Pour le thinktank Vers le haut, la crise de l'éducation c'est celle des éducateurs
Nouveau venu dans les thinktank, Vers le haut est soutenu par un réseau religieux. C'est une émanation du Groupe Bayard, des Apprentis d'Auteuil, des Scouts musulmans , de l'Armée du Salut, de l'Ose et du collège des Bernardins. Cet oecuménisme religieux se traduit dans une approche particulière des questions d'éducation qui vise à sauver l'Ecole par des éducateurs mieux encadrés et un soupçon de psychologie positive.
Dans un programme appelé "Pas d'éducateur, pas d'éducation", Vers le haut appelle à un "Grenelle de l'éducation" dès le début du nouveau quinquennat pour changer en profondeur le métier d'enseignant. Pour ce thinktank, le professeur doit devenir un éducateur astreint à une présence plus longue dans l'établissement dans le cadre d'un horaire annualisé. Les pouvoirs des directeurs d'école et des chefs d'établissement devraient être renforcés pour faire de l'établissement la cellule de base de l'éducation nationale.
Pour Vers le haut, "Il ne faut pas laisser les questions d'éducation aux experts et au dialogue Etat- syndicats". Quant à l'éducation prioritaire, Vers le haut pense résoudre les difficultés des élèves en les confiant à des élèves des grandes écoles sur le modèle d'un programme américain. Enfin les états d'âme des enseignants disparaitraient dans une grande "Fête des profs" annuelle.
Ces réflexions qui associent les différents courants religieux pour proposer une vision religieuse de l'engagement et de la société, psychologie positive et petits calculs très concrets, feraient sourire si elles ne s'appuyaient sur un groupe de presse et des organisations capables de peser sur le débat des présidentielles à un moment où le pays cherche un modèle éducatif.
F Jarraud
Par fjarraud , le jeudi 12 mai 2016.