Comment favoriser au collège une démarche de coopération, de projet, d’autonomie ? Un bel exemple en est donné au collège Edouard Vaillant à Gennevilliers avec la « 4èCINC » : une 4ème conçue par toute l’équipe enseignante comme une « Classe Inclusive Numérique et Coopérative » pour répondre aux besoins pluriels d’élèves multilingues. Thibault Lambert y enseigne le français et nous en éclaire le fonctionnement : le travail de coordination entre collègues, l’évaluation par missions, les projets particuliers menés autour des « Misérables » ou du « laboratoire des cas de conscience » …
Que fait l’Ecole de la démocratisation de l’écriture que favorise le numérique ? Comment en particulier exploiter pédagogiquement les plateformes d’écriture en ligne, dont le succès est mondial et que fréquentent beaucoup de nos élèves ? Professeure de lettres au lycée Maximilien Perret d'Alfortville, Françoise Cahen a relevé le défi en partant à la conquête de Wattpad : elle a amené ses élèves de 2nde à y lire et y annoter « L’Assommoir » de Zola. La classe devient ainsi peu à peu une communauté interprétative : la lecture se fait plus subjective, moins scolaire, plus authentique, et « l’entrainement dans la lecture se fait par la force du groupe ». L’étonnante rencontre entre Zola et Wattpad, entre la littérature et le numérique, entre la culture scolaire et les pratiques informelles, est riche de promesses : jusqu’à rêver d’une plateforme d’écriture en ligne sécurisée ?
Peut-on transformer l’explication de texte, un exercice si ancré dans la tradition qu’il est revenu en odeur de sainteté dans les « nouveaux » programmes de français ? Peut-on échapper au « cours dialogué » qui constitue l’habituelle modalité de travail ? Comment favoriser la confrontation sociale de lectures subjectives et plurielles ? Professeur de lettres au lycée Léonard de Vinci à Tremblay-en-France, Joachim Arthuys propose un dispositif collaboratif : chaque groupe travaille sur une étape du texte étudié ; toutes les 20 minutes, une rotation invite à aller compléter, affiner, enrichir le travail des pairs ; et ainsi, sur le pad dédié, se construit peu à peu l’étude collective de l’extrait. Au final, « ce n’est plus l’enseignant qui par son autorité et ses compétences apparaît comme le gardien de son sens, ce sont les élèves eux-mêmes qui en deviennent activement les interprètes. » Inspirant ? En classe et à distance ?
Et si l’oral au lycée devenait autre chose qu’un mode artificiel d’évaluation : une pratique, un travail, une poétique ? Au lycée Charlie Chaplin à Décines, les 2ndes de Claire Augé ont transformé en sonnets leurs souvenirs du confinement, en ont réalisé une mise en voix, ont collaboré avec l’artiste numérique « Cordes sensibles » pour les transfigurer selon l’esthétique du sampling. Le montage diffusé en ligne permet d’apprécier le travail mené : les élèves arpentent des « chemins de traverse » pour réconcilier à l’Ecole la littérature et la vie ainsi que pour relier les œuvres patrimoniales aux écritures contemporaines. Avec en bonus une belle invitation : et si, de Louise Labé à Chloé Kobuta, les voix des autrices trouvaient enfin leur juste place dans la culture scolaire ?
