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Comment accompagner l’orientation des élèves handicapés dans les établissements scolaires ?

A l'occasion de la sortie de l'ouvrage de l'Onisep consacré à l'orientation des élèves handicapés, un chat, ouvert à tous, a été organisé par l'Onisep le mercredi 3 février, de 15h à 16h


Retrouvez ci-dessous l'intégralité des échanges qui se sont déroulés avec Gérard Poux, référent handicap de l'académie de Clermont-Ferrand, et ont apporté de nombreuses réponses concrètes à cette préoccupation, devant laquelle les enseignants sont parfois démunis.


Modérateur : Bonjour ! Nous sommes aujourd'hui en direct de la direction régionale de l’Onisep de Clermont-Ferrand. Nous accueillons Gérard Poux, IA-IPR Etablissement Vie scolaire (EVS), CSAIO, délégué régional de l’Onisep Clermont-Ferrand et chargé de mission handicap auprès du recteur. 


Gérard Poux : Bonjour, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions, quelles qu'elles soient. 


vudici : En quoi consiste le travail d'un référent handicap ?

Gérard Poux : Elaborer le projet personnel de scolarisation en collaboration avec les parents, l'équipe éducative, et, éventuellement, les services de soin qui accompagnent l'élève. Il est le garant de la mise en œuvre du projet et il en assure le suivi. 

C'est un élément clé dans le dispositif. Il est en première ligne vis-à-vis des parents. 


Laurette Desmaris : Quels sont les moyens et outils réels mis à disposition pour permettre l'accompagnement du parcours et l'orientation des élèves en situation de handicap ? 

Gérard Poux : Les outils sont les mêmes que ceux proposés à l'ensemble des élèves. La question est alors de les rendre accessibles et l'équipe qui accompagne l'élève doit se les approprier. Le meilleur exemple est le PDMF avec le stage en entreprise : comment l'organiser efficacement ? 


douchefroide : Existe-t-il des écoles d'ingénieurs qui organisent un accueil spécifique pour les jeunes sourds ? 

Gérard Poux : Il n'y a pas d'école qui soit spécialisée dans l'accueil des jeunes sourds. Mais la quasi-totalité des écoles s'organise aujourd'hui pour réaliser l'accueil des jeunes handicapés. 


douchefroideQu'est-ce que le PDMF dont parle M Poux ? 

Gérard Poux : Le PDMF, c'est le Parcours de découverte des métiers et des formations, de la 5è à la terminale. 


vudici : Est-ce qu'on peut dire que l'orientation d'un élève handicapé a quelque chose de spécifique, vu côté enseignant ? 

Gérard Poux : Oui, parce que l'orientation est déjà une question spécifique pour un enseignant. Elle l'est a fortiori pour un élève handicapé car il faut prendre en compte les limitations objectives induites par la présence d'un handicap. Cela veut dire que les démarches à accomplir sont plus complexes. 

Au-delà de la voie de formation et de l'intérêt qu'elle présente, il faut examiner la question du poste de travail, des possibilités en termes d'insertion professionnelle. Ainsi que la question de la fatigabilité. 


Luc : Je suis enseignant dans la région de Clermont-Ferrand et professeur principal en terminale. Un de mes élèves est déficient visuel sévère. Comment l'accompagner dans ses choix d'orientation, sachant qu'il n'est fait aucune mention du handicap dans admission post-bac ? 

Gérard Poux : Le SAIO (Service académique d'information et d'orientation) assure un suivi individuel pour chaque élève en situation de handicap qui souhaite entrer dans l'enseignement supérieur. Donc, il faut prendre contact avec le SAIO. 


Ludovica : On parle de plus en plus de passerelles, pour les élèves handicapés, entre le milieu "ordinaire" et les établissements spécialisés. Qu'en est-il concrètement sur le terrain ? Quel dialogue y a-t-il entre l'éducation nationale et les établissements spécialisés ? 

Gérard Poux : Ce dialogue est quasiment généralisé. Beaucoup d'élèves sont à temps partiel en établissement et à l'école. Le dialogue s'effectue au plus près du terrain, avec une présence du référent scolaire, animateur de ce dialogue. 


Caroline FETROA propos de la question de Vudici : en amont, au niveau du discours sur l'orientation par les professionnels des CIO, comment se manifeste cette spécificité ? 

