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Une EPS pour tous-tes ou l’égalité des sexes en EPS, une utopie ?

C. Patinet (enseignante), G. Fraisse (philosophe) et P. Liotard se sont succédé pour aborder cette question.


Des obstacles à l’égalité des sexes. Cathy Patinet a mis en avant qu’il existait une véritable loi du genre, ou les individus transmettent des rapports liés aux sexes ! Ces obstacles sont construits dans les familles, les médias, les écoles nous renvoyant à un ordre sexué, à une hiérarchie des sexes. Dans tout ça le modèle sportif véhiculé en EPS n’est pas toujours questionné. Et pourtant, depuis Annick Davisse et Catherine Louveau, les questions sont posées. G. Fraisse insiste même sur le fait qu’il faut trouver le nœud pour pouvoir le défaire et résoudre les problèmes de mixités.


Des écarts de notation toujours aussi important, en effet nous vous en avions déjà parlé lors d’un dossier intitulé « sauvons les filles », les filles au baccalauréat ont en EPS de 1 à 2 points de moins que les garçons. 


Une situation complexe

Permettre aux filles et aux garçons d’apprendre ensemble dans un contexte scolaire. L’idée est bien celle là, toutefois être à coté sur un terrain ne veut pas dire apprendre ensemble. De plus, au regard des interactions enseignant/élèves on perçoit que l’enseignant peut aussi avoir inconsciemment dans sa démarche un modèle masculin prédominant, et ainsi des interactions et contenus différents selon les élèves. De plus les différences sont aussi importantes entre deux garçons ou deux filles, qu’entre une fille et un garçon !


Une mixité qui est devenu banale…

C. Patinet présente que même en prenant en compte la mixité on ne fait que reproduire le modèle existant. En effet, si on pense qu’il y a peu d’importance on ne traitera pas la question. Mais si on pense que les filles sont déficientes, alors on risque de proposer une égalité compensatoires et on entrainera chez les garçons un sentiment de supériorité, renforçant les stéréotypes déjà existant, etc.


Un constat et trois axes de propositions

Le premier constant est que les enseignants d’EPS sont sensibles à la question de la mixité, et pourtant dans les pratiques que peu de changement ! L’idée serait que l’enseignant dispose de peu de moyen pour avoir un retour sur les gestes pédagogiques qu’il utilise.

C. Patinet propose ainsi de mettre en place un travail sur la lecture des comportements, mais aussi expérimenter et mutualiser les formes de pratiques scolaires où l’on retrouve une mixité émancipatrice. Et enfin avoir construire une posture empathique et exigeante en tant qu’enseignant.

De plus P. Liotard et G. Fraisse insistent aussi dans les propositions sur le fait de prendre en compte le corps désir, ou le cours d’EPS ou se joue le corps plaisir, et aussi le corps comme outil d’expression.


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