A l'issue de la réunion du comité de pilotage et de la rencontre avec le conseiller du ministre, Gabriel Cohn-Bendit a bien voulu répondre aux questions du Café.
Avec la réunion d'aujourd'hui le projet a-t-il avancé ?
La première rencontre avec Darcos, en septembre, sur cette proposition d'établissements avec des équipes pédagogiques volontaires aurait pu rester strictement verbale. La réunion d'aujourd'hui l'a actée. On avance et on va mettre le projet sur pied.
On a pu constater que la réunion avait été soigneusement préparée du côté ministériel. Les services ministériels ont répondu aux questions que nous avions posées y compris avec des informations rectorales.
Maintenant la lourde machine Education nationale nous impose d'aller très vite pour qu'à la rentrée prochaine il y ait 3 ou 4 établissements. Il faut que la constitution de équipes soit lancée avant Noël et c'est un vrai problème.
La réunion a aussi permis de notre côté de clarifier le projet. Mettre partout des établissements expérimentaux serait intéressant mais dans l'immédiat on est sur un projet sur lequel on a l'accord du ministère : répondre au problème des établissements qui deviennent très difficiles. On sait qu'aucun des établissements retenus ne sera totalement vide d'enseignants. On n'a pas réglé la question du chef d'établissement et de ses rapports avec l'équipe. Il faut pourtant aller vite.
Quelles sont les prochaines étapes ?
D'abord il faut réunir les volontaires. Une première réunion est donc prévue en Ile-de-France le 17 octobre. Ce sera une réunion d'information mais aussi un moment pour que les gens se rencontrent et que des groupes se constituent. Il faudra par exemple que les profs franciliens soient capables de trouver parmi eux des animateurs capables d'aider à faire avancer le projet.
Il faudra discuter du projet avec eux des libertés pédagogiques qui sont obtenues du ministère. Et aussi des moyens. Par exemple du nombre d'élèves par classe. Quand toute une classe est en difficulté il faut un rapport très précis entre le nombre d'élèves et celui des adultes encadrant.
Il faut maintenant aller vite. On est coincé par le calendrier administratif des mutations. Nous comptons sur les volontaires pour aider le projet à avancer vers sa réalisation à la rentrée 2008.