Adresse Email :
Mot de Passe :
Mot de passe oublié? Pas encore inscrit?
 
Autres blogs
Il n'y a aucun élément dans la liste.

 Messages

Palmarès

Voici le Palmarès du 5ème Forum des Innovations Educatives dans les quatre catégories :

 

1ère Catégorie : Meilleur contenu
1er Prix
Alex Vieira dos Santos – Brésil – Sources d’énergie
2ème Prix
Damien Lebegue – France – Le sport différencié
3ème Prix
Autumme Streeval et Harriet Armstrong – EUA – La révolution industrielle aux USA – Tic Tac Toe

 

2ème Catégorie : Travail Collaboratif
1er Prix ex-aequos
Myreia Gussinye – Mexique – La tolérance
Xiaoyong Tang – Chine – Exploration of Ant Behavior
2ème Prix
Karina Batat – Israel – The Travelling Mascot
3ème Prix
Mark Sparvell – Australie – Connecting Hearts and Hands

 

3ème Catégorie : Travail Communautaire
1er Prix
Lucrecio Filho de Oliveira – Brésil – Projet Barreiro
2ème Prix
Ollie Bray – Ecosse – Thinking Outside the XBOX
3ème Prix
Mandeep Atwal – Royaume Uni – England Youth Voices

 

4ème Catégorie : Choix Educatifs
1er Prix
Isabel Schapdryver – Belgique – Secondhandshop
2ème Prix
Janjira Phongchoo – Thaïlande – MS Excel Game Building Techniques
3ème Prix
Moliehi Sekese – Lesotho – Indigenous Plants

 

La France a obtenu un excellent prix avec le projet de Damien Lebegue, professeur d’Education Physique dans les Ardennes, avec son projet « Sport diférencié ». Bravo à Damien.

 

Soirée de Clôture

La soirée de clôture s’est déroulée dans le cadre magnifique du Musée de L’Art Moderne de Salvador.

SoireeColture

Une somptueuse demeure du XVIIème siècle superbement restaurée. Nous avons pu visiter la maison du maître, la chapelle et les anciennes maisons des esclaves. Le Musée accueille actuellement dans le cadre de l’année de la France au Brésil une magnifique exposition de Sophie Calle (Prenez soin de vous).

http://www.mam.ba.gov.br/expos2009/sophie-calle/

 

Nous avons été accueillis au son du groupe musical, Filhos de Gandhi, un ensemble de percussionnistes, dans les jardins du Solar do Unhão, nom original de la propriété qui abrite le musée d’Art Moderne de Salvador.

Filhos de Gandhi

Après un savoureux repas, typiquement bahianais nous avons suivi avec intérêt la remise des prix et ce fut avec une grande émotion que nous avons longuement ovationné notre collègue Damien Lebegue pour son projet « Le Sport Différencié ».

Remise Prix damien

Nous sommes particulièrement fiers d’avoir parlé et de vous avoir présenté sur le site du Café de la majorité des projets primés…

Nous publierons le palmarès final, dès que nous aurons toutes les informations concernant les différentes catégories.

 

 

 

 

Quelques projets innovants

Nous avons circulé entre les différents exposants. Des enseignants très motivés, très fiers de montrer leur travail, se battant parfois seuls, ayant aussi souvent l’appui de leur gouvernement… Une soixantaine de pays sont présents, avec beaucoup de projets dont la dominante, curieusement cette année, a été le souci de la préservation du milieu environnant… Des enseignants qui communiquent entre eux, qui éveillent leurs élèves à une utilisation intelligente des nouvelles technologies, qui nous prouvent que le travail en équipe avec des moyens limités peut aider à changer des situations. Nous nous sommes aussi intéressés à l’évaluation des projets, nous avons demandé à chaque fois aux collègues quel avait été l’apport des nouvelles technologies et la réponse a été souvent la même : motivation des élèves, résultats plus satisfaisants…

