Cantine : Un élément clé de la scolarisation 

Par François Jarraud


Alors qu'en Ecosse on opte, comme en Finlande, pour l'alimentation gratuite à l'école, on s'interroge en France sur les conditions de la restauration scolaire.

 

La journée d’un écolier à l’école maternelle : ne pas oublier la pause méridienne avec le temps du repas au restaurant scolaire !

L’école maternelle est un sujet qui revient souvent à l’actualité. Beaucoup de questions se posent lorsque l’on cherche à définir la qualité de l’accueil à l’école des jeunes enfants. Une des questions, qui n’est sans doute pas toujours traitée avec le soin qu’elle mérite, est de savoir la place qu’il faut accorder au temps de repas et de pause méridienne. En effet, de plus en plus d’enfants, pour répondre aux besoins ou aux attentes des parents, restent déjeuner au restaurant scolaire.

 

Un élément de la loi d’orientation sur l’Education de 1989, repris dans la loi de 2005, affirme que les temps périscolaires doivent faire partie du projet d’école. Certes, ce temps est sous la responsabilité de la collectivité locale, mais, pour l’enfant, personnage central de cette « histoire d’un jour d’école », la journée est une continuité. Il ne peut comprendre les subtilités des passages de responsabilités d’une structure à l’autre. Il est donc essentiel que les partenaires concernés construisent ensemble un projet d’accueil global et cohérent, respectueux du rythme et des besoins de l’enfant. Le projet d’école doit par conséquent intégrer ce temps de pause méridienne.

 

Respecter le rythme de l’enfant voudra dire prendre en compte son besoin de s’alimenter et son besoin de se reposer, voire de dormir en fonction de l’âge de l’enfant. La question se pose donc pour ces enfants qui ont besoin de faire la sieste. L’idéal est qu’ils puissent se coucher après le repas sans avoir à attendre le retour du temps scolaire. Encore faut-il que la collectivité locale et les enseignants se soient mis d’accord pour bien l’organiser ! De toutes façons, plus tôt se sont couchés les enfants, mieux ils dormiront et plus tôt ils seront réveillés pour reprendre, dans de bonnes dispositions, les activités scolaires de l’après midi. Alors pourquoi ne pas profiter du fait que respect du rythme et efficacité font bon ménage.

 

Une autre question qui se pose est la continuité. Ces enfants de maternelle ont particulièrement besoin de repères et bon nombre d’entre eux ont du mal à vivre les ruptures. Or, passer du temps scolaire, avec un binôme enseignant-ATSEM, au temps de la pause méridienne peut être brutal si ceux sont de nouvelles personnes qui s’occupent d’eux. Plusieurs communes ont mis en œuvre une solution qui consiste à organiser le temps de travail des ATSEM, qui étaient présentes sur le temps scolaire le matin, afin qu’elles assurent l’encadrement éducatif des enfants durant le temps du repas et de la pause méridienne. A condition d’avoir, en accord avec l’équipe enseignante, leur propre temps de pause, elles deviennent les personnes référentes qui peuvent ensuite être les relais d’informations auprès des enseignants.

 

Une autre question à traiter est la valeur éducative de la restauration scolaire. En effet le temps du repas doit être un temps éducatif. Il permet, certes, d’évoquer l’éducation nutritionnelle mais aussi l’éducation comportementale autour des besoins d’autonomie et de socialisation. Ces besoins visant la construction identitaire et l’épanouissement de l’enfant rejoignent les objectifs de l’école maternelle. Le lien avec le projet d’école trouve encore ici son évidence afin que toutes les personnes, chacune dans leurs missions respectives, agissent en cohérence pour lui apprendre progressivement à faire seul (dessiner, compter mais aussi utiliser ses couverts et se servir) et à vivre en groupe (respect des autres et du matériel mais aussi apprendre à se servir et à participer aux tâches collectives).

 

Tous ces aspects de complémentarité, entre le temps scolaire et le temps de pause et de repas le midi, favorisant un accueil global sont évoqués dans la norme de service restauration scolaire publiée par l’AFNOR en octobre 2005. Il est tout de même important de préciser qu’une telle complémentarité ne peut se construire ni se réguler sans des temps de réunions et de concertation programmés entre les différentes équipes.

 

Michel Le Jeune

Chargé de mission restauration d’enfants et de jeunes, Ligue de l’enseignement.

 

Des fruits à l'école

En 2008, étudier portera ses fruits. Selon Métro, le ministère de l'agriculture et celui de l'éducation nationale participeront, dès la rentrée prochaine, à un programme de distribution gratuite de fruits dans les écoles.

Article de Métro

http://www.metrofrance.com/fr/article/relaxnews/[...]

 

Eat Well, Do Well

Bien manger pour bien travailler : c'est le nom d'une étude menée à Hull dans le Yorkshire (Angleterre). Durant trois années, de 2004 à 2007, les élèves des écoles primaires ont bénéficié à l'école de petits-déjeuners, déjeuners et goûters gratuits. Selon les chercheurs,cela a considérablement amélioré le climat des établissements. Les élèves sont devenus plus calmes et plus concentrés l'après-midi.

Article BBC News

http://news.bbc.co.uk/1/hi/education/7056346.stm

Le programme

http://ecole-rurale.marelle.org/Sambin-2007.htm

 

L'Ecosse teste la cantine gratuite

Comment lutter contre l'obésité, la malnutrition, les maladies chroniques ? L'Ecosse a décidé d'offrir la gratuité de la cantine dans 5 zones particulièrement pauvres. Premier effet : les 3 quarts des enfants ont demandé à en bénéficier faisant disparaître le stigmate social attaché à la gratuité des repas.

Article du Guardian

http://education.guardian.co.uk/schoolmeals/story/0,,2197044,00.html

 

 


Sur le site du Café
Par fjarraud , le jeudi 15 novembre 2007.

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