Gérard Poux : Des entretiens individuels sont conduits par un conseiller d'orientation avec chaque élève handicapé. Il existe un référent handicap dans chaque CIO. C'est lui qui réalise les investigations nécessaires (poste de travail...) et qui donne un avis éclairé. 


douchefroide : Je reviens sur le portail post bac et le fait que ne soit pas mentionné la situation de handicap de l'élève. Cela signifie donc que les candidatures des élèves handicapés ne bénéficient pas d'une analyse particulière ? 

Gérard Poux : Ils bénéficient d'une analyse particulière lorsque c'est souhaitable. Dans la plupart des cas, ils sont admis sans intervention directe. Nous n'intervenons que dans certaines situations plus délicates. 


Robert FOREST : Quelle place pour les UPI en lycées professionnels ? Avec une validation progressive des compétences, ces structures pourraient devenir une solution pour les élèves avec troubles cognitifs (beaucoup plus nombreux à l'avenir que les troubles sensoriels)... 

Gérard Poux : L'UPI en lycée professionnel est déjà une solution dans les académies qui les ont développées. Le réseau se structure et s'enrichit. 

Dans tous les cas, il y a une prise en compte nécessaire des acquis des élèves dans la mesure où l'objectif de certification peut être quelquefois trop éloigné. 


Ludovica : Les élèves qui ont été scolarisés en établissement spécialisé (je pense aux IME, notamment, aux instituts médico-éducatifs) peuvent revenir facilement vers l'école ordinaire ? 

Gérard Poux : Il n'y a aucune difficulté. C'est à la fois la demande des parents et, de plus en plus souvent, la volonté des établissements spécialisés. 


Nadya : Bonjour. Qui décide de l'orientation et de l'affectation d'un élève dans une unité pédagogique d'intégration en collège ou en lycée ? Entre la maison départementale des personnes handicapées, l'inspection d'académie et la famille ? 

Gérard Poux : 1) C’est une réflexion collective. 2) La MDPH décide de l'orientation vers une UPI.  3) C'est l'inspecteur d'académie qui décide de l'affectation dans un établissement donné. 


Ludovica : A propos des UPI en lycées professionnels : elles sont pourtant encore peu nombreuses, en région parisienne par exemple. 

Gérard Poux : Oui. Il y a un travail à réaliser par rapport aux besoins. Et ne pas se tromper sur les besoins auxquels l'UPI lycée pro peut répondre. 

Les UPI doivent être implantées dans le cadre d'un projet. Et celui-ci doit être préparé par une équipe qui doit penser l'UPI comme un dispositif intégré au lycée. 


Robert FOREST : Bien des parents s'interrogent sur l'accompagnement concret des élèves sortant d'UPI. Comment prévoir la liaison UPI/CFA par exemple ? 

Gérard Poux : Cela doit être largement anticipé, c'est l'objet du parcours de découverte des métiers et des formations et notamment des stages en entreprise qui permettent d'affiner le projet professionnel. 


Sophie Maurette : Que proposer aux élèves ayant atteint 16 ans et fini leur scolarité secondaire et qui n'ont pas le niveau scolaire suffisant pour suivre en CAP ? 

Gérard Poux : Il faut être au clair par rapport aux objectifs de l'UPI lycée, en particulier sur la préprofessionnalisation. En fonction de ces attendus, la solution peut être un établissement spécialisé avec des scolarisations à temps partiel ou l'UPI. Il y a, là encore, une question d'anticipation et de préparation. 


FOREST : Comment anticiper quand le jeune n'est pas mûr ? 

Gérard Poux : Le projet d'orientation pourra être travaillé éventuellement dans le cadre de l'UPI lycée. 


sophie cluzel SAIS92 : Bonjour monsieur, je vois que vous êtes toujours aussi actif sur ce sujet : comment évaluer les compétences préprofessionnels d'un jeune collégien handicapé mental de 15 / 16 ans en UPI en vue de son meilleur parcours : IPpro; UPI lycée ou autre... ? Merci. 

Gérard Poux : Les compétences sociales –essentielles- peuvent être appréhendées dans le cadre scolaire, mais leur mise en œuvre ne peut être testée en vraie dimension que dans l'entreprise. Ces compétences sont déterminantes en matière d'insertion professionnelles. 


Handiressources : Pourquoi ne pas demander l'avis des enseignants des matières professionnelles quant au bien fondé de l'orientation proposée à l'élève handicapé ? Cela éviterait des déceptions à ceux-ci et un gain de temps pour tous.