Exposants

Nous avons aussi croisé beaucoup de responsables officiels de l’enseignement et à nos questions, chaque fois les mêmes réponses, du Canada à la Belgique en passant par l’Australie et la Norvège, entre autres : le matériel est à disposition, les outils aussi, ce qui fait cruellement défaut c’est la formation des enseignants… Tous les enseignants présents se sont formés en dehors du circuit officiel et ont été très peu aidés par l’institution officielle… Ils reconnaissent tous qu’ils appartiennent toujours à une catégorie de pionniers… mais aucun ne regrette le temps passé…

 

Quelques projets qui nous ont séduits :

 

Mexique - Une école pour la tolérance.

En prenant comme prétexte un des faits historiques des plus intolérants - l’holocauste – on cherche à sensibiliser les élèves à une valeur fondamentale qui est la tolérance. L’objectif est d’atteindre une meilleure vie en commun, un droit que l’on doit exiger.

Ce projet a été mis en place par une enseignante d’histoire, avec d’abord sa classe, mais rapidement elle s’est rendu compte que l’usage des Tice facilitait son travail. Ce projet est rapidement sorti du milieu scolaire, pour s’ouvrir au monde grâce à internet, avec un blog où les élèves invitent leur environnement familial et social à participer

http://ciudadanosdelatierra.itj.edu.mx/index.html

 

Turquie – Symboles de Villes

L’objectif est de developer l’expression artistique des élèves. Il s’agit de trouver les symboles d’une ville et de réaliser des pictogrammes. Trois villes ont été choisies : Istambul, Canakkale et Konya. Les élèves ont réalisé des enquêtes, dépouillé les résultats et une fois les symboles trouvés, ils les ont dessiné. Ils ont crée un site web pour montrer les pictogrammes. Très rapidement le projet a évolué et a donné origine à un jeu électronique nommé Découvrir la Ville, conçu grâce à un gestionnaire de système expert

http://sehirbulmaca.com/

 

Singapour – Jeunes Scientifiques

Penser, explorer, partager et apprendre. Avec l’aide des nouvelles technologies l’auteur propose de créer des communautés qui souhaitent apprendre la science dans le monde réel, par des méthodes empiriques, d’observation et d’analyse.

http://www.youthscientists.com/

 

Irlande du Nord – E-Portfolio 5-65

Ce projet a été crée pour développer des portfolios pour les communautés éducatives de l’Irlande du Nord. Il concerne l’activité de personnes de tous les âges, de 5 à 65 ans. En quatre années le projet a largement dépassé le cdre de l’école et il s’est généralisé à une soixantaine d’écoles qui partagent ainsi des ressources.

David Stinson – davidwrstinson@yahoo.co.uk

 

Brésil – Nave – Centre d’éducation avancé

L’école part du principe que les étudiants dépensent beaucoup d’énergie pour utiliser les TICE dans leur vie quotidienne. Ils sont demandeurs de nouvelles technologies. L’école essaie de canaliser cette énergie vers l’aprentissage. Des ordinateurs, des consoles de jeux, des téléphones célulaires doivent aider à transmettre les savoirs et à construire une société solidaire, autonome et compétente. Les élèves en plus d’un cursus classique suivent des cours de création digitale...

http://www.nave.org.br/2008/05/27/rio-de-janeiro-ganha-nucleo-avancado-em-educacao/

 

Sri Lanka – Info Royal

Une école qui a mis en ligne les informations qui permettent aux parents de suivre et contrôler les progrès scolaires de leurs enfants, mais aussi discipline, assiduité et activités périscolaires... La discussion entre la communauté enseignante et l’extérieur est totalement ouverte.

http://www.inforoyal.com/

 