La nouvelle « La Parure » de Maupassant est un incontournable du patrimoine scolaire : et si pour en revitaliser l’approche on amenait les élèves à la réécrire ? Cette performance pédagogique a été réalisée par les 4èmes d’Elodie Lahaye, professeure de français au collège Honoré de Balzac à Azay-Le-Rideau. Leur mission, étonnante, stimulante, féconde, a été de transformer la nouvelle réaliste en nouvelle fantastique. Au programme : lectures et annotations du texte, choix des interstices où se glisser, scénarisation et écriture collaborative sur pad, mise en voix avec accompagnement sonore. La dynamique de classe est forte. Et la pratique transformative de la littérature permet de « comprendre la richesse d’une œuvre qui finalement ne nous dit jamais totalement tout »…
Samuel, Anton et Lia se retrouvent séparés de leurs parents alors qu’un virus meurtrier menace Paris... : voilà le thème de la série littéraire « Viral » de Neil Jomunsi. Au collège Jean Macé de Mainvilliers en Eure-et-Loir, Gaelle Levesque a invité ses 5èmes à construire le synopsis d’une possible saison 2 et à en écrire intégralement l’épisode 1. Peut-on exploiter pédagogiquement le format de la série, a priori peu littéraire et peu scolaire, a priori d’une autre temporalité ? Le défi montre combien stimulante s’avère la pédagogie de la fan fiction qui remet en question l’autorité de l’auteur, la clôture de l’œuvre, les frontières entre cultures légitimes et illégitimes. Et le projet invite les élèves à habiter encore plus la littérature et le monde : en l’occurrence à aborder par l’écriture le thème du virus et, pourquoi pas, à donner aussi le virus de l’écriture ?
Faut-il sortir du champ disciplinaire pour aller au cœur d’une œuvre littéraire ? Au collège Val de la Sensée d’Arleux dans le Nord, Annick Desandère a exploré en 3ème le roman de Jules Verne « Voyage au centre de la terre ». Au programme : pratiques enregistrées de la lecture à voix haute, journal de bord à l’aide de l’ENT, écrits réflexifs et créatifs, « rendez-vous de lecture » en classe … La collaboration avec le professeur de SVT permet de mieux interroger la manière dont le romancier a intégré le savoir scientifique à l’univers de la fiction. La collaboration avec la professeure de technologie permet de transformer en application pour outils mobiles le « musée virtuel » que les élèves ont réalisé autour du roman. Bilan : « Certains élèves ont pris confiance en eux dans leur capacité à lire une œuvre de 400 pages et ils étaient tous fiers de pouvoir partager leur travail avec les autres ! »
Transformer l’enseignement du français en vivants ateliers de manipulation de la langue ? C’est le pari de Déborah Lepoder, professeure de collège à Essarts-en-Bocage en Vendée. Trousseau de mots, cartes à écrire, dépliant des conjugaisons, adaptation de jeux de société comme Le Puissance 4, le Dobble, le Jungle Speed ou le Jeu des 7 familles : les propositions, variées, permettent d’« ancrer les connaissances » des élèves, les amènent à « apprendre sans s’en rendre compte », viennent « combler leurs besoins de concret, d’action, de rythme ». La ludothèque pédagogique de Déborah Lepoder s’enrichit de nouveaux jeux au fil des mois : de jolis outils de travail partagés sur son site par une enseignante qui elle aussi aime « imaginer, créer, manipuler »…
La pédagogie de projet peut-elle aider à relier les cycles, les disciplines, les arts, les genres, les élèves ? Au collège André Abbal de Carbonne en Occitanie, les 6èmes de Fabienne Plégat-Soutjis ont réalisé un ambitieux travail de réécriture théâtrale d’un conte fantastique de Jules Verne. Les élèves de CM2 ont contribué au projet par le choix et l’interprétation de chants polyphoniques. Les 6èmes les ont intégrés dans la pièce, puis, avec l’aide de l’artiste Mercedes Pujol-Takahashi, ils ont conçu et réalisé une mise en scène sous la forme d’un théâtre de marionnettes. Au final : une représentation commune, un livre numérique et un partage d’émotions par-delà les barrières scolaires.