Gérard Poux : Nous demandons aux collèges d'organiser des mini-stages dans les lycées professionnels lorsque l'élève a fait un choix précis. L'avis de l'établissement d'accueil est pris en compte, mais il peut ne pas être déterminant car tout jeune peut évoluer. 


Caroline FETRO : Même avec les passerelles entre dispositifs spécialisés et ordinaires, comment éviter "l'effet filière" et favoriser l'insertion professionnelle à terme ? 

Gérard Poux : Les établissements spécialisés et les UPI travaillent sur la même logique de professionnalisation au travers de stages en entreprise. La véritable question est celle des possibilités offertes en termes d'insertion. 


Caroline FETRODonc, c'est aussi en aval qu'il faudrait prendre le problème ? Du côté des entreprises, futurs employeurs pour les sensibiliser ? Cela passe par des rencontres enseignants pros / entreprises ? 

Gérard Poux : Cela existe, notamment dans le parcours des métiers et des formations où l'on fait largement appel au monde de l'entreprise. 


lucie-harpe : Et la difficulté pour trouver des terrains de stage en entreprise, est-ce une préfiguration de ce qui se passera plus tard quand le jeune deviendra travailleur handicapé ? 

Gérard Poux : On ne peut nier la difficulté de trouver des terrains de stage. Mais cette situation évolue positivement. Et ces stages sont aussi des outils pour développer l'accueil des personnes handicapées dans les entreprises. 


douchefroide : Les mini-stages nécessitent un réel accompagnement des élèves handicapés dans les structures accueillantes. Qui peut les suivre au moment de ces temps de découverte ? 

Gérard Poux : Les enseignants, le coordonnateur de l'UPI, en liaison avec le tuteur entreprise. 


FOREST : L'accueil en entreprise pose problème, car beaucoup d'entreprises ne savent pas, ou n'osent pas accueillir un jeune différent : comment améliorer les choses ? 

Gérard Poux : A l'Education nationale de montrer que c'est possible. Les organismes et les associations professionnelles ont aussi des démarches volontaristes en direction des entreprises pour dédramatiser et accompagner le recrutement de personnes handicapées. 


Ludovica : La remarque de Forest est surtout vraie pour les jeunes présentant un handicap mental, au sens large : déficience intellectuelle, autisme, troubles du comportement,... 

Gérard Poux : Elle est vraie pour tout public, mais c'est sans doute plus difficile pour les handicaps non visibles. 


delort : Comment entrer en relation avec le SAIO ? A l'inspection académique ? Faut-il s'y présenter physiquement, écrire ? 

Gérard Poux : Au rectorat : il existe un service académique d'information dans tous les rectorats.  Vous pouvez écrire, adresser un email, téléphoner... 


vudici : Quand un enseignant non spécialisé et sans expérience est confronté à des élèves handicapés, que demande-t-il le plus souvent comme information ? Quel type d'étayage lui est le plus nécessaire ? 

Gérard Poux : Première information demandée : la connaissance du handicap (auquel il va être confronté) dans toutes ces dimensions. 

Quelquefois, l'enseignement demande des supports ou des outils et des éléments de réassurance par rapport à l'accomplissement du programme. 


MH LelongJe viens d'achever une mission dans une grande école de commerce et management désireuse de s'ouvrir aux élèves en situation de handicap. Il a été très difficile de faire passer cette information auprès des lycées et collèges de la région (proviseurs) et nous avons été obligés d'utiliser des relais vers les associations de parents d'élèves et autres associations spécialisées. N'est-ce pas dommage de ne pas pouvoir toucher les établissements scolaires en direct ? 

Gérard Poux : Les messages délivrés aux établissements scolaires sont très nombreux, dans ce domaine comme dans d'autres. Ils n'ont de pertinence que lorsque la question de l'orientation d'un élève handicapé se pose. Et auquel cas, ils recherchent des ressources. Ce dont on aurait besoin, c’est d’un portail, en liaison avec les services académiques d'information et de l'Onisep.


MH Lelong : Pour compléter ma réflexion précédente : les grandes écoles ont des entreprises partenaires désireuses de recruter des personnels en situation de handicap via des stages. Elles sont souvent prêtes à financer des formations et à proposer des stages en amont des recrutements. 

Gérard Poux : Cela pose la même question de l'organisation de l'information. 


