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Le dictionnaire électronique Casio : apprentissage avancé de l’anglais

Dans le cadre des partenariats entre enseignants et éditeurs,  Jean-Grégoire Royer, professeur agrégé d’anglais en CPGE présente lors de la session "ressources, jeux et logiciels", un atelier sur le dictionnaire électronique de CASIO.

Sa démonstration prouve encore, s’il était besoin, que c’est bien le projet pédagogique qui importe et qui transporte, et que l’outil n’a de sens que dans sa fonction de facilitateur. L’atelier présenté illustre d’une part la passion du professeur pour les richesses cachées du langage, d’autre part le monde merveilleux du dictionnaire, dont, rappelle-t-il, Roland Barthes disait qu’il est une machine à rêver. L’atelier nous met en situation : il s’articule autour de la lecture du tableau de Bruegel L’Ancien « La chute d’Icare ». Il est demandé de formuler d’abord en français ce que l’on a vu pendant quelques secondes : c’est une prise de conscience de la difficulté d’être précis dans sa propre langue et des variations d’expression et d’interprétation d’un individu à l’autre. C’est aussi une lecture rapide et superficielle de l’image, au premier degré. Des parties précises sont ensuite numérotées sur l’image par le professeur, qui demande de les nommer précisément d’abord en français, puis en anglais. Elles ne sont bien sûr pas choisies au hasard, mais sont les éléments clés de la lecture du tableau à un deuxième niveau. C’est le but de la première recherche sur la base bilingue du dictionnaire. Le professeur demande ensuite une recherche sémantique précise pour chacun des mots choisis, puis une recherche du sens de collocations liées à ces mots. Ce travail se fait en utilisant les bases unilingues du dictionnaire, qui incluent justement ces collocations dans leurs exemples. La découverte du sens de ces collocations, de leur histoire, de leur étymologie, puis leur interrelation dans le tableau permettra d’accéder au véritable message du peintre, à notre grand émerveillement.

Quel est donc ici l’intérêt de l’outil ? Ce dictionnaire de format A5 et plat a indéniablement un côté pratique : il fonctionne sur pile, possède un écran et un clavier, des touches de fonction, sur le modèle de la célèbre calculette de la même marque. Il agrège 7 dictionnaires et un moteur de recherche. Il fonctionne sur le principe de liens hypertextes. Ses fonctions rappellent celles que l’on trouve par exemple sur le site Lexilogos, qui propose une recherche multiple dans des dictionnaires unilingues et bilingues. Il existe pour de nombreuses langues. Il est maniable et non connecté, c’est l’outil de poche nomade par excellence. A l’origine conçu par les Japonais à des fins touristiques comme guide de conversation, ses nouvelles versions sont détournées vers un usage pédagogique, et il inclut un guide grammatical, dont l’accès n’est pas immédiat cependant. Il est possible d’y organiser des listes personnelles, des favoris. Il ne lui manque que la parole, et ce me semble une limite importante : la prononciation est indiquée en API comme dans les dictionnaires papier. Il paraît que certaines versions ont une fonction sonore.

Sauf que de nos jours, chacun a son outil de poche connecté, et que développer une application du même type en ligne, collaborative de surcroit pour enrichir les bases  d’exemples et respecter l’évolution des langues et multimédia, en incluant image et son, serait certainement plus porteur. Jean-Grégoire Royer tempère cet avis, estimant que le travail connecté peut engendrer une certaine dispersion sur la Toile, et que tous les établissements n'offrent pas les mêmes équipements. D’ailleurs ses élèves ont été conquis et ont acheté massivement l’outil suite à l’expérimentation menée en classe avec les appareils prêtés.

Pour moi, cet outil est comparable en tous points à la calculette, qui sera elle aussi détrônée par des supports connectés. La tablette regroupant différentes fonctions et applications me semble mieux répondre aux attentes de l’école de demain.

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