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par François JarraudVidéos interdites N'y allez pas. Ne faites pas un détour sur You tube ou Daily Motion, deux sites d'échange vidéo. Vous risquez d'y voir la vidéo d'un collègue en difficulté. Ou même de voir un de vos cours porté en ligne ! La généralisation des téléphones mobiles équipés d'une caméra a rendu l'enregistrement vidéo en classe extrèmement aisé.Alors que la quasi totalité des collégiens et lycéens sont équipés, sous couvert de regarder l'heure ou d'utiliser la calculette de leur mobile, les élèves peuvent facilement filmer leur professeur ou leurs camarades en plein cours. Les sites d'échange vidéo comptent des centaines de scénettes tournées ainsi dans les établissements.La grande majorité d'entre elles se limitent à filmer des camarades ou sa classe pour garder souvenir d'un bon moment partagé. Mais le pire cotoie le meilleur. On voit sur Internet des enseignants en colère, parfois chahutés mais aussi des intrusions, parfois violentes dans les cours. Le fait que ces films soient visibles de tous, avec souvent le nom de l'établissement, aggrave l'impact de ces projections.Très souvent  ces vidéos sont tournées à visage découvert par des jeunes totalement inconscients. Par exemple, You tube propose une vidéo tournée dans un lycée où d'anciens élèves pénètrent dans le lycée et dans une classe pour arroser une ancienne professeure devant ses élèves. Les auteurs de cette agression tournent à visage découvert et ont le sentiment de participer à une farce.Le phénomène est assez répandu pour que le ministère y consacre une page dans la petite brochure "Réagir face aux violences scolaires" publiée en septembre. Il invite les établissements à interdire les portables.Est-ce sérieusement envisageable ? Ce serait bien sûr oublier les demandes des familles qui équipent les enfants de portables précisément pour garder le contact avec eux. Ce serait aussi croire qu'on peut revenir à l'époque où l'institution scolaire fixait ses propres règles. Une époque qui semble révolue.Ce serait aussi se débarasser du problème pour le renvoyer à l'extérieur de l'Ecole. Il appartient donc à l'Ecole de participer à l'éducation des adolescents et de leur faire saisir les limites légales de l'utilisation du mobile. Ce qui commence par la gestion du mobile en classe.Le guide du Crdp de VersaillesLe guide de l'Afom pour les parentsLe guide ministériel
Par fjarraud , le jeudi 15 mars 2007.

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