FOREST : Pour MH Lelong : il existe le programme "Handimanagement", entre autres. 


FREDERIC : Pour les jeunes en UPI Lycée qui ne pourront obtenir une certification complète est-il possible d'envisager la délivrance d'une attestation d'aptitudes professionnelles (AAP) élaborée avec les enseignants d'enseignement professionnel et les professionnels du secteur ? Cette AAP reprendrait les compétences du référentiel acquises par les jeunes et leur permettrait de faire connaître leurs compétences au moment de l'insertion professionnelles.

Gérard Poux : C'est une réflexion qui est en cours dans de nombreuses académies. Cette démarche est la bonne, dans la mesure où il faut que cette attestation soit reconnue par les professionnels.


delort : L'enseignant référent s'occupe-t-il de faire le lien avec l'enseignement supérieur? 

Gérard Poux : Il suit le dossier jusqu'à l'enseignement supérieur. A lui de trouver les intermédiaires et les ressources nécessaires notamment auprès du SAIO et des CIO.


FOREST : Le problème est que souvent les enseignants-référents sont débordés par le travail administratif, et n'ont pas le temps matériel de chercher les éléments d'information pour l'orientation 

delort : Les pauvres référents sont surchargés, on n'ose pas beaucoup les solliciter.

Gérard Poux : Le référent peut transmettre le dossier au service inter-universitaire ou au correspondant qui se trouve dans les grandes écoles. Dans chaque établissement d'enseignement supérieur, il y a un référent. Donc, il n'a pas à mobiliser la totalité de l'information.


FOREST : La suppression des BEP pose problème, pour des élèves ne pouvant atteindre le niveau Bac Pro. Le CAP sera obsolète dans bien des domaines. Que met en place l'Education nationale pour proposer des titres de qualification professionnelle ? 

Gérard Poux : Le BEP n'est pas supprimé, il devient une certification intermédiaire et il pourra être proposé comme tel à tous les élèves.


JAHIER : Bonjour, scolariser son enfant handicapé relève parfois du parcours du combattant et les difficultés se posent souvent à nouveau lorsque, dans le cadre des choix d'orientation par exemple (ma fille est en 3è), l'enfant doit changer d'établissement... Tout est à recommencer ! Comment s'organisent les liens entre les équipes éducatives pour permettre à l'enfant d'être accueilli dans les meilleures conditions et dès la rentrée scolaire ? 

Gérard Poux : C'est le référent qui anticipe ce genre de transition.


AIDOPROFS : Bonjour. Puisque la nouvelle Loi sur l'Orientation indique que la fonction de référent peut constituer une seconde carrière, peut-on considérer que l'accompagnement de l'orientation des élèves handicapés puisse devenir une seconde carrière au moins à mi-temps pour les enseignants qui décideraient de s'y investir pleinement ? 

Gérard Poux : Je ne crois pas à une spécialisation dans ce domaine.


Ludovica : Parmi les questions d'évaluation et de certification, où en est-on de la réflexion sur le certificat de formation générale (CFG) pour les élèves d'UPI ? 

Gérard Poux : Il fait partie de la gamme des certifications possibles en UPI, comme l'ASSR et le B2I.


MH Lelong : Vous ne croyez pas qu'il soit nécessaire de se spécialiser pour devenir référent. Avez-vous la même opinion concernant les AVS ? 

Gérard Poux : Oui : des éléments de spécialisation sont nécessaires, mais la polyvalence reste indispensable pour le référent. L'introduction d'éléments de spécialisation est incontournable pour les AVS confrontés à des handicaps très spécifiques.


jeannie : J'enseigne dans un lycée professionnel à Aubenas (Ardèche). Un de mes élèves est atteint de dyspraxie qui provoque une graphie illisible ; il semble que pour obtenir un PAI qui lui permettrait d'utiliser un ordinateur (condition sans laquelle il échouera vraisemblablement à l'examen), il doit être vu par un médecin spécialiste, à ses propres frais (170€ pour le diagnostic, puis 100€ par séance de rééducation, frais que la famille ne peut pas assumer). Que propose l'institution pour que les familles aient accès à une véritable prise en charge et les élèves handicapés à la réussite scolaire ? 

Gérard Poux : La seule instance qui puisse décider de doter un élève d'un matériel adapté est la MDPH. C'est elle qui doit être saisie.


