès, l'autre discret, introverti, intellectuel, sensible aux bonheurs simples et n'ayant jamais réalisé d'autoportrait, toutefois la corde entre les deux artistes ne s'est jamais rompue.

Un parcours chronologique

Le parcours  chronologique  reflète le cheminement artistique de Georges Braque,et présente toutes les périodes de sa création, du Fauvisme en 1906, aux séries des Oiseaux de 1962 et des paysages de 1963, année de sa disparition. Il insiste sur les temps  forts de son travail, comme le cubisme,les papiers collés, les Canéphores des années vingt ou les derniers paysages qu'aimait Nicolas de Staël.Il rassemble 238 oeuvres venues du monde entier, dont plus de 150 huiles sur toile. Outre les oeuvres clés de l'artiste, il réunit des séries de variations thématiques, paysages, guéridons, canéphores et particulièrement l'ensemble complet du cycle des neuf Ateliers (1949-1956) regroupés pour la première fois dans une exposition. Chaque étape de la carrière éclectique et foisonnante de cette figure majeure du XXème siècle est agrémentée de citations du peintre ou de personnalités l'ayant approché , et parfois de vidéos tirées des archives de l'INA.


Cinq espaces documentaires dans le parcours

Grâce à la présence dans le parcours de cinq cabinets documentaires riches d'oeuvres, de photographies et de documents, souvent inédits, d'autres perspectives sont développées dans l'exposition: sa collaboration avec Pablo Picasso durant le cubisme, l'étroite connivence de son art avec la musique et ses relations avec Erk Satie, enfin sa complicité avec les poètes comme Pierre Reverdy, René Char et les figures intellectuelles déterminantes de son temps comme Carl Einstein ou Jean Paulhan. Une section est également consacrée à l'oeuvre de Georges Braque vue par les photographes.

Une programmation culturelle autour de l'exposition

Un documentaire "Georges Braque, autoportrait" est projeté à l'auditorium chaque jour, pendant toute la durée de l'exposition. Des conférences-débats sont programmées chaque mois pour appréhender la personnalité de l'artiste et décortiquer sa vie et son oeuvre. Une soirée musicale est même prévue pour rendre hommage à la passion musicale du peintre.
Visiter l'exposition en famille

La visite commentée de l'exposition par Brigitte Léal, commissaire de l'exposition,ainsi que l'audioguide sont accessibles sur le site et permettent  à tous les publics de découvrir cette rétrospective, d'en saisir tous les enjeux. Un parcours jeune public est prévu dans l'exposition avec une vingtaine d'étapes devant les oeuvres clés de l'artiste. Des visites guidées  sont programmées sans réservation, les mercredis et samedis, pour les familles avec enfants à partir de 5 ans, et tous les jours pendant les vacances scolaires. Des visites-ateliers sont proposées au enfants seuls, "Des oiseaux et des formes"où les 5-7 ans font connaissance avec les formes préférées du peintre puis les retrouvent dans l'exposition, "Du papier et du sable" où les 8-11 ans découvrent les différentes techniques de l'artiste puis à leur tour créent  une oeuvre.

Pour le public scolaire
Un copieux dossier pédagogique d'une vingtaine de pages est à la disposition des enseignants pour présenter l'artiste,sa vie, sa personnalité,ses sujets favoris, découvrir l'exposition, préparer la visite scolaire et la prolonger en classe. Des fiches techniques sont incluses pour décortiquer particulièrement une dizaine oeuvres majeures.  Des visites guidées, adaptées au niveau des jeunes, sont proposées aux élèves de la grande section de maternelle au lycée.  Des visites-ateliers sont également prévues: "Des oiseaux et des formes" pour les enfants de maternelle et du cycle 2, "Peindre avec des papiers et du sable"pour les écoliers de CE2, CM1, CM2 et les collégiens de 6 ème et de 5 ème.  Les élèves de 4 ème , de 3ème et du lycée peuvent suivre  une visite-atelier numérique, "Mémoire vive" où à la suite de la découverte de l'exposition, ils doivent à leur tour imaginer une oeuvre grâce à une application numérique reprenant les trois époques du cubisme. Les collégiens et les lycéens ont aussi la possibilité d'assister à une projection commentée. Confortablement installés dans une salle de projection, ils découvrent l'exposition à partir d'une sélection d'oeuvres,puis la parcourent librement à leur rythme.