Brésil – Projet Barreiro

Partant de la difficulté de recicler les déchets en milieu rural, les enseignants d’une école de l’intérieur du Brésil ont sensibilisé les élèves des différentes communautés aux problèmes de leur millieu environnant. Ils ont constaté que les indigènes enterraient souvent leurs déchêts et ils constataient que lorsqu’ils plantaient au dessus de ces déchêts des bananiers, ils obtennaient des arbres plus robustes et des fruits plus développés...  Ils ont donc décidé de sensibiliser l’ensemble des villageois et ils ont mis en place des puits à compost pour déchêts. Les nouvelles technologies leur ont permis de rédiger des rapports pour les autorités, de faire la promotion de leur projet avec des diaporamas, présentations animées et de faire des suivis statistiques. Des ingénieurs agronomes se sont associés à leur projet et leur système est en train d’être généralisé dans de nombreux villages qui ne disposent pas de ramassage systèmatique d’ordures.

BresilBananas

 

Allemagne – Caustic: un projet autour de la Chimie

Une école allemande de la région de Saarbrücken a choisi de sensibiliser les élèves à la présence de produits chimiques dans la vie quotidienne. Les bons et les mauvais produits, les utiles et les nocifs... Les Tice leur ont permis de simuler des expériences, de rédiger des enquêtes et de les exploiter statistiquement, de rédiger des rapports... Un long projet pour lequel les quelques heures de chimie par semaine ne suffisent pas...

http://cid-b4b1a815f1c93d3f.skydrive.live.com/browse.aspx/.Public

Le Sport Différencié

De loin, le panneau de Damien Lebègue et ses à côtés ressemblent à un joli bazar, une version pédagogique de la maison du facteur Cheval. Un mur d’escalade est projeté sur le panneau avec à côté la démarche pédagogique dessinée à la main sous forme de cercle. Un gilet « pour non voyant » est installé sur une chaise. Des game boy sont posées sur une autre. Damien Lebègue, volubile, ordonne tous ces éléments par des explications qui fascinent les visiteurs.

Damien1

Damien est enseignant d’EPS du côté de Reims. Il n’envisage pas que des élèves puissent subir la double punition d’un handicap et d’une dispense de cours qui en découle. Il imagine alors des ateliers auxquels tout le monde pourrait participer pour peu qu’ils leur soient adaptés. Par exemple, sur le mur d’escalade, sont disposés des repères qui lorsqu’on les touche avec un gant interactif distillent des sons. Un élève en fauteuil roulant peut aussi participer, car il s’agit tout autant de force et d’agilité que de raisonnement pour trouver des prises. Damien a pris soin d’en placer quelques unes à hauteur de cet élève, il peut ainsi à l’aide de ses bras et de ses réflexions participer sans être pénalisé par son handicap. Mais pour pouvoir garantir la sécurité des élèves, Damien doit garder toute son attention. Il mise alors sur une organisation de ses cours en ateliers avec pour consigne donnée aux élèves de rechercher par eux-mêmes des réponses à leurs questions avant de venir échanger avec lui. Chacun progresse à son rythme, réalisant des activités adaptées à ses capacités du moment.
Côté didactique, les élèves, qui travaillent par groupe, ont à disposition des fiches techniques, des schémas et des consignes, transposées sous forme d’animation sur de vieilles game boy qu’ils ont ressorti de leurs placards pour les donner à leur enseignant. Ils peuvent se filmer en train de réaliser leur activité et comparer ainsi leur prestation à celle indiquée par les animations. Pendant le cours d’EPS, tout le matériel informatique et numérique est mis à disposition des groupes. L’entraide, l’autonomie, le travail de groupe sont fortement sollicités et en utilisant au maximum les possibilités offertes par les nouvelles technologies, Damien favorise un renforcement de la motivation. Il veille toutefois à conserver un équilibre entre la motivation liée à l’utilisation de ces outils et la motivation intrinsèque à l’activité.

