| | Dossier : PIRLS : Pourquoi la France est-elle si mauvaise en lecture ? | |
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| | SommaireLes résultats de PIRLS 2016 montrent une nouvelle chute, encore plus importante, du niveau en lecture des écoliers. L'évaluation internationale observe le niveau en lecture de 50 pays de l'OCDE. La France se situe en bas du classement européen en lecture. Seuls la Belgique francophone et Malte font pire que nous en Europe. Pire que ce décrochage par rapport aux autres pays de l'OCDE, nous décrochons par rapport à nous mêmes puisqu'on observe une nette perte de niveau entre 2011 et 2016. Le niveau moyen des élèves de CM1 a reculé depuis PIRLS 2011 et même depuis PIRLS 2001. Ces résultats interrogent la façon dont l'Ecole est gérée . Mais aussi plus globalement la place du livre dans la société et les inégalités sociales comme le montrent les résultats. | | | | | | Blanquer à coté de la plaqueLes élèves français ont des difficultés de compréhension des textes : on va leur faire faire des dictées tous les jours. Ils ne savent pas argumenter : de la grammaire vous dis-je ! Les professeurs ont besoin d'être formés : on va contrôler les manuels. Les professeurs français sont les moins satisfaits de l'OCDE : le ministre va leur écrire et fixer un cap car "la liberté pédagogique ce n'est pas l'anarchie". Suite aux désastreux résultats de l'évaluation Pirls sur la lecture en CM1, JM Blanquer a présenté le 5 décembre un programme totalement décalé par rapport à la situation. Mais un programme qui enchaine tous les poncifs, de l'union nationale pour l'école jusqu'à "la dictée tous les jours" déjà mobilisée en son temps par N Vallaud-Belkacem. Sur sa lancée, le ministre de l'école de la confiance veut imposer manuels et pratiques pédagogiques. On est mal... | | | Des acteurs nous disent...Que disent des enseignants expérimentés des mauvais résultats de Pirls ? Pour Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp Fsu, "la réponse pédagogique n'est pas suffisante". Il faut aussi une réponse sociale à la misère qui frappe les classes. Véronique Vinas enseigne dans l'éducation prioritaire depuis des années. Elle souligne le manque de formation des enseignants pour faire réussir les enfants de milieu populaire. Stéphane Crochet, pour le Se Unsa, pointe aussi les incohérences du discours ministériel. | |
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| | Dossier : La France toujours championne des inégalités sociales à l'école | |
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| | SommaireIl y a eu des progrès par exemple dans la réduction du taux de redoublement, un facteur d'inégalité sociale selon l'OCDE. Mais la France reste la championne des inégalités sociales à l'école selon un nouveau volume du CERI publié le 6 décembre. D'une part la France se singularise parmi des pays de l'OCDE où les inégalités ont globalement fortement baissé. D'autre part elle reste un mystère : comment être championne des inégalités sociales à l'école quand on est aussi le pays qui dépense le plus en dépenses sociales publiques ? Ou encore quand on est au deuxième rang mondial pour l'accès au pré scolaire ? | | | 5 questions à Dirk Van Damme Directeur du CERI à l'OCDE, Dirk Van Damme est un expert reconnu des systèmes éducatifs. Il réagit à la publication du nouveau volume de PISA consacré aux inégalités sociales dans les systèmes éducatifs. Pour lui, "l'architecture du système éducatif français est son principal problème". | | | Inégalités sociales à l'école : 5 questions à Pierre MerleSociologue, auteur d'ouvrages sur la ségrégation scolaire, Pierre Merle est un spécialiste des inégalités scolaires. En 5 questions, il fait le point sur les facteurs qui expliquent le maintien des inégalités sociales à l'école française et montre les politiques qui marchent ailleurs. Politiques auxquelles JM Blanquer tourne le dos. | | | Une expérience de mixité dans deux collèges parisiensÇa paraît déjà loin et pourtant c'était il n'y a pas si longtemps, dix mois pas plus. Un temps où l'on parlait école et mixité sociale, où l'on commentait des études sur les avantages de la mixité dans les classes, où le ministère encourageait les expérimentations sur le sujet. Aujourd'hui le mot a pratiquement disparu. Le discours officiel lui préfère le mérite, la réussite, le redoublement... On est allé voir comment se passait l'une des expériences lancées durant le ministère de Najat Vallaud-Belkacem, dans le 18è arrondissement de Paris. Récit. | | | A l'école du Centre pour migrants d'Ivry-sur-SeineDes bureaux en bois, des tableaux blancs, une salle d'ordinateurs, une bibliothèque, une cour de récré avec une marelle... Une soixantaine d'enfants fréquentent l'école du Centre d'hébergement d'urgence pour migrants d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Les cours se poursuivent y compris durant les vacances car le turn-over est permanent. Reportage dans cette école particulière. | |