Comment transformer en véritable rencontre une lecture menée en 1ère en vue du bac de français ? C’est le défi relevé par Claire Tastet, professeure au lycée Jacques Vaucanson à Tours, autour d’un roman québécois de Michel Jean, « Kukum », que ses élèves ont exploré dans le prolongement de « La Princesse de Clèves ». Pour que la lecture cursive se fasse aussi sensible, pour que se noue une relation personnelle avec l’œuvre, l’expression des élèves est au centre, qu’elle soit textuelle, orale ou graphique. De quoi éviter le « prêt à réciter » que risque d’être l’entretien à l’oral de l’E.A.F. ? Eclairages de l’enseignante …
« Comment donner du sens aux dernières heures de cours de la dernière journée d'une année somme toute assez étrange et éprouvante ? » Question pertinente posée par Marie-Claude Pignol, professeure de lettres à Pithiviers, et résolue ainsi : le dernier jour de l’année, ses élèves de 2nde se sont transformés en commando poétique pour aller dans tout l’établissement afficher et déclamer des poèmes avant de s’enfuir. L’activité montre comment resserrer in fine les liens avec la littérature, avec l’oral, avec les autres, avec l’établissement. Dans un contexte de gifles et enfarinages divers, c’est aussi comme la morale d’une année au lycée qu’adressent ainsi les élèves : et si on transmuait la violence sociale en circulation de la poésie ?
L’Association Française pour l’Enseignement du Français (AFEF) interroge et interpelle pour aider à sortir de l’impasse dans laquelle l’EAF maintenu et le bachotage intensif enferment professeur.es et élèves en cette fin d’année 2021. Elle lance une invitation à prendre la parole lors d’une visiorencontre le mercredi 26 mai de 17h à 19h.
Le français en 1ère en 2020-2021 : depuis des mois et pour quelques semaines encore, des enseignant.es et des élèves sous la pression de conditions de travail dégradées, de préparation inéquitable aux examens, de programmes lourds et d’épreuves écrasantes, d’un contexte sanitaire anxiogène et toujours incertain à l’approche des épreuves…Principale association professionnelle, l’Association Française pour l’Enseignement du Français lance un appel au ministre : à prendre en considération la réalité, à ne pas mettre les élèves en danger, à anticiper le gâchis d’une annulation de dernière minute, à repenser des programmes qui depuis deux ans démontrent leur inadaptation, à décider et annoncer le basculement en contrôle continu des Epreuves Anticipées de Français. Tribune collective et pétition lancée…
"Il y a un risque énorme avec le point médian pour la transmission du français". Annoncée par JM Blanquer le 2 mai, la circulaire interdisant l'écriture inclusive est publiée au BO du 6 mai. "Il convient de proscrire le recours à l'écriture dite « inclusive », qui utilise notamment le point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d'un mot employé au masculin lorsque celui-ci est utilisé dans un sens générique", annonce une circulaire publiée au Bo du 6 mai.
Le 6 mai 2021, le ministre de l’Education nationale a publié une circulaire médiatique contre l’écriture inclusive. Or il s’avère qu’elle défend l’écriture inclusive dans ses aspects les plus centraux (féminisation des noms de métiers, recours à des formulations de type « les recteurs et les rectrices »…). Il s’agit en réalité d’une circulaire contre le point médian, dénoncé en particulier comme un « obstacle pour l'accès à la langue d'enfants confrontés à certains handicaps ou troubles des apprentissages. » Combattre le point médian, est-ce vraiment aider les élèves dys ? Réponses éclairées et éclairantes : d’une part de Celia Guerrieri, dys, professeure de lettres, autrice de deux guides de survie pour l’élève dys au lycée et pour son enseignant.e ; d’autre part de Pauline, dys, 21 ans, étudiante en informatique.
Bon lecteur, celui qui déchiffre, comprend le sens explicite et implicite de l’œuvre, perçoit les intentions de l’auteur, analyse ses choix d’écriture, inscrit le texte dans une histoire et des codes littéraires : le lecteur modèle dont rêve l’écrivain ? le lecteur expert que cherche à fabriquer l’université ? le lecteur scolaire dont les épreuves anticipées de français au baccalauréat viendraient évaluer les compétences ? Dans un récent essai, Maxime Decout en prend le contrepied pour livrer un savoureux éloge paradoxal du « mauvais lecteur ».