Un article de Béatrice Flammang

Le site de l'exposition

http://www.grandpalais.fr/fr/article/georges-braque-toute-l[...]

Le site de l'exposition réservé au jeune public

http://www.grandpalais.fr/fr/article/georges-braque-cote-je[...]

Les activités pour le jeune public

http://www.grandpalais.fr/fr/jeune-public

Le dossier pédagogique

http://www.grandpalais.fr/fr/jeune-public


Exposition Masculin/Masculin au musée d'Orsay

L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours

Alors que le nu féminin s'expose aussi régulièrement que naturellement, le corps masculin n'a pas eu la même faveur. Qu'aucune exposition ne se soit donné pour objet de remettre en perspective la représentation de l'homme nu sur une longue période de l'histoire avant le Leopold Museum de Vienne à l'automne 2012 est plus que significatif. Pourtant, la nudité masculine était pendant longtemps au fondement de la formation académique du XVIIe au XIXe siècles et constitue une ligne de force de la création en Occident.

S'appuyant sur la richesse de son propre fonds (quelques sculptures inconnues) et des collections publiques françaises, le musée d'Orsay se donne donc comme ambition avec l'exposition Masculin / Masculin d'approfondir, dans une logique à la fois interprétative, ludique, sociologique et philosophique toutes les dimensions et significations de la nudité masculine en art.

Parce que le XIXe siècle puise au classicisme du XVIIIe siècle et que son écho résonne jusqu'à nos jours, cette exposition élargit l'horizon traditionnel du musée d'Orsay pour embrasser plus deux siècles de création, dans toutes les techniques, peinture, sculpture, art graphique et bien sûr photographie, qui auront une place égale dans le parcours.

Le musée vous informe que certaines des oeuvres présentées dans l'exposition sont susceptibles de heurter la sensibilité des visiteurs (et tout particulièrement du jeune public).
Musée d'Orsay.

http://www.musee-orsay.fr/index.php?id=649&L=0&tx_ttnews[...]


12e Biennale de Lyon - Entre-temps... brusquement et ensuite

La Biennale de Lyon 2013 rassemble et présente des artistes du monde entier qui travaillent dans le champ narratif et expérimentent, à travers leurs oeuvres, les modalités et les mécanismes du récit. L’exposition met ainsi au premier plan l’inventivité dont font preuve les artistes contemporains pour raconter autrement des histoires neuves, en défaisant les codes narratifs mainstream, les mises-en-intrigue prêtes à l’emploi.

Ainsi, une multitude d’histoires, de natures et de genres très différents, que les artistes ont développées à partir d’expériences réelles ou de constructions imaginaires, d’anecdotes tirées de la vie quotidienne aussi bien que de phénomènes sociaux ou d’événements historiques considérables, vont se disséminer et s’entrecroiser, sans aucune hiérarchie ou intention méta-narrative, sur les différents sites qui accueillent cette année la Biennale : la Sucrière, le Musée d’art contemporain et la Fondation Bullukian, auxquels s’ajoutent pour cette édition deux nouveaux lieux, la Chaufferie de l’Antiquaille et l’église Saint-Just. Certaines oeuvres, et les histoires qu’elles véhiculent, s’immisceront jusque dans des maisons et appartements privés de Lyon pendant toute la durée de la Biennale, et se prêteront alors aux modes de présentation et de diffusion que les habitants de ces lieux d’exposition insolites souhaiteront inventer pour chacune d’entre elles. Ce sont autant d’histoires que les visiteurs pourront s’approprier et, à leur tour, raconter, en les énonçant autrement, en les développant probablement un peu, et en les déformant parfois sans doute aussi. Elles se propageront selon diverses modalités, au gré de conversations, sur le mode de la rumeur, ou à l’aide des nouvelles technologies des réseaux sociauxBiennale de Lyon 2013.

Du 12 septembre 2013 au 05 janvier 2014

Le site de l'exposition

http://www.biennaledelyon.com/fr



Sur le site du Café

Par ELISABETH LAURENT , le mardi 15 octobre 2013.

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