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Epsiliades : bilan à chaud
Formation des enseignants : le point Mais qu’êtes-vous venus chercher dans ces trois journées d’Epsiliades ? A défaut de questionnement statistique aux quelque mille cinq cents participants (chiffre syndical… ;o)), le Café tend le micro à quelques profs anonymes prêts à repartir prendre leur train. « … si c’est pour le Café… », la réponse est franche et directe : « Tout simplement, je suis un peu plus fière de mon métier » entame une Montpelliéraine. « Nous sommes des militants du quotidien, devant nos classes. En tant que professeur d’EPS, nous avons toujours à prouver, aux yeux de nos collègues comme aux yeux de l’opinion, que nous avons notre place dans la communauté éducative ». Et trois jours comme ça, ça ragaillardit et ça met du carburant dans le moteur. Son jeune collègue poursuit : « Nous sommes le nez dans le guidon, ces Epsiliades nous permettent de lever un peu les yeux. ». Une satisfaction particulière ? « Moi, la conférence de Jacques Généreux restera un grand moment ».
salleOn cite aussi le plaisir d’avoir croisé Villepreux (entraineur de rugby), Onesta (de hand) ou Barras, le récent vainqueur du championnat d’Europe de décathlon, de ceux qui aident à se battre contre le sport-business et le culte des héros. Une frustration ? « Le sentiment de n’avoir parfois pu qu’effleurer les sujets. Sur toutes les questions éducatives, j’ai envie de creuser tout. Parce que dans le complexe du quotidien, les réponses sont toujours moins simples que les certitudes de tribune ».


Claire Pontais, une des responsables nationales du SNEP  co-instigatrice de l’évènement, reprend à son compte la fierté du métier : « La profession a besoin de confronter le quotidien avec les grandes idées que tu portes dans les manifs ». Alors, pour reprendre une des slogans des Epsiliades, « il est temps de repartir au combat ». Mais au combat contre qui ? « Parfois aussi un peu contre nous mêmes. Un syndicat peut être tenté de vivre « sur ses réserves » militantes, et a besoin que chaque collègue lui-même s’approprie les questions professionnelles, parce que c’est lui –ou elle- qui doit mettre en acte, dans le quotidien, tous les débats qui traversent le syndicalisme : quels savoirs enseigner, quels arguments pour controverser avec ceux qui ne pensent pas comme nous ?… Même avec nos « partenaires » (autres syndicats, mouvements pédagogiques, parents l’élèves), cette exigence est toujours à nourrir concrètement »
C’est le sens, poursuit Claire Pontais, du second message du SNEP : « il est temps de discuter ». Elle illustre avec quelques débats qui ont traversé les ateliers : celui sur « socle commun » vs « culture commune », avec Claude Lelièvre et Jacques Bernardin, a montré la nécessité de dépasser les slogans : « Quand on veut apprendre à nager à tous, où est le socle, où est la culture commune ? Après tout, les enseignants d’EPS ont toujours défini des « objectifs plancher » ? ».  Elle est aussi très contente de celui sur la place de l’éducation physique à l’école primaire. Comment donner plus de place à l’EPS à l’école, dans un contexte où le temps se resserre sur les « fondamentaux » ? Le débat avec le SNUipp (syndicat FSU des enseignants des écoles), l’USEP et l’ANCP (conseillers pédagogiques) lui semble être à poursuivre. « Entre défense corporative et enjeux disciplinaires, affirmation de la polyvalence et intervenants extérieurs, il faut partir de ce qui se fait de bien sur le terrain, ou même s’appuyer sur les failles des circulaires contradictoires. Même entre nous, les controverses dépassent les vieilles frontières, et il faut s’astreindre au travail commun ».
Mais elle ne veut pas finir l’entretien sans citer le troisième pilier des Epsiliades : « il est temps de faire la fête » : « nous avons besoin de ce sentiment collectif, de moments conviviaux qui forgent l’identité professionnelle. Il faut allier la bagarre, l’ambition et la convivialité, trois antidotes pour lutter contre la déprime et le repli sur soi… »

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