D’ailleurs, les technologies sont venues progressivement. Au départ, les fiches étaient sur papier, leur gestion et leur amélioration étaient plus difficiles. Elles s’imposent progressivement pour enrichir la pédagogie différenciée que Damien a pris le soin de réfléchir d’abord, posément. En quittant le stand de Damien, on comprend mieux toute l’importance d’une discipline comme l’EPS dans l’école. Et la recette qu’il propose, mêlant didactique, pédagogie et créativité, fait le pont entre innovation et inclusion.


Monique Royer

 

Intergénér@tions
Un projet présenté par Monique Argoualc’h

Monique2

Monique anime une classe relais à Brest. Elle accueille par demi journées des collégiens repérés comme en grande difficulté dans l’institution et présentant des problèmes de comportement. 10 à 15 élèves de 6e, 5e et 4e sont inscrits dans sa classe où ils viennent par groupe de 4 à 5. Dans le Finistère, le choix a été fait de ne pas les retirer du collège complètement mais de miser sur un changement progressif pour augmenter les chances d’insertion. Ces élèves ont souvent une image dégradée d’eux-mêmes, ils se considèrent comme des nuls. « Ils ne sont pas capables de construire, donc ils détruisent » analyse Monique. C’est pourquoi, le travail sur l’estime de soi est primordial.
A l’occasion d’une rencontre avec un directeur de maison de retraite, son envie de développer un projet intergénérationnel commence à prendre une forme concrète en partant du constat que les jeunes et les « vieux » n’ont pas d’endroit pour se rencontrer dans la vie. Le lieu sera la maison de retraite et l’objet des ateliers Internet, outil que maîtrisent les jeunes. Le projet bénéficie d’un contexte favorable, celui de la ville de Brest qui lance fréquemment des appels à projets pour contribuer à la réduction de la fracture numérique. Retenu, et donc bénéficiant d’un financement, il peut s’appuyer sur l’association Infiini en tant qu’intervenants extérieurs.

Intergénér@tions est dans sa sixième année. 70 élèves ont déjà participé à l’animation des ateliers d’une heure dont bénéficient une à deux fois par semaine des groupes de quinze personnes âgées dépendantes. Un club de retraités a aussi demandé à se joindre à eux, et désormais ce sont trois publics qui se côtoient : les jeunes, les personnes âgées et les retraités. Avant de devenir animateurs, les élèves suivent une formation en deux étapes proposée par l’association Infini. Dans un premier temps, ils revisitent Internet pour acquérir les bases nécessaires afin d’expliquer le fonctionnement et les usages. Ensuite, ils reçoivent une formation de formateurs pour maîtriser les bases de la pédagogie adaptées au public des personnes âgées, et à leurs possibles difficultés d’apprentissage ou de maniement de la souris liées à la surdité ou à des problèmes moteur par exemple. Pendant les séances, Monique et une animatrice de la résidence sont présentes pour suppléer les élèves en cas de problèmes. Mais ce sont les jeunes qui animent, expliquent, jouent le rôle du formateur.

Les premières trente minutes de la séance sont consacrées à des activités d’apprentissage : correspondre avec le courrier électronique, découvrir des sites, allumer et éteindre l’ordinateur, etc. Les élèves ont rédigé un certain nombre de fiches techniques pour outiller les séances. Ensuite, jeunes et personnes âgées écrivent ensemble, en prenant soin de traduire leurs propos dans les deux langues pratiquées : le français normalisé des personnes âgées et le français « Sms » des jeunes. Car, ce sont de véritables échanges culturels qui se développent ente les deux générations, dont les langages et les références sont à priori éloignés. Une dame ancienne sténo dactylo retrouve dans le langage Sms des similitudes avec sa pratique professionnelle passée. Un monsieur demande à un jeune de l’aider à trouver les termes justes pour répondre à son petit fils dans un courrier électronique. Le travail de traduction se prolonge en classe et donne lieu à d’autres apprentissages.

