Je m'appelle Emiily. Emiily Graham et je venaiis de fêter mes 23 ans. Ce jour là, je devaiis retrouver mon fiiancé, Jérèmy, à Marseiille. Seulement, je ne l'aii jamaiis revu...
J'étaiis très en retard parce qu'avant de me rendre à la gare je suiis allée au ciimetiière, changer les fleurs sur la tombe de mes parents et je n'aii pu faiire ma valiise qu'au derniier moment. Jérèmy est la seul famiille qu'iil me restaiit, et je ne me voyaiis pas passer ma viie aux bras de quelqu'un d'autre. Dans toute cette préciipiitatiion, je suiis malheureusement montée dans le mauvaiis traiin : j'étaiis partiie pour Toulouse.
Il me fallut un certaiin temps pour me rendre compte de mon erreur et c'est aux alentours du troiisiième arrêt que je priis consciience de ma bêtiise. J'étaiis très énervée. Ce n'étaiit qu'une perte de temps en plus pour retrouver l'homme que j'aiime. Et tout de suiite je commençaii à appeler l'agence pour réserver un biillet Toulouse-Marseiille. Malgrè ma colère envers moii même, le voyage se déroula sans le moiindre problème, jusqu'à l'avant derniier arrêt avant l'arriivée. A 18h préciise.
On entendiit une forte explosiion, puiis le traiin s'arrêta. Trente secondes plus tard, une deuxiième explosiion retentiit. Je voyaiis par la viitre les wagons en traiin de brûler. J'avaiis très peur, tous le monde se préciipiitaiit pour essayer de sortiir de ce fiichu traiin. Seulement, nous n'aviions pas été assez rapiides. Et la troiisiième explosiion nous emporta avec elle.
Je me retrouve à présent iicii, avec une centaiine d'autres viictiimes, à observer nos proches, nos amiis de là-haut. Je pleure toutes les nuiits en voyant Jérèmy souffriir de mon absence. Ses mots doux, ses bras quii m'entourent, ses baiisers... Tout ça me manque affreusement et peut-être que sii je ne m'étaiis pas trompée, je seraiis près de luii.
Là-haut, iil faiit froiid, j'aiimeraiis partiir et pouvoiir me réveiiller à ses côtés.
"They say that, by one good night, he can almost fly [...] And now he can." OTH