Postes : Un recul par rapport à 2013
Si le ministère continue à créer des postes, marquant la différence avec le gouvernement précédent, l'effort s'essouffle. Verra-t-on en 2015 un redémarrage avec l'arrivée des nouveaux enseignants sortis des ESPE ? En attendant la situation nourrit des doutes sur le terrain.
Après des années de suppressions de postes, le ministère Peillon continue à marquer la différence en créant des postes. Rappelons nous 2012, et les 400 postes supprimés dans l'académie de Créteil par exemple. Une situation d'autant plus dramatique qu'elle venait après des années de compression dans une académie particulièrement sinistrée.
Mais on assiste à un certain essoufflement. Le nombre des créations de postes en 2014 est en recul par rapport à 2013. En 2013, le ministère annonçait la création de 6 770 postes supplémentaires, dont 3006 dans le premier degré et 3 764 dans le second. Le volume a baissé sensiblement dans le premier degré où il y aura 500 créations de moins qu'en 2013. Dans le second degré la chute est plus sensible : c'est presque 2000 postes de moins.
Cette situation fait peser des doutes sur la politique ministérielle. Le ministère privilégie partout la croissance démographique, marque la plus visible aux yeux de l'opinion de sa gestion. Il privilégie ensuite le primaire et le prioritaire ce qui marque qu'il a entendu les résultats de Pisa. Mais il ne semble pas capable d'annoncer dès maintenant le fléchage des postes entre les créations en maternelle pour les moins de 3 ans, le plus de maitres que de classe, les enseignants formateurs du secondaire, les majorations du prioritaire. Autrement dit, les négociations qui vont maintenant s'ouvrir dans les académies seront plus serrées qu'en 2013. Il n'y a pas qu'au niveau national que le ciel se couvre.
François Jarraud
Par fjarraud , le vendredi 20 décembre 2013.