| | Les 6 travaux d'Emmanuel MacronSi le nouveau président a déclaré faire de l'éducation une "priorité du quinquennat" c'est aussi que c'est un des trois sujets sur lesquels sont électorat l'attendent (les deux autres sont l'Europe et l'emploi). Le nouveau président a mis la barre haut. Il veut à la fois réformer l'éducation prioritaire, revoir l'orientation vers le supérieur, diffuser de l'autonomie au collège et dans les écoles. D'autres dossiers l'attendent : ouvrir des perspectives pour les enseignants, lutter contre les sorties sans qualification, évaluer les résultats. Or chacun de ces dossiers est piégé comme nous allons essayer de le montrer.. | | | L'homme providentiel ?L'élection d'Emmanuel Macron c'est d'abord un soulagement. Sa candidature a écarté l'hypothèse de l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite. La victoire est nette. Pour autant, derrière ce soulagement, il y a des motifs d'inquiétude. | | | | |
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| | | Macron : Autonomie et solidarité Peut on concilier solidarité et responsabilité ? Autonomie et pilotage par l'évaluation ? C'est tout le pari du programme éducatif d'Emmanuel Macron. Etoffé et précisé par une équipe de 15 experts, le pari éducatif de Macron prend forme. On y trouve beaucoup de continuité avec la politique menée sous le quinquennat Hollande, notamment l'engagement d'appliquer les accords PPCR de revalorisation. Et des inflexions qui tentent d'injecter dans l'Education nationale plus d'autonomie, d'évaluation, de responsabilité. | | | Front National : Un programme éducatif ni fait, ni à faireAvec moins de 10 propositions sur les 144 engagements pour la campagne présidentielle, l'éducation reste un point secondaire du Front national. C'est d'autant plus vrai que ces propositions relèvent davantage du slogan que de mesures tant elles sont peu construites voire pas du tout chiffrées. Elitiste, sélective, l'Ecole du FN limiterait l'accès du supérieur et orienterait dès la 4ème les élèves faibles leur bloquant définitivement l'accès au bac. L'Ecole que dessine le Front national est en contradiction avec les intérêts des milieux populaires qui sont la base de son électorat. C'est une bonne nouvelle ? | | | | | | L'Ecole épargnée par un débat indigne Parfois l'Ecole a de la chance. Le 3 mai les deux candidats à l'élection présidentielle n'ont pas eu le temps de débattre sur l'Ecole. Ils ont tout juste pu résumer, l'un après l'autre, leur vision de l'Ecole. Paradoxalement on peut s'en réjouir. Celle ci a été épargnée dans un débat tiré sans cesse au Guignol par la candidate du Front national. | |
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| | | EMC : Travailler sur l'élection présidentielle en classeQui a voté pour qui ? Dans quelle région ? Comment s'organisent les votes près de chez moi ? Peut on anticiper les résultats du second tour ? De nombreuses sources permettent de travailler dès maintenant sur l'élection présidentielle de façon à élever le niveau de connaissance et de civisme des élèves. | | | EMC - SES : Enseigner l'élection présidentielleDe nouvelles ressources peuvent être mobilisées pour étudier en classe l'élection présidentielle : analyse des affiches, nouvelles analyses sociologiques, travail sur les types de scrutin. | | | | |
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| | | Revalorisation et baisse des effectifs dans les classes : Les propositions de Benoît HamonBenoît Hamon réussira-t-il à reconquérir le vote enseignant ? Crédité, selon le Cevipof, de 25% des intentions de vote chez les enseignants, il est actuellement dépassé par E Macron (29%). C'est dans ce contexte qu'il présente le 16 mars son programme électoral qui accorde une grande place à l'éducation. Dans la continuité du quinquennat Hollande, B Hamon veut revaloriser les enseignants, diminuer les effectifs élèves et créer un système d'aide pour les écoliers et collégiens. Loin de désinvestir, le candidat socialiste annonce 9 milliards d'investissements dans l'éducation sur le quinquennat. | | | "L'autonomie démocratique" des établissements dans le programme Hamon"Prenons donc parti résolument pour l’autonomie des établissements, mais sans la confondre avec l’indépendance. Exigeons une « autonomie démocratique » et refusons l’ « autonomie libérale »." C'est l'idée force du chapitre Education, rédigé par Philippe Meirieu, du livre programme de Benoit Hamon et Yannick Jadot qui sortira le 22 mars aux éditions Robert Laffont. | | | Macron : Un programme éducatif peu cohérent Préféré des enseignants, Emmanuel Macron a présenté le 2 mars son programme. Difficile de dégager une logique dans un programme où les préconisations peuvent s'opposer. Le meilleur point, la baisse réelle du nombre d'élèves en éducation prioritaire au cycle 2, s'opposant a ce qui semble être le pire, la mise en concurrence ouverte des établissements et des écoles. E Macron promet de défaire en partie la politique menée depuis 2012. L'Ecole a-t-elle vraiment besoin d'un nouveau "stop and go" ? | | | Fillon droitise encore son programme pour l'EcoleC'est un