Signalé
Par François Jarraud
Des publications qui méritent d'être connues...
L'enseignement professionnel tué par l'académisme
Comment l'Ecole française continue à affaiblir l'enseignement professionnel ? Dans un bel article sur le site Inégalités.fr, le sociologue Vincent Troger revient sur les places de l'enseignement professionnel et de l'enseignement général dans le système éducatif français.
Pour lui, le choix fait d'aligner le collège sur le lycée, et non de créer une grande école obligatoire, a abouti à survaloriser l'enseignement académique traditionnel. "Ce choix du « lycée unique », et non d’un collège adapté à la massification des publics, a généralisé à l’ensemble de l’enseignement secondaire un système de valeurs qui place en haut de la hiérarchie scolaire les savoirs académiques les plus abstraits, comme en témoigne l’ordre de présentation des matières sur les bulletins scolaires. Simultanément, ont été disqualifiés ou dévalorisés tous les savoirs appliqués, qu’il s’agisse de sciences appliquées, de technologie ou d’art, et avec eux tous les élèves qui maîtrisent plus facilement ce type de savoirs que ceux où l’abstraction langagière ou logico-mathématique s’imposent d’emblée". Le résultat se lit dans les admissions en STS ou IUT. Dan sces formations professionnelles, les bacheliers professionnels ont du mal à entrer et les bacheliers généraux sont les rois...
L'article
http://www.inegalites.fr/spip.php?article1701
L'école, en rire, en pleurer, en rêver
"Pour refonder l'école il faut d'abord rêver", écrit Pierre Frackowiak. Ancien IEN, ancienne tête de turc de G de Robien, P Frackowiak défend dans ce livre une vision humaniste et ouverte de l'école.
Ne cherchez pas dans ce livre d'analyse détaillée de la sociologie de l'école, de son économie ou le point sur les recherches en sciences de l'éducation. L'ouvrage s'adresse au grand public à qui il renvoie une vision d'une école du bien être, voire "du bonheur".
Pierre Frackowiak plaide pour une refondation en profondeur et défend l'idée d'une école humaine et ouverte sur sa communauté. Il dénonce l'ennui, le caporalisme, le règne des chiffres, l'angoisse des parents. C'est à la fois un point fort et une faiblesse. Car la refondation pour avancer doit regarder les étoiles pour garder le cap mais aussi poser les pieds sur terre.
Ce portrait et cette vision de l'Ecole sont dressés en quelques pages faciles à lire. Elles sont complétées de dessins de Jacques Risso.
Pierre Frackowiak, L'école en rire, en pleurer, en rêver. Dessins de Jacques Risso, Chronique sociale 2012.
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Par fjarraud , le mercredi 23 janvier 2013.