Par François Jarraud
Pour le Conseil d'Analyse Stratégique (CAS), qui publie une étude sur le chômage des jeunes, la solution est dans l'apprentissage. Y compris pour les niveaux peu qualifiés ce qui semble contredit par la réalité de l'offre.
L'étude du Cas rappelle que le taux de chômage des jeunes augmente et est plus élevé que celui des adultes. Cela malgré la baisse du nombre de jeunes au travail du fait de l'allongement des études. Les remèdes sont à trouver dans l'apprentissage pense le CAS. IL faut "développer une large gamme d'outils alternatifs à la scolarité pour les jeunes décrocheurs en lien avec les plateformes locales de suivi et d'accompagnement". Le CAS souhaite que l'alternance "concerne tous les niveaux" de formation. Par conséquent il demande le développement des CAP et bacs pros en apprentissage. Autre approche développée par le CAS : la réduction du coût d el'emploi des jeunes en développant le contrat aidé.
Ces propositions rencontreront des critiques. L'allégement des charges est justement la politique suivie depuis des années par les gouvernements sans avoir un effet saisissant. Quant au développement de l'apprentissage des études du Céreq montrent que c'est une impasse qui enferme les jeunes dans le chômage pour les faibles qualifications. Il est intéressant de noter que le CAS écarte d'emblée les solutions éducatives.
L'étude du CAS
http://www.strategie.gouv.fr/IMG/pdf/2011-05-16-ch[...]
Les parents de la Fcpe protestent contre le pré-apprentissage
"Alors même que Nicolas Sarkozy s’était engagé lors de la présidentielle de 2007 à mettre fin à « l’apprentissage junior », la FCPE s’interroge sur la dernière « trouvaille » de l’UMP proposant, à l’occasion de sa dernière convention pour l’emploi, « d’abaisser l’âge minimum d’entrée en apprentissage en étendant le Dima (dispositifs d’initiation aux métiers de l’alternance) aux jeunes de 14 ans ", écrit le 6 mai la Fcpe, première association de parents d'élèves. Ainsi, poursuit la Fcpe, "de manière cyclique, l’UMP remet sur le tapis la sortie précoce du système scolaire : il y a quelques mois par un examen d'entrée en 6ème, aujourd’hui par l’apprentissage dès 14 ans ! Ce serait la solution pour favoriser « la croissance des PME et de l’emploi », rien de moins!"
La Fcpe fait le lien avec "certaines annonces ministérielles comme celle d'une évaluation nationale en fin de 5ème ou encore les aménagements prévus en 4ème permettant des sorties plus nombreuses vers le milieu professionnel". Pour la Fcpe "l’apprentissage et l'enseignement professionnel ne doivent pas servir de « voies de garage » pour des élèves en situation d’échec scolaire. De tels dispositifs empêcheraient tout progrès vers l'acquisition par tous des connaissances et compétences indispensables qui ont pourtant été réaffirmées par une récente mission parlementaire".
Communiqué
http://www.fcpe.asso.fr/ewb_pages/a/actualite-fcpe-2491.php