Il est huit heures et c'est une nouvelle journée qui commence pour moi aujourd'hui...Je ne dois pas y penser... Tien!Il y a du soleil aujourd'hui, cela faisait longtemps, c'est marrant comme le soleil peut rendre les gens de bonne humeur (pourvu que ça marche pour moi ...) J'aime voir leur enthousiasme quand ils arrivent.Les filles ont troqué leurs converses et leurs bottes d'hiver contre des ballerines et des sandales en touts genre,contrairement aux garçons qui eux ont gardé leurs chaussures habituelles . Il faut que je me change les idées... On dirait qu'Anaïs s'est coupé les cheveux. Et Batiste doit avoir un nouveau jeans. Il semble que Jean n'est pas là aujourd'hui. Ah mais voici Chloë et Damien , toujours ensemble ces deux là! Cela fait maintenant une semaine que je suis là et je connais par ceour leurs visages, leurs noms, leurs habitudes... Je les observe mais ils ne me voient pas. Je les espionne mais je ne peux leur adresser la parole. Je sais tout d'eux mais ils ignorent jusqu'à mon existence. Je les regarde profiter de leur jeunesse mais savent-ils que je vis mes derniers instants ici? En effet tout va s'arrêter ce soir,et je ne peux ne pas y penser, l'angoisse est si forte.Je veux pas partir,c'est trop tôt,mais ai-je le choix? Je regarde le soleil et j'essaye de garder le sourire car je suis heureux de passer mes derniers instants en leur compagnie. Même si je sais qu'à dix-huit heures elles passeront.Qui ça elles ?: "les femmes de ménages";, comme ils les appellent... Je ne sais pratiquement rien d'elles,a pars ce que j'ai entendu dire . Mais je me doute qu'elles n'auront aucune pitié pour un pathétique chewing-gum mâché que l'on a collé au fond d'une salle de coure.