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Forum2012 > Messages > Vincent Peillon « Dire des choses d'une extrême simplicité »
Vincent Peillon « Dire des choses d'une extrême simplicité »

« Je suis venu vous dire des choses d'une extrême simplicité », a annoncé Vincent Peillon lors de l'inauguration du Forum des Enseignants Innovants, vendredi 1 juin. Venu à Orléans pour s'adresser à eux, Vincent Peillon, a su en quelques phrases simples, toucher les enseignants réunis, plus guère habitués à être pris en considération par le ministère. Un discours simple et clair qui rappelle les projets, les attentes et les priorités d'un ministre dont on attend beaucoup et qui évoque aussi son attachement aux grandes figures de l'école de la République (Ferry et Buisson) pour souligner que l'innovation ne passe pas nécessairement par de la nouveauté à tout prix.

« De formidables capacités de dévouement, d'invention, de créativité existent dans notre école », a-t-il affirmé, ne doutant pas que les enseignants « quels que soient le niveau, les disciplines, les territoires sur lesquels ils sont amenés à exercer » sont disponibles pour la réussite de tous les élèves et pour participer à la refondation qu'il veut mener.

Les métiers de l'enseignement s'apprennent, l'innovation venue du terrain doit être prise en compte, diffusée et mutualisée, la recherche doit être ramenée au cœur de l'éducation, affirme le ministre, qui réaffirme l'importance considérable qu'il accorde, dans les années à venir, au partages des outils conçus par les enseignants eux-mêmes.

Mais il souligne aussi qu'il sera « un Ministre des élèves », et que la juxtaposition des revendications particulières ne saurait être le fil conducteur d'un travail qui doit être guidé par l'intérêt de tous les élèves, « dans un système qui, nous le savons, en brise beaucoup ». Cet intérêt conduit à mettre la relation de maître à élève au centre de l'action, plus que les considérations gestionnaires et comptables : la pédagogie sera le mode d'entrée dans tous les sujets, affirme-t-il « y compris ceux qui ont des conséquences en termes d'affectation de postes et de gestion prévisionnelle - en rupture radicale avec ce qui s'est passé ces dernières années ». Soutien de l'innovation pédagogique, amélioration de son accompagnement, mais aussi réflexion renouvelée sur son pilotage et son évaluation seront sa préoccupation.

Repasser le contrat entre l'école et la nation, refonder l'école de la République, cela passera aussi par un travail sur l'articulation des temps scolaires et éducatifs, estime Vincent Peillon. Il en appelle aussi à l'appui des collectivités locales pour refonder radicalement l'orientation des élèves. « Mais nous ne travaillerons pas dans l'urgence, conclut-il : le temps de l'éducation n'est pas le temps de la politique. » Il faut, poursuit-il citant Rousseau, « laisser mûrir l'enfance dans l'enfant ».

« Quand l'école est abandonnée, c'est une certaine idée de la France qui est attaquée. Je compte sur vous, vous pouvez compter sur moi, vive l'école de la République, vive la France » conclut Vincent Peillon, déclenchant des applaudissements longs et nourris de la part d'un public visiblement conquis : une vraie confiance est passée, entre le ministre et les enseignants présents, signe d'un changement, mais aussi d'une attente réciproque forte dont il faut espérer qu'elle ne soit pas déçue.

Jeanne-Claire Fumet

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