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| | Education & territoires : Qui a peur de l'autonomie des établissements ? | |
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| | L'article"L'autonomie n'est pas seulement un changement administratif; c'est un changement de nature". En ouvrant cette journée organisée par Education et Territoires, François Dubet lui a donné une tonalité, celle d'une opposition entre l'autonomie des enseignants et celle des établissements. C'était peut-être réduire le débat à des thèses déjà bien ressassées alors que les vraies révélations de la journée sont venues des acteurs de terrain qui ont su montrer comment concrètement les collectivités territoriales remodèlent l'éducation. | |
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| | Stage antiraciste : Blanquer porte plainte | |
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| | SommaireLe ministre de l'éducation nationale a annoncé le 21 novembre devant l'Assemblée nationale qu'il portait plainte contre Sud Education 93 pour diffamation au motif que le syndicat a utilisé l'expression "racisme d'Etat" dans le document présentant le stage antiraciste controversé. La réponse de Sud Education justifie l'emploi de cette formule. Si la plainte devait être instruite un intéressant débat sociologique devrait suivre. Dans tous les cas le ministre a saisi l'occasion de faire applaudir par l'Assemblée la répression d'un syndicat. Au final c'est la cogestion Etat - syndicats qui est visée. | | | ![](https://www.cafepedagogique.net/SiteCollectionImages/2811172.jpg) Fabrice Dhume : Le ministre ignorant. Cinq leçons sur la polémique à propos du racisme et de l’antiracisme à l’écoleL’actuelle polémique visant l’initiative du syndicat Sud Education 93 d’organiser un stage intitulé « Au croisement des oppressions – Où en est-on de l'antiracisme à l'école ? », transforme cette importante et légitime question en champ de bataille. Sommé par des entrepreneurs de polémique (LICRA, Comité laïcité république, Printemps républicain et Grand Orient de France, notamment) de se positionner, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a jugé via Twitter « le projet d’une réunion syndicale triant les membres sur la base de leur origine » « inconstitutionnel & inacceptable », et il a déclaré vouloir porter plainte en « diffamation » contre le syndicat pour avoir parlé de « racisme d’Etat ». Fondée sur une manipulation de l’information, cette mise en polémique a pour objet de chercher à régenter ce qu’il faut dire et penser en France du racisme et de l’antiracisme à l’école... au mépris des savoirs sociaux comme des connaissances sociologiques du phénomène. | |
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| | Redoublement : Blanquer entre recherche et recherche de popularité... | |
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| | SommaireLe redoublement pourra désormais être décidé par le chef d'établissement ou le conseil des maîtres. C'est le sens d'un projet de décret examiné par le Conseil supérieur de l'éducation le 14 décembre. Le CSE a voté majoritairement contre ce texte. Il applique les déclarations du ministre en mai dernier. Alors que toutes les études démontrent l'inutilité ou la nuisance du redoublement, à coup sur au primaire, JM Blanquer a décidé de passer outre. Déjà fâché avec de nombreux chercheurs, le ministre "scientifique" a-t-il décidé d'oublier la recherche ? Et pourquoi ? | | | Colloque Antibi : JM Blanquer chez les pédagoguesJean-Michel Blanquer s'est longuement invité au colloque organisé par le Mouvement contre la constante macabre (MCLCM), créé par André Antibi. Une présence qui n'est pas une surprise pour le Mouvement, car JM Blanquer participe à son colloque tous les ans. Mais qui pourrait l'être pour certains partisans du ministre. Jean-Michel Blanquer a notamment annoncé la création d'un conseil scientifique sur l'évaluation en lien avec une plus forte présence des évaluations internationales au ministère. Il a laissé entendre que "de grands principes nationaux" sur l'évaluation pourraient être énoncés. | |
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| | Dossier : Lycée : Réforme du lycée : Le Snes justifie son refus du lycée modulaire | |