"Comment, derrière l'écran, peut-on non pas recréer la classe mais inventer un nouvel espace qui permette d'abolir la distance et de renforcer le lien entre l'enseignant et ses élèves ?" Professeure de lettres, longtemps dans un micro lycée et aujourd'hui TZR en Ariège, Florence Lecerf-Lhomme invite à "réfléchir sur le sens de cet enseignement". Dans un petit livre elle partage des exemples de séquences assurant le passage de la classe au distanciel. Mais celui-ci peut-il vraiment remplacer la classe ? Florence Lecerf-Lhomme répond à nos questions.
"L'oral revient en force". Pour Daniel Coste (ENS Lyon) et Roger François Gauthier (IG), qui coordonnent le nouveau numéro (86) de la Revue de Sèvres, l'oral a un tapis rouge devant lui en France comme ailleurs dans le monde. Oui mais de quel oral s'agit-il ? Et comment l'enseigner ? Comment éviter que cet enseignement augmente les inégalités ? Les auteurs plaident pourtant pour une "oratie", un vocable moulé sur la littératie. Et ils analysent le "grand oral".
Enseignant-chercheur en linguistique, Christophe Benzitoun publie un essai stimulant autour d’une question dérangeante : « Qui veut la peau du français ? » Il y montre combien les difficultés d’apprentissage de la grammaire et de l’orthographe sont liées à l’écart entre la langue maternelle, qui est notre territoire partagé, vivant, mouvant, et l’écrit normatif, qui en constitue une carte très approximative. Au lieu de s’émouvoir de la baisse du niveau, l’auteur invite à rapprocher la carte du territoire, et à travailler à une plus grande démocratisation du français. Cela passe par une désacralisation de l’idéologie normative que véhicule aussi l’institution scolaire, par un travail réflexif et critique autour de la norme, par une plus grande tolérance sur les variantes et les évolutions…
"9,5 % des jeunes participants à la Journée défense et citoyenneté (JDC) rencontrent des difficultés dans le domaine de la lecture. Le tiers d’entre eux (parmi les 9.5% NDLR) peut être considéré en situation d’illettrisme" annonce la Deppe dans une nouvelle Note. " Par ailleurs, plus d’un jeune sur dix a une maîtrise fragile de la lecture. Enfin, près de huit sur dix sont des lecteurs efficaces.
Interlignes, la revue des PLP Lettres-Histoire de l’académie de Versailles, consacre son dernier numéro à « l’enseignement confiné et à distance », en particulier « au lycée professionnel où la spécificité des enseignements, celle de ses élèves et de ses pratiques nécessitent une réflexion spécifique » (Françoise Giroud). Au sommaire, éclairages de Dominique Bucheton et Jean-François Cerisier, témoignages d’enseignant.es, d’élèves et de parents, comptes rendus de pratiques, et ambitions fortes
S’inspirer du « Dictionnaire des idées reçues » de Flaubert pour inviter les élèves à traquer les préjugés d’aujourd’hui et à développer leur esprit critique : ce beau projet a été mené en 3ème par Grégory Devin, professeur de lettres au collège Marcel-Grillard à Bricquebec-en-Cotentin. Il s’est même agi d’actualiser le support d’écriture et de publication en se moquant de ces stéréoypes là où désormais ils tendent aussi à se répandre : sur le réseau social Twitter. Quelques exemples : « Vaccin : Liquide contenant de la 5G », « Sexisme : le rose c’est pour les filles et le bleu pour les garçons », « Diplôme : papier pour réussir sa vie », « Joueur de jeu vidéo : Garçon adolescent, qui joue toute la journée, sans vie sociale, violent », « Professeur de mathématiques : adepte de la calvitie et de la chemisette à carreaux » … Eclairages de l’enseignant sur ce savoureux travail …
L’objet d’étude « se raconter, se représenter » est au programme du français en 3ème. A Longuenesse, Christelle Lacroix et Virginie Paresys le prolongent en confiant en fin d’année aux élèves un carnet d’écriture autobiographique alliant textes littéraires et activités d’écriture : « Dire ma vie de collégien(ne) ».
