Etats-Unis : Pour ou contre la paye au mérite ?
« Des carottes et des bâtons ». Le titre d’un éditorial du New York Times pose en des termes vigoureux la thèse de la paye au mérite des enseignants. En période de crise économique, la recherche d’une productivité accrue touche aussi l’enseignement et les autorités éducatives pensent que le principal facteur de progrès reste l’enseignant. Mais la question ne fait pas l’unanimité rappelle Diane Ravitch, une experte reconnue en question éducative.
« Il faut mettre en place des politiques explicites pour retenir les meilleurs professeurs et encourager les moins performants à quitter le système éducatif ». Le 5 août, le New York Times a invité les autorités éducatives à aller plus loin dans le système d’évaluation des résultats des élèves en mettant en place la paye au mérite.
Basé sur une étude d’un think tank éducatif, le New Teacher Project, l’article met en avant le fait que certains enseignants ont de meilleurs résultats que d’autres. « Ils apprennent à leurs élèves l’équivalent de 2 ou 3 mois de cours de plus que leurs collègues ». Et chaque année 10 000 de ces supers profs quitteraient leur établissement faute de reconnaissance de leurs efforts.
Fondatrice du système d’évaluation fédéral lié au programme No Child Left Behind, Diane Ravitch critique vertement des raisonnements. « Les carottes et les bâtons c’est pour les ânes ». A preuve l’échec des tentatives précédentes de paye au mérite. D. Ravitch cite nommément la ville de New York où après 10 ans d’effort les résultats scolaires des écoles populaires sont nettement en dessous de la moyenne…
Et la reponse de Diane Ravitch
Quelle efficacité pour la paye au mérite ?
Par fjarraud , le lundi 13 août 2012.