Parité : L'Unesco montre le chemin 

Par François Jarraud

       

La parité à l'école ce n'est pas encore pour tout de suite. L'Unesco propose pourtant un guide pratique. Mais dans les pays développés l'inégalité est sournoise. Dans les PVD elle renvoie à la question du développement.

 

Des filles pour la science

Comment augmenter le niveau éducatif des filles et les encourager à poursuivre des études techniques ou scientifiques ? L'Unesco a acquis un certain savoir-faire sur ce sujet et, sous la plume d'Andrew Clegg, propose un guide très concret.

 

Car cet expert de l'Unesco pose simplement l'équation du problème.  Si on veut que les filles réussissent en sciences,il faut promouvoir une image positive des femmes dans ces métiers, sensibiliser les parents et les enseignants  à lutter contre les stéréotypes sexistes, donner des informations claires sur les métiers scientifiques, former les profs pour qu'ils répondent aux attentes des filles.

 

Autrement dit,le guide prend la question sous l'angle des parents, des enseignants et des directions. Il invite par exemple à expertiser son établissement sous l'angle de la parité. Il donne des conseils simples, issus de l'expérience de l'organisation.

 

Ainsi pour augmenter le pourcentage de filles mieux vaut avoir des enseignantes et protéger les filles du harcèlement sexuel. Un autre facteur est la distance à l'école : si celle-ci est trop loin la part des filles diminue. Il recommande aussi d'adapter les horaires scolaires aux travaux ménagers de façon à ce qu'ils n'entrent pas en concurrence avec l 'école.

Le guide (en pdf)

http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001548/154837e.pdf

 

Garçons – filles : l'inégalité commence par les compétences émotionnelles

"Les garçons et les filles n'entrent pas dans les situations d'apprentissage de manière identique… et se construisent différemment de par l'éducation sexuée dès leur plus jeune âge. Dès lors ils ne sont pas préparés de manière identique aux différentes orientations scolaires". Pour Bénédicte Gendron (Cerfée, Montpellier III) , les garçons sont mieux adaptés à la compétition et l'agressivité ce qui favorise leur orientation dans les filières scolaires compétitives.

L'étude

http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00193214/fr/

 

Ailleurs : Au Bénin, école des filles et développement marchent ensemble

" Dans le village, la majorité des gens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Du coup, pour ces familles paysannes, l'école coûte cher. Les parents doivent payer les fournitures, les frais d'inscription, le salaire des enseignants communautaires. Or, le mariage précoce, le travail et la traite des enfants leur rapportent de l'argent. Dès lors, les parents préfèrent ne pas scolariser leurs filles". Larisse Houssou, dans Fraternité, montre excellemment la  difficulté à faire progresser la scolarisation des filles dans les villages.

 

Elle avance grâce à un programme Unicef qui s'appuie sur les mères. L'organisation les alphabétise puis les aide à démarrer des activités économiques grâce à des micro crédits. C'est en changeant la position sociale des femmes que l'ont améliore celle des filles. C'est aussi en amenant les jeunes filles à s'entre aider.

Article Fraternité

http://fr.allafrica.com/stories/200712060684.html

 

 

Sur le site du Café
Par fjarraud , le samedi 15 décembre 2007.

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