Monique Royer

Consulter son blog:

http://blogages.infini.fr/index.php

Consulter son site:

http://intergenerations.infini.fr

 

L'ouverture officielle

Après un copieux petit déjeuner pris au bord de la piscine, nous sommes tous invités à assister à la cérémonie d’ouverture. Avec la ponctualité qui caractérise les brésiliens (toujours une bonne demi-heure de retard) le Forum a été ouvert par Michel Levy, Président de Microsoft du Brésil. Mais avant son intéressant discours sur l’innovation et l’intégration, la salle entière s’est levée pour écouter l’hymne brésilien.

Michel Levy

Michel Levy a donc confirmé l’importance de l’innovation dans l’enseignement pour contribuer à une meilleure intégration de tous les acteurs de l’Ecole dans la vie moderne. Selon son modèle tout le monde doit gagner : les élèves qui s’enrichissent de savoirs, les éducateurs qui transmettent ces savoirs dans de meilleures conditions, les entreprises qui trouvent facilement les techniciens compétents et qualifiés qu’elles ont besoin et l’état nation qui se valorise par des citoyens responsables et conscients de leurs droits.

Son bref discours d’introduction a été suivi par celui du gouverneur de l’Etat de Bahia. D’orientation plus politique,  il s’est réjoui de la tenue de ce 5ème forum dans son Etat. Pour lui l’objectif de ces journées de réflexion doit être d’améliorer la qualité de l’enseignement, de fortifier l’éducation à travers les nouvelles technologies, pour générer du développement et de la croissance. Les institutions doivent mettre en place les moyens pour permettre à la communauté éducative de supprimer les fossés, d’améliorer les projets… La technologie ne doit rester qu’un outil. L’important est d’apprendre à bien se servir de l’outil ! Ces outils mis à disposition doivent permettre d’atteindre un pays plus juste, au service de la qualité de vie…

 

Michael Golden

Nous avons ensuite écouté avec beaucoup d’intérêt la présentation de Michael Golden, le directeur du département Education de Microsoft. Depuis 20 ans déjà que Microsoft établit des partenariats avec des établissements scolaires, avec des membres actifs de l’enseignement pour favoriser l’émergence de projets innovants. L’évolution des systèmes d’éducation passera par le développement de l’esprit de curiosité, de créativité et de l’essor de l’enthousiasme des élèves. De nouvelles formes d’apprentissage aideront les enseignants à créer du matériel didactique plus adapté à chaque élève… Les enseignants ne seront plus des experts des savoirs, mais des experts d’apprentissages… La qualification et la formation continue des enseignants prendront une importance fondamentale… Des systèmes personnalisés seront mis en place pour fournir l’assistance nécessaire aux élèves en difficulté… Les apprentissages ne seront pas limités à l’espace école, ils déborderont largement des murs… L’institution doit fournir les outils et l’école doit apprendre à les utiliser…

Conference de presse

La conférence de presse qui a suivi nous a permis de comprendre l’importance que le gouvernement brésilien attribuait à l’éducation, non seulement sur le plan local, mais aussi sur le plan fédéral. Le Brésil investit actuellement massivement dans les nouvelles technologies : achat d’ordinateurs pour équiper des établissements, ordinateurs portables pour les élèves, extension des réseaux à bande large, formation des enseignants…

Quelques réflexions sur l’éducation de demain

http://www.reflections.at/education/

Notre premier après-midi à Salvador

Accueillie par des bahianaises en costume local, la délégation française à été prise en charge par une excellente organisation.  Surpris par la chaleur, Monique Argoualch, Damien Lebegue, Bernard Egger, les enseignants talentueux qui vont présenter leurs projets,  Gilles Braun, du Ministère de l’Eduction Nationale, membre du jury et Thierry de Vulpillières, directeur des partenariats éducation de chez Microsoft France, tout ce petit monde s’est précipité dans le minibus qui nous a conduits à l’hôtel, où une douche fraiche nous a tous remis en forme, après les longues heures de vol entre Paris et Salvador de Bahia.

