L'Ecole unie dans la grève le 13 janvier
L'article
C'est le grand chelem ! Finalement, la gestion de la crise sanitaire par JM Blanquer réussit à réunir tous les syndicats de l'Education nationale dans la grève le 13 janvier. Toutes les fédérations syndicales de l'éducation nationale (Fsu, Unsa, Cfdt, FO, Cgt, Sud, SNE) appellent à la grève. Cela concerne les enseignants, mais aussi les inspecteurs, les chefs d'établissement, les infirmières. Des mouvements lycéens et des parents (FCPE) s'associent au mouvement. Tous convergent, malgré leurs différences vers une journée de grève inédite le 13 janvier. Après deux années d'inaction et de maltraitance des personnels, JM Blanquer réussit une première. Ce sera jeudi noir dans les écoles et établissements le 13 janvier. | ||
Blanquer change de ton. Cela suffit-il ?
Les acquis de la journée sont-ils à la hauteur de la mobilisation historique du 13 janvier ? Frédéric Marchand, secrétaire général de l'Unsa Education, résume assez bien le point de vue de la plupart des syndicats reçus au soir du 13 janvier par Jean Castex, JM Blanquer et Olivier Véran. "Notre impression globale c'est qu'on a répété nos revendications habituelles mais que pour la 1ère fois on a été un peu entendu et de premières réponses ont été apportées. Mais on jugera sur pièce". Les syndicats ont obtenu peu de décisions concrètes. Le protocole reste en l'état et pas grand chose est fait pour faciliter le fonctionnement des écoles et établissements. Avec cette mobilisation historique les personnels de l'éducation nationale ont été écoutés. C'est un progrès. C'est surtout un espoir. Et rien n'est plus volatile que l'espoir... | ||
Grève du 13 janvier : Parole aux syndicats
Pari réussi pour les organisations syndicales. Jeudi 13 fut un vendredi noir pour Jean-Michel Blanquer. 75% d’enseignants et enseignantes du premier degré grévistes, 60% dans le second degré selon les chiffres des différentes organisations. Le ministère quant à lui reconnait 38,48% de grévistes chez les professeurs des écoles et 23,73% chez les profs de collèges et lycée. « Stop au mépris », un cri de colère que partagent tous les syndicats. Du côté des demandes, là aussi, elles font l’unanimité : des masques, des capteurs CO2, une communication qui ne transite pas par voie de presse… Alors que les revendications sont partagées par tous, « l’arc syndical » tiendra-t-il ? | ||
Paroles de manifestants : ras-le-bol !
A la manifestation parisienne du jeudi 13 janvier, c’est l’exaspération qui prévalait. Un ras-le-bol des protocoles sanitaires ingérables, certes, mais aussi, si ce n’est surtout, un ras-le-bol de la gestion managériale du ministre Blanquer très souvent nommé sur les pancartes des manifestants. Le manque de moyens, le manque de reconnaissance, le manque de communication… autant d’éléments qui justifient le nombre massif de grévistes et de manifestants. 75% dans le premier degré, 60% dans le second selon les organisations syndicales. Un mouvement d’ampleur rarement égalé sous ce quinquennat. | ||
"Nous sommes témoins" : 300 professeurs des écoles de la Vienne témoignent de l'abandon de l'école
" Nous sommes témoins de cette école là. C’est cette école qui est restée ouverte, une école en discontinu, privant les élèves d’un nécessaire bien-être et de continuité pédagogique, épuisant les enseignants et les directeurs en leur faisant tenir un système à bout de bras sans leur donner les informations et les moyens pour le faire. C’est une école qui n’a pas choisi le parti des enfants et qui n’a pas choisi d’aider les enseignants. Nous voulons témoigner car derrière les mots se cache une réalité et nous craignons qu’il y ait un lourd prix à payer pour avoir abandonné l’école." 300 professeurs des écoles de la Vienne témoignent de leur difficulté à maintenir l'école ouverte et de l'abandon de cette école. |
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Par fjarraud , le samedi 05 février 2022. Aller en haut