FREDERIC : Sur le bassin dont dépend notre UPI, nous pensons qu'il y a peut-être des jeunes non scolarisés (chez eux ou dans d'autres structures) qui pourraient dépendre de l'UPI, comment les connaître ? 

Gérard Poux : La MDPH a une vision d'ensemble des personnes handicapées dans un département. C'est donc elle qui peut proposer une scolarisation adaptée.


DelphMM : Autisme et TED : pourquoi faut-il mentir, au moins par omission, pour espérer scolariser son enfant ? 

Gérard Poux : Il ne s'agit pas de mentir, mais de présenter les éléments et les questionnements qui permettront d'adapter la scolarisation. Tout ne peut et ne doit être dit dans un domaine où tout n'est pas connu de manière précise et ou, en revanche, les représentations sont puissantes. C'est le cas de l'autisme.


DelphMM : Autisme et TED : Pourquoi les CO-PSY ignorent-ils qu'il s'agit d'un trouble neurologique ? 

Gérard Poux : Pour le CO-PSY, comme pour le référent, la connaissance très précise d'un handicap peut ne pas être immédiatement disponible. Par contre, il doit pouvoir mobiliser les ressources et les contacts qui lui permettront d'acquérir cette connaissance.


Caroline FETRO : Je m'interroge sur ce qu'est un PAI. Je travaille dans une MDPH et j'ai discuté avec une maman qui ne voulait qu'un PAI, je pense que le mot handicap lui faisait très peur. 

Gérard Poux : Oui, la famille peut refuser d'aller vers une reconnaissance de handicap. Elle n'aura alors pas accès aux possibilités qu'offre l'élaboration d'un PPS par la MDPH.


Caroline FETRO : Favoriser le développement des talents présents et/ou potentiels des élèves handicapés (ou pas d'ailleurs) n'est pas évident mais des pistes peuvent être réfléchies au sein de l'école. Là où les choses sont encore plus complexes, c'est lorsqu'il faut agir sur les formes de censure exercées par les parents. Je suis consciente que celle-ci se développe par attitude protectrice en faveur du jeune. Pourriez-vous parler de cette double problématique et des stratégies de "déminage" que l'on peut mettre en œuvre (au sein de l'école, à la MDPH...) ? 

Gérard Poux : L'accueil à l'école, qui comporte une part de risque pour le jeune et la famille, est aussi un élément qui permet de rassurer les deux sur ce qui est possible et sur les projets qui peuvent être engagés.


MH_Lelong : Quels arguments invoqueriez vous pour inciter les familles à déclarer le handicap de leur enfant ? 

Gérard Poux : Je ne développerais pas d'arguments, mais j'essaierais de les accompagner dans une démarche qui revient à reconnaître de manière définitive la situation de difficulté. C'est un parcours à accomplir, dans le cadre d'un dialogue.


FREDERIC : Comment contacter les entreprises ayant des démarches en direction des personnes handicapées afin de favoriser l'insertion de nos élèves ? 

Gérard Poux : Nous recueillons des informations sur ce point là, en liaison avec les organismes professionnels et nous nous constituons une sorte de portefeuille grâce aux accueils réalisés dans le cadre des stages.


delort : Quand un dossier est accepté à la MDPH, serait-il possible de communiquer aux familles l'existence et les adresses de votre site, et d'autres, qui pourraient beaucoup nous aider et éviter des heures de recherches aléatoires pour comprendre les démarches à effectuer, recueillir quelques infos qui permettraient de ne pas rater le coche de l'orientation ? 

Gérard Poux : Dans chaque département, il y a une inspection académique et une inspection de l'éducation nationale Adaptation et Scolarisation des élèves Handicapés. Ils proposent des ressources, souvent sur des sites internet dédiés, et des conseils. Les sites des rectorats font de même, et l'Onisep dispose lui aussi d'un certain nombre de repères de référence.


canouIl y a aussi les associations qui peuvent aider les familles.


Modérateur : Nous allons conclure ce chat. Merci à tous de votre participation. Monsieur Poux, un mot de conclusion ? 

Gérard Poux : Je vous remercie de ces questions pertinentes qui nous amèneront à progresser encore sur ce chantier. Merci à tous !


Modérateur : Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l'ouvrage L'orientation des élèves handicapés auquel Gérard Poux a contribué. L'ouvrage est disponible sur le site Onisep.fr/lalibrairie.

Vous pouvez également consulter la rubrique www.onisep.fr/handicap et la revue Réadaptation



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