La délégation française accueillie à Salvador de Bahia

En fin d’après-midi nous avons longuement parcouru les stands des écoles qui présentaient leurs projets innovants… Cette année le Forum est divisé en deux parties : la première dédiée aux établissements scolaires qui présentent leurs projets et la deuxième s’intéresse surtout aux enseignants qui exposent en détail leurs pratiques innovantes. Le jury se compose d’une trentaine de personnalités du monde enseignant… La France est présente dans la première catégorie grâce à l’Ecole des Chartreux d’Issy les Moulineaux, et dans la deuxième par trois enseignants qui ont été sélectionnés en mars dernier à Roubaix, lors du Forum des enseignants innovants et de l'innovation éducative. Trois français font aussi partie du jury : Gilles Braun du Ministère de l’Education, Jonathan Bartoli des « communautés éducation » chez Cap Digital, et Anne-Marie Bardi, de l’Inspection Générale.

Nous avons été ensuite accueillis dans la grande salle surplombant la plage pour assister à un spectacle de bienvenue avec capoeira, batucada et petits fours. Les délégations des différents pays ont commencé à se rencontrer et à faire plus ample connaissance. Les premières caipirinhas ont réussi à rafraîchir et réveiller les convives…

Tard dans la soirée, les intervenants se sont dispersés à la découverte de la ville de Salvador. Péripétie difficile pour des citoyens habitués à s’arrêter à des feux rouges, à circuler à vitesse réduite en ville et à ne pas utiliser un avertisseur sonore ! Il faut se laisser conduire par des chauffeurs de taxi sortis droit d’un film policier animés d’une folle course poursuite… Dans le quartier historique, l’animation nocturne bat son plein : esplanades remplies, salles de restaurant d’où s’échappe cette musique brésilienne qui nous fait tout de suite balancer…

Capoeira – Simulation de sport de combat, luttes, danses et rituels utilisé par les esclaves pour camoufler sous des apparences musicales leurs révoltes

Batucada – Groupe de musiciens jouant des percussions

Caipirinhas – boisson à base de jus de citron vert, sucre et alcool de canne, servie avec de la glace pillée

Forum des Innovations Educatives

Du 3 au 6 novembre, se tiendra au Brésil, à Salvador de Bahia la cinquième édition du Forum des Innovations Educatives.

Une cinquantaine de pays seront présents. Ce Forum va nous permettre de découvrir les innovations dans l'enseignement. Durant quelques jours, ces rencontres donneront lieu à des échanges, des travaux en commun et des découvertes d’autres systèmes éducatifs, d’autres façons d’innover dans l’enseignement. Ce sera une nouvelle occasion pour découvrir des projets autour d’un établissement ou du travail d’une équipe, et même parfois des projets pédagogiques spécifiques isolés…

Ce Forum va nous permettre de côtoyer des personnes dont la qualité essentielle est de faire avancer les pratiques pédagogiques innovantes… des enseignants qui ont envie de partager leur savoir par des méthodes nouvelles mais toujours aussi efficaces.

Il s’inscrit pour nous, dans la suite du Forum des enseignants innovants et de l'innovation éducative qui s'est tenu à Roubaix les 27 et 28 mars, à l'initiative du Café pédagogique, de la Ligue de l'enseignement et de Cap Canal, en partenariat avec 14 associations d'enseignants (Afef Ageem, Apbg, Apceg, Aplv, Aphg, Apmep, Apses, Apv, Assetec, Clionautes, Projetice, Udppc, Usep) et le Ministère de l'éducation nationale. Nous comptons aussi avec l’appui de Microsoft qui nous permet de couvrir cet événement dans des conditions optimales.