prêté pour un rendu. Quelques jours après la manifestation du 5 mars soutenue notamment par des organisations proches des écoles hors contrat réactionnaires, François Fillon annonce le 9 mars à Besançon qu'il veut que l'Etat les finance. C'est un élément du nouveau programme éducatif de François Fillon en nette rupture avec les politiques menées depuis plusieurs quinquennats. Un programme qui se présente comme traditionaliste mais qui en fait applique les recettes du New Public Management : paye au mérite, autonomie, responsabilisation allant jusqu'au tri précoce des élèves. | | | Présidentielle : Dialogue de sourds sur L'Ecole Premier thème évoqué lors du débat entre les 5 candidats à la présidentielle le 20 mars, l'Ecole a-t-elle été bien traitée ? Chaque candidat a mis en avant quelques points de son programme sans qu'il y ait véritablement échange et débat sur la cohérence des propositions. L'émission confirme les propositions de chacun sans permettre de dessiner vraiment un avenir pour l'Ecole. L'Ecole n'a servi qu'un round d'échauffement. | | | Le Front national construit l'école de la revanche Pour Marine Le Pen le projet du Front national pour l'Ecole c'est "l'école du mérite". Présentant le 22 septembre les "100 propositions" des Collectifs Racine, le mouvement lancé par le Front pour pénétrer le monde enseignant, la présidente du Front national n'a eu de cesse de fustiger "les dogmes pédagogistes qui ont miné toute autorité et tout mérite personnel". Une condamnation qui soude des troupes assez disparates où se cotoient des partisans du retour "au bon vieux temps", des corporatistes pointilleux et des obsédés de "l'assimilation". Cela donne des propositions écrites au négatif et à l'encre rouge. Alors que l'Ecole française joue au détriment des enfants de son électorat populaire, le Front échoue à proposer un projet éducatif qui porte ses ambitions. | | | Mélenchon publie son programme éducationOn annule tout et on satisfait toutes les revendications. Le programme éducation de Jean Luc Mélenchon, publié le 22 mars, a été rédigé par Marianne Nedyj, juriste, et Paul Vannier et Aurélien Saintoul, enseignants. Il propose à la fois d'annuler les réformes entreprises depuis 2012 jusque dans le détail et de satisfaire des revendications parfois très catégorielles. Dernière particularité : le programme, qui engagerait des dépenses très importantes, n'est pas budgétisé. | | | Postes : Les mauvais comptes de F FillonTerra Nova décrypte le programme de réduction du nombre de fonctionnaires annoncé par F Fillon. Comment supprimer 500 000 postes ? " Dans un contexte où l’on voudra renforcer l’armée, la police, la gendarmerie, la police, la justice et l’administration pénitentiaire, ces secteurs régaliens seront très probablement sanctuarisés et plus ou moins dispensés de contribuer à l’effort. Dans ces conditions, il faudra nécessairement solliciter les secteurs les plus lourds en effectifs, et parmi eux l’Education nationale qui pèse, à elle seule, un quart du budget de l’Etat et 44 % de ses agents… Or ce n’est certainement pas dans ce domaine qu’il faut réduire la voilure", écrit Terra Nova. Deux certitudes. La première c'est qu'augmenter le temps de travail des fonctionnaires à 39 heures ne compensera pas le départ de 500 000 agents. D'autre part ne pas renouveler un poste sur deux partant en retraite ne supprimerait que 250 000 postes... | | | Dernières analyses du CevipofA quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, le Cevipof (Sciences Po) publie deux études. La première concerne les intentions de vote. Selon le Cevipof Macron et Le Pen restent en tête avec 23% des voix (en baisse de 2 points) talonnés de près par Fillon (19.5%) et Mélenchon (19%). L'électorat Fillon est particulièrement ferme sur son choix (81% de décision définitive). Ce rapprochement ouvre des perspectives nouvelles pour le second tour qui sont toutes évaluées... | | | Yves Dutercq : Autonomie des établissements : L'efficacité à quelles conditions ? L'autonomie des établissements peut-elle améliorer l'efficacité du système éducatif français, notamment réduire les inégalités ? Professeur à l’université de Nantes et codirecteur du CREN, Yves Dutercq décrypte pour le Café pédagogique les réformes françaises et étrangères. Pour lui, l'autonomie des établissements ne fonctionne au profit de tous que là où elle est "d’ordre collectif et pas seulement fondée sur celle de l’équipe de direction". | | | Héloïse Durler : Les pièges de l'autonomie obligatoireL'autonomie ne concerne pas que les établissements scolaires et le fonctionnement de l'éducation nationale. Elle s'est glissée dans nos manuels scolaires et dans nos salles de classe. C'est la thèse d'Héloïse Durler, Ecole pédagogique de Lausanne, qui montre comment en demandant à l'élève d'accepter et d'organiser son travail scolaire, l'Ecole fabrique de nouvelles inégalités. | |
