Citoyenneté : Syndicats et associations contre le projet de loi sur la délinquance
"Au nom de la prévention de la délinquance, les personnes faisant appel aux services sociaux devraient ainsi être systématiquement signalées au maire sur la base du critère particulièrement large et flou résultant du fait qu'elles présentent des "difficultés sociales,
éducatives ou matérielles". Au nom de la prévention des troubles pour autrui ou des menaces pour l'ordre, la sécurité ou la tranquillité publique, les parents pourraient se voir imposer, sous l'autorité du maire, toutes sortes de contraintes (contrat de responsabilité parentale, rappel à l'ordre, tutelle aux prestations sociales,...). Là où les familles en difficulté pouvaient être aidées dans une logique de solidarité, elles seraient fichées et soumises à des injonctions sans efficacité, visant leurs moindres comportements.
Un dépistage d'enfants « agités » serait systématisé dès la crèche et l'école maternelle. Par le regard prédictif porté sur eux, à partir d'une corrélation abusive entre leur difficulté de tout petit et une évolution supposée vers la délinquance, ces enfants se trouveraient alors enfermés dans le carcan d'une image catastrophique de futur délinquant au mépris de l'avis unanime des professionnels de santé et de la petite enfance et des citoyens, exprimé par près de deux cents mille signataires de la pétition « Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans »".
Communiqué