 

Programme et agenda du Forum à Salvador

http://www.innovativeeducationforum.com.br/Default.aspx

Le compte rendu de Roubaix 2009 et le projet de Monique Argoualch Sur le site du Café

http://www.cafepedagogique.net/searchcenter/Pages/Results.aspx?k=roubaix

Le Blog du forum de Roubaix

http://www.cafepedagogique.net/communautes/Forum2009/default.aspx

 

 

 

 

 

Salvador de Bahia

Fondée en 1549 par les portugais, dans une immense baie, Salvador fut la première capitale du Brésil. La ville compte aujourd’hui plus de 2,7 millions d’habitants. C’est la plus africaine des villes brésiliennes, puisque la population noire y est largement majoritaire et maintient avec beaucoup de fierté ses traditions et ses cultes religieux… La culture afro-brésilienne est présente partout, au son des tambours, des percussions, du berimbau, à travers la cuisine avec ses moquecas, ses acarajé, ses vatapá…,  dans les églises et dans les terreiros.

Orixas 

Salvador fascine par son dépaysement. Son exotisme nous trouble, partout règne une atmosphère de magie, de sensualité, une ardeur qui se trouve autour des 165 églises de la ville, des centaines de terreiros où le candomblé est omniprésent. Ses trésors d’architecture, les splendeurs délirantes du baroque, ses vieux quartiers, nous séduisent et nous guident de la ville historique aux quartiers modernes, de la baie superbe aux plages de sable fin, bordées de cocotiers…

Dès 1538, Salvador accueillit les esclaves venus de Guinée, du Dahomey, de l’Angola pour remplacer les indiens dans les plantations de canne à sucre. Les portugais s’installent d’abord près de la grève, dans la ville basse, mais rapidement attaqués par des corsaires, des pirates, la ville se déplace dans les hauteurs… Autour du Pelourinho, le pilori qui servait à fouetter les esclaves récalcitrants, la ville s’est rapidement développée. Des petites ruelles étroites et pavées partent dans toutes les directions, bordées par des maisons basses avec des et colorées. Complètement réhabilité, ce quartier a été classé au patrimoine de l’humanité par l’Unesco. En haut de la place du Pelourinho, les touristes s’assoient sur les marches de la maison du romancier Jorge Amado, un des auteurs qui a le mieux décrit la vie des maîtres et des esclaves.

Dès la fin du dix-septième siècle Salvador perd son importance. Avec la découverte de l’or dans le sud du Brésil, le pouvoir économique se déplace vers Rio de Janeiro qui devient la capitale. La crise du sucre et l’abolition de l’esclavage vont accélérer le déclin et Salvador s’endort pendant un bon siècle…

 Ascenseur Lacerda

Ce n’est que vers 1970 que la ville retrouve un second souffle. L’industrie pétrochimique, de la cellulose et plus récemment  le secteur agro-alimentaire ont réveillé la région… Le tourisme va aussi contribuer au dynamisme de la ville, surtout grâce à son carnaval, son candomblé, sa capoeira et à ses artistes célèbres comme Caetano Veloso, Gilberto Gil, Maria Bethânia et actuellement Yvette Sangalo, Carlinhos Brown et Les Fils de Gandhi…

 

Berimbau – Arc de percussion avec une corde en acier, instrument fondamental pour accompagner la capoeira

Moquecas - Plat de crevettes préparé avec du poisson, du dendé et du lait de coco…

Acarajé – Boulette de farine de haricot, épicée et farcie de crevettes séchées, frite dans l’huile de palme

Vatapá – Purée de farine ou mie de pain, avec crevettes, gingembre, lait de coco, noix de cajou et épices

Terreiros – Maisons ordinaires où habite la mère-de-saint qui dirige le culte du candomblé

Candomblé – C’est le syncrétisme entre les traditions africaines et les rites chrétiens. Il adopte les rituels de magie et présuppose l’utilisation de forces surnaturelles…. Les esclaves pour contourner l’interdiction de pratiquer leur religion, ont accepté les saints catholiques en les identifiant aux orixás…