Les réseaux sociaux, ce sont les jeunes qui en parlent le mieux ? A écouter : une émission écrite, enregistrée et montée par les élèves de 3ème de la classe médias du collège Pablo Picasso à Montesson. Le travail est mené dans le cadre d'un projet d'éducation aux médias en classe entière, appelé "classe médias". Enquêtes, lectures, rencontres, sondages, travail de la voix, appropriation du format radiophonique … aboutissent à une riche exploration critique des préjugés que suscitent ou véhiculent les réseaux sociaux.
Envers et contre tout, faire pédagogiquement de 2020-2021 une année en couleurs : tel est le défi relevé par Marie Soulié au collège Daniel Argote à Orthez. Un musée numérique rassemble les créations des élèves inspirées des tableaux de la peintre américaine Laurel Holloman et susceptibles d’inspirer à leur tour bien des enseignant.es.
Des podcasts comme en direct du cours de français ? Au collège Ducos du Hauron à Agen, les 3èmes d’Amélie Mariottat Colombo ont rendu compte de leurs lectures, de leurs recherches et de leurs réflexions sur la science-fiction à travers deux émissions spéciales partagées en ligne.
Faire cours de français en extérieur : pourquoi pas mais pour que faire ? Au Pré Saint-Gervais, Sarah Pépin-Vilar a conduit ses élèves dans le jardin du collège Jean-Jacques Rousseau pour une opération « copie debout ».
Pour terminer l’étude de la pièce « Les Fourberies de Scapin », Claire Vizacarra-Calomardo a créé un jeu d’évasion à distance pour ses 5èmes confinés. Mission : aider Scapin à retrouver Léandre, fait prisonnier dans une célèbre galère, puis retrouver la fortune de Géronte. Pour y parvenir, des jeux et quizz sur la pièce, les personnages de la Commedia dell’arte, les lieux théâtraux, les expressions employées par les personnages, des fonctions grammaticales …
Le projet « Complot dans la forêt enchantée » est mené en 6ème à Saint-Omer par Christelle Lacroix, professeure de lettres, et Monique Bednarowicz, professeure de sciences. Il s’agit de travailler tout à la fois sur l’univers des contes et à la prévention des « risques domestiques et numériques ». Munis d’un carnet d’exploration, les élèves sont amenés à parcourir peu à peu une carte vierge de « la forêt enchantée », avec des missions interactives. Explications de Christelle Lacroix …
Le projet « Myth’Arts : myths in art and litterature » a été récompensé au concours européen 2021 eTwinning. Il a été mené en latin 3ème à Pacé (Ille-et-Vilaine) par Anne-Yvonne Ollivier en partenariat avec des établissements espagnols et italien. Les élèves ont collaboré par-delà les frontières pour explorer des œuvres d’art mettant en scène des récits mythologiques : ils ont réalisé un magazine numérique commun, des productions vidéos ou encore un Getty Museum Challenge.
L’écriture d’appropriation peut-elle aider à s’approprier aussi la problématique d’étude de l’œuvre ? Nouveau défi pour les lycéen.nes de l’Iroise à Brest dans le cadre de leur scriptorium numérique i-voix : explorer créativement le roman de. Stendhal sous l’angle au programme « Esthétiques et valeurs ». Julien Sorel fait-il de sa vie une œuvre d’art ou un ouvrage moral ? En quoi l’imaginaire détermine-t-il chez lui représentation du monde et choix de vie ?
Professeure de lettres au lycée Paul Valéry à Meknès, Véronique Arbault met en place un dispositif inspirant pour travailler l’étude d’ensemble d’une œuvre : le « remue-méninges » avec fiches tournantes. Par des approches thématiques, il s’agit de constituer collectivement une banque d’arguments et d’exemples en vue d’une dissertation.