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| | Sommaire"Un lycée « purement » modulaire où les élèves choisissent leurs formations ne fait en rien disparaître les hiérarchies de « prestige » entre les disciplines, ni les inégalités de choix d'orientation entre les élèves, en fonction du genre, de la classe sociale, du niveau scolaire". Dans une analyse poussée, le Snes prend clairement position contre ce qui se dessine comme la réforme souhaitée par le gouvernement : un bac à l'anglaise où l'élève "choisit" sa voie dictée par les exigences universitaires. | | | Une forte baisse des horaires d'enseignement annoncéeL'Apmep, association des professeurs de maths, met en ligne le compte rendu de son audition par la mission Mathiot. Il donne d'intéressantes informations sur l'avenir du lycée. Selon l'Apmep on passerait d'une seconde à peu près inchangée en 2018 à une spécialisation croissante dès la première (dès 2019). En première les élèves devraient suivre un enseignement de tronc commun et choisir 2 disciplines majeures où le smaths seraient présentes dans 4 des 9 choix possibles (maths physique, maths informatique, maths svt et maths ses) et deux disciplines mineures. Les horaires seraient de 15 h de tronc commun en première et 10 h de spécialisation. En terminale on passerait à 10 et 15 heures. | | | | | | Claude Lelièvre : Les filières au lycée, une hiérarchisation qui n'en finit pasLa ''mise en filières'' a été instituée par un simple décret, celui du 10 juin 1965 . Ce décret n'a été précédé d'aucune discussion de loi ayant quelque rapport avec lui, alors même qu'il changeait pourtant sensiblement l'organisation du second cycle de l'enseignement secondaire. Mais, contrairement à ce que l'on pense généralement, les lois sur l'enseignement scolaire sont rares, et rarement décisives (le ministre Jean-Michel Blanquer le sait fort bien). Il n'en va pas de même pour les décrets... | |
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| | Collège : Brevet : Le nouveau texte | |
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| | L'articleSans surprise, le ministre n' a pas tenu compte du rejet, le 19 octobre par le Conseil supérieur de l'éducation de la nouvelle mouture du brevet. Le nouvel arrêté modifie la répartition des points entre les épreuves terminales et la validation du socle pour 2018. | |
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| | Professionnel : François Bonneau : Ce que demandent les régions | |
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| | SommaireQuel rôle les régions veulent -elles jouer dans l'enseignement professionnel et l'orientation ?? Le 22 novembre, Hervé Morin a été élu président de l'Association des régions de France et François Bonneau président délégué. Il nous explique pourquoi les régions demandent le pilotage de l'enseignement professionnel et de l'orientation et quelle place précise elles veulent y jouer. | | | | |
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| | Métier enseignant : Effondrement des postes aux concours du second degré | |
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| | SommaireLe tournant a été annoncé. Il arrive maintenant officiellement avec la publication au Journal officiel ce 29 novembre des postes mis aux concours du second degré. En moyenne il y a 20% de postes en moins à tous les concours externes du second degré : -19% à l'agrégation, - 20% pour le capes, - 21% pour le capet et le capeps, - 18% pour les plp. Les postes mis aux concours internes sont préservés. Pour le concours de professeur des écoles, il faut encore attendre. | | | | | | | | | | |
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| | Éducation prioritaire : L'OZP et la question de confiance | |
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| | SommaireSi un mot peut résumer le 10ème séminaire de l'Observatoire des zones prioritaires (OZP), une association qui regroupe des acteurs de l'éducation prioritaire, c'est bien le mot confiance. Ce 2 décembre, l'OZP s'interroge sur la confiance que l'on peut accorder au ministère sur la poursuite de la politique d'éducation prioritaire lancée depuis 2013. Pour Marc Douaire, le président de l'OZP,"la question de la continuité est un enjeu majeur pour la réussite de l'éducation prioritaire". Intervenant dans le séminaire, Patrick Picard (Ifé) souligne "qu'il faut mettre au second plan le laboratoire et au premier plan l'observatoire et le conservatoire". Une réflexion qui fait sens face aux injonctions "scientifiques" venues de la rue de Grenelle... | | | Choukri Ben Ayed : L'éducation prioritaire et la discrimination positive"L'éducation prioritaire donne plus à ceux qui ont moins". C'est cette affirmation, tant répétée, que le sociologue Choukri Ben Ayed démonte de façon magistrale dans un nouveau numéro de la Revue française d'administration publique (n°162, 2017). Sur le plan juridique la politique d'éducation prioritaire ne rompt pas avec le droit commun. Sur le plan de l'allocation des moyens, C Ben Ayed démontre qu'il y a persistance d'une allocation défavorable aux élèves des réseaux d'éducation prioritaire. Si l'éducation prioritaire est utile, on reste loin d'une politique de discrimination positive. | |
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