Une partie de Cartes quelque peu Agitée.

« Alors tu joues ! » c’était une voix rauque qui provenait d’une table au fond de la salle. Ils étaient quatre à jouer aux cartes, au poker. Ils avaient chacun une énorme chope de bière. Deux jouaient et deux regardaient avec attention leur coéquipier.Parfois ils conseillaient sur la mise à mettre ou s'ils pouvaient suivre.  

-         Jack, si tu perds ces derniers francs nous sommes ruinés.

-         T’inquiète pas Gugust, je sais que le début de partie a été quelque peu difficile

mais  ce coup j’vais le réussir. Fais moi confiance.

Jack prit les cartes que lui avait tendues son adversaire en souriant. Celui-ci était gros, très mal rasé et habillé grossièrement. Son visage rond était luisant, la sueur coulait. Sa peau mal lavée.  

Jack regarda son jeu, ne laissa apparaître aucune impression. Auguste son coéquipier fit une moue de déception que remarqua tout de suite le coéquipier du joueur adversaire et le lui signala. Le joueur adversaire était donc sûr de gagner la partie. Il prit ses cartes avec lenteur et les regarda. Il afficha un grand sourire de satisfaction.

Jack le regarda attentivement et se dit : « Quel idiot, il se dit joueur de poker mais même ma grand-mère joue mieux. Je lui fais croire depuis le début qu’il va gagner mais il n’a pas compris, ce n’est que du « bluff » ».

L’adversaire dit : - Tapis.

                             - Je suis.

                             - Tu devrais pas p’tit, tu vas perdre.

                             - Je prends le risque. Maintenant pose ton jeu.

                             - Avec plaisir mais je t’aurai prévenu.        

Ils posèrent leurs jeux sur la table de chêne tout en se regardant dans les yeux. Puis, chacun regarda le jeu de l’autre, Jack lança « Je t’ai battu ! T’as vraiment cru que l’on pouvait battre Jack la chance ! »

Son adversaire se leva en renversant la table, son teint devenait rougeâtre.

Il s’énerva en lançant des « tricheurs, escrocs, voleurs! » et une dizaine d’insultes suivirent.

Celles-ci avaient attirées l’attention de toute la taverne qui le regardait avec un air de mépris.

A côté, Auguste se battait avec le coéquipier de l’adversaire et déjà les paris affluaient.

Lui aussi en sortit victorieux.

                             - Hé hé ! C’est une bonne journée Gugust ! Nous sommes riches grâce à la bagarre que tu as lancée, nous quittons le Havre, cette France qui ne vaut plus rien avec ce Louis XVIII qui revient. Nous partons aux Etats-Unis d’Amérique, grâce à mon coup de bluff.

                             - Oui, excellent !  Nous sommes riches comme des rois.

Quand partons nous ?

-         Le 13 juillet et nous arriverons le 26 août.

Je sens que la France NAPOLEONIENNE va me manquer.