L’humaniste Montaigne aurait-il inventé en son temps le « sujet lecteur » ? Lire Montaigne à la manière de Montaigne : tel est le beau projet d’appropriation que Joachim Arthuys a proposé à ses 1ères du lycée Léonard de Vinci à Tremblay-en-France. Objectif : amener les élèves à « conférer » avec Montaigne, à « frotter et limer [leur] cervelle contre celle d’autrui ».
Au lycée Carnot à Bruay-la-Buissière, les élèves ont décerné comme chaque année le « Prix littéraire Carnot 2021 ». Au fil des mois, les élèves ont fait vivre leurs lectures d’ouvrages autour du thème « Richesse et pauvreté » de Gaudé à Zola en passant par Fitzgerald ou Elitza Gueorguieva: ils ont réalisé et partagé en ligne des critiques écrites et des critiques vidéo originales. Pour clore l’année, ils ont même constitué des brigades littéraires pour partager leurs coups de cœur dans différentes classes du lycée.
Professeure de français au lycée Saint-Joseph à Istanbul, Inès salas a proposé à ses 2ndes un projet inspirant : réécrire des contes traditionnels dans une perspective féministe/féminine.
Sommes-nous sourds aux appels de la nature ? C’est la question que se sont posée les 2ndes d’Anne-Laure Favier au lycée Jean Vilar à Meaux. Au programme de la séquence : étude de bandes-annonces de films argumentatifs, lecture de la nouvelle d’Alphonse Daudet « Wood’stown », écriture à partir du court-métrage « Wrapped » d’un discours donnant la parole à la nature ou à la ville, analyse d’un discours de Severn prononcé lors du Sommet de Rio de Janeiro, rédaction de paragraphes argumentatifs …
Bien au-delà de la traditionnelle récitation, la poésie peut-elle aider à trouver sa voix pour travailler l’oral ? Au lycée de l’Elorn à Landerneau, les 2ndes de Christian Lardato ont fini l’année par une « semaine en poésie » : ils ont lu le recueil d’Albane Gellé « Si je suis de ce monde », écrit de courts poèmes à sa manière, participé à une séance de travail avec la metteuse en scène Martine Geffrault-Cadec pour travailler la voix, la posture et l’intention, investi le CDI pour une séance de lecture chorale
Au lycée Jean-Jacques Rousseau à Sarcelle, les élèves de Terminale Spécialité Humanités, Littérature et Philosophie partagent une création collective : un recueil sonore de poèmes, enrichis, transformés, retissés. Le projet a été mis en œuvre dans le cadre d’une séquence sur le thème « Dire la violence ». Les élèves ont réfléchi à la manière dont la violence est évoquée par les mots chez Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Toni Morrison, Maya Angelou, Audre Lorde, Gloria Anzaldua, Kitty Tsui, Mohja Kahf.
Comment travailler en autonomie la lecture à voix haute d’un texte littéraire, désormais évaluée à part entière à l’oral de français au bac ? Au lycée Jean Baylet à Valence d'Agen, Amélie Pinçon a invité ses 1ères à choisir une musique de fond pour lire l'épilogue de « Juste la fin du monde », à en enregistrer une lecture sur leur téléphone portable, à justifier ensuite leur choix musical.
Des activités théâtrales peuvent-elles aider à préparer le « grand oral » du baccalauréat ? Professeure de lettres et option théâtre au lycée Gaston Fébus, Sandrine Froissart partage sur un diaporama Genially des pistes concrètes de d’activités à mener avec les élèves.
Comment les professeurs de spécialité Humanités Littérature Philosophie, en cette année de pandémie et de première session du Grand Oral, ont-ils préparé l'épreuve avec leurs élèves ? C’est la question que pose l’'Hebdo Lettres de l’académie de Grenoble dans son dernier numéro. A lire : une interview de Karine Girard, enseignante de français, qui témoigne des modalités de travail mises en œuvre au lycée Monge de Chambéry.