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| | | La FSU interpelle les politiques sur l'avenir des fonctionnaires"Au lieu de supprimer des emplois il faut continuer à en créer". Après le Snes et le Snuipp, la fédération FSU prend la parole le 20 mars et s'adresse directement aux candidats à l'élection présidentielle. Le message est clair : pas question de revenir sur les accords PPCR ou la retraite. Pas question non plus de supprimer des postes. Bernadette Groison appelle à un effort supplémentaire pour l'enseignement secondaire. | | | Le Snes sur la défensive"Déboussolés, désabusés. On est en proie au doute". A quelques semaines de l'élection présidentielle, le Snes marque sa distance avec le quinquennat Hollande. Tout en reconnaissant que la présidentielle de 2017 se présente avec des enjeux autrement plus graves qu'en 2012, le premier syndicat du secondaire marque le pas. Il n'a toujours pas digéré la réforme du collège et les divisions qu'elle a entrainé. Séquence morose... | | | Le Snuipp publie son catalogue de revendications"Le Snuipp ne cède pas au fatalisme". Alors qu'il n'est question, dans le débat électoral, que de sabrer des têtes de fonctionnaires et de tailler dans les budgets éducatifs, le Snuipp présente le 16 mars un Livre blanc qui regroupe ses exigences. Le premier syndicat du primaire rappelle la priorité au primaire et égrène ses revendications comme si de rien n'était. Objectifs : mettre l'école dans le débat électoral, convaincre les candidats aux élections et peut-être relever les espérances d'enseignants démoralisés. 2017 ? Même pas peur ! | | | Christian Chevalier (Se Unsa) : Un quinquennat productif"C'étaient 8 années passionnantes". A quelques jours du congrès national de Perpignan et du passage de témoin, Christian Chevalier, secrétaire générale du Se-Unsa, fait le point sur ses 8 années à la tête du second syndicat enseignant. Quel bilan des deux derniers quinquennats ? Quelles perspectives ? Malgré les craintes pour l'avenir, ni nostalgie, ni moral en berne. Christian Chevalier fait un bilan positif. "Il faut mesurer le chemin parcouru". | | | Politique : L'Unsa appellera à faire barrage au F.N."On ne peut pas défendre l'école républicaine quand elle n'existe plus. Il y a un vrai danger de renverser la démocratie. On ne donnera pas de consigne de vote. En revanche on appellera à faire barrage au F.N.". Répondant à une question du Café pédagogique, Laurent Escure, secrétaire générale de l'Unsa Education annonce le 22 mars que son syndicat donnera une consigne de vote contre le F.N. entre les deux tours. | | | Une large intersyndicale contre le transfert des L.P. aux régionsAnnoncé par plusieurs candidats à l'élection présidentielle, le transfert de l'enseignement professionnel aux régions est dénoncé par les syndicats Cgt, Snalc, Se Unsa, Snep Fsu, Snuep Fsu, Snetap Fsu, et Sud. " Les personnels dont les enseignants (es) des lycées professionnels seraient géré-es par les Régions. Un tel transfert constitue une attaque frontale de leur statut", note l'intersyndicale. "Les régions pourraient alors être seules à construire et à mettre en oeuvre les cartes régionales des formations et fusionner facilement les CFA et les lycées professionnels. À terme, la formation professionnelle initiale sous statut scolaire pourrait disparaître au profit de l’apprentissage et les contenus de formation être définis localement"... | | | Un appel des éducateurs contre le FN" La campagne électorale qui bat son plein dévoile la tentation d’une « pédagogie à l’ancienne » aux échos profondément « identitaires », dans une institution ultralibérale, détectant et dérivant au plus tôt les enfants « inadaptés », encourageant le développement et la création d’écoles sur le principe du « qui se ressemble s’assemble et qui s’assemble exclut ». Autoritarisme dans l’école, ultralibéralisme entre les écoles : voilà ce qui se profile à l’extrême-droite et qui semble même séduire une partie de la droite et du centre…" Un appel, lancé par la Ligue de l'enseignement, P Meirieu, F Dubet, E Favey, F Popineau et E Debarbieux appelle à voter contre le Front national. | |
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| | | Le piège de la refondationQuel bilan peut-on dresser d'un quinquennat qui a fait de l'éducation sa priorité ? On devrait dire , quels bilans. Car celui des enseignants ne serait probablement pas le même que celui des cadres de l'éducation nationale, sans parler des élèves et des parents. Si les regards sont aussi divergents cela tient à la formule même de la "refondation". Un mot valise, où chaque électeur pouvait déposer ses rêves. Une formule ample qui a permis de grands choses mais qui a aussi empêché le gouvernement de réformer sur les priorités. L'héritage c'est à la fois la nécessité de poursuivre les grandes réformes et leur grande fragilité. | | | Quel état des lieux pour les résultats ?Peut-on juger de l'action des politiques menées depuis 2012 à partir des résultats des élèves ? C'est difficile. Car certaines réformes ont été lancées très tard, par exemple celle du collège, ou ont des effets à moyen terme pas encore observables. Il faudrait quelques années supplémentaires pour y voir clair. Mais l'exercice permet au moins de savoir dans quel état la majorité laisse l'Ecole. | | | Claude Lelièvre