" Oral EAF. Le Malade imaginaire. Cette élève ne voulait même pas passer l'oral car elle se réoriente en CAP. Elle me parle du Malade imaginaire: "On dit souvent qu'Argan n'est pas du tout malade, qu'il l'imagine... Mais je ne le crois pas: il est bien atteint d'un trouble, un trouble psychologique. " Cette année encore Françoise Cahen ouvre son padlet aux antiperles du bac.
La Digitale est une plateforme développée par Emmanuel Zimmert : libre, sécurisée, gratuite, sans publicité, elle offre aux enseignant.es un panel d’outils très large pour faire travailler les élèves en présence ou à distance : documents collaboratifs, murs de type Padlet, animations, sondages, nuages de mots, gestions de classe, activités H5P…
Le groupe de travail de la Mission Lire Dire Ecrire de l’académie de Toulouse partage une « mallette numérique » autour de l’enseignement de l’oral. De nombreuses ressources sont au sommaire de ce diaporama à explorer : apports théoriques, apports institutionnels, exemples concrets d’activités (débats en sciences et en français, cartographie des controverses, ateliers d’improvisation, exemples de virelangues…), conseils d’artistes, éclairages sur le « chef d’œuvre » en C.A.P. et le « grand oral » au baccalauréat.
Le numérique ouvrirait-il de nouvelles approches des œuvres littéraires, en particulier à travers l’analyse de données textuelles ? Professeure de lettres et médiatrice Canopé, Joanna Marques propose des pistes pour faire de sa classe « un mini-laboratoire d’humanités numériques ».
Comment sortir de l’invisibilité les écrivaines que tend à effacer l’histoire littéraire officielle, celle-là même, idéologique, que véhicule l’Ecole ? C’est l’ambition de l’association « Le deuxième texte » qui en 2020-2021 a mis en œuvre son nouveau défi #Jelalis.
La lecture, « grande cause nationale » 2021-2022 ? Elle l’est déjà depuis des années dans toutes les classes qui mettent en œuvre le Défi Babelio pour connecter les élèves autour des livres. Il s’agit d’un « défi littéraire numérique et collaboratif » sur 3 niveaux : Junior (CM2-6ème), Ado (5ème-4ème) et Ado+ (3ème-lycée).
Comment les lectures des enseignants de littérature influent-elles sur les trajets individuels et collectifs d’appropriation des textes ? Et quelles influences des pratiques d’écriture ? L'université de Grenoble Alpes organise du 9 au 11 juin les 22èmes Rencontres des chercheurs en didactique de littérature sur le thème de L'enseignant lecteur scripteur de littératures. Durant 3 journées alternent conférences et ateliers avec un programme d'une grande richesse.
A quoi ça sert de lire ça ? Question d’élève et défi didactique abordés dans un « mercredi de l’AFEF », Association Française pour l’Enseignement du Français, avec un échange à distance le 28 avril à retrouver en vidéo. Sylviane Ahr invite à favoriser la rencontre entre le texte et un lecteur réel intégré dans une histoire et une culture particulières, à concevoir l’histoire littéraire comme une histoire diachronique des interprétations.
"La Belgique a toujours été plus "progressiste" en matière de l'usage de français. Et l'on encourage plutôt la pratique de cette écriture inclusive. Un décret impose aux autorités publiques francophones de féminiser les textes officiels depuis 1993. L'égalité des genres est encouragée par la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a rédigé, en 2014, un guide d'écriture inclusive", écrit le quotidien Le Vif qui signale l'interdiction décidée par JM Blanquer.
"La langue française est vivante, son orthographe aussi" affirme la Conférence intercantonale de l’Instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) qui annonce de nouvelles règles d'orthographe, plus inclusives, pour les manuels scolaires en 2023.
Le Café pédagogique est un média associatif, imaginé et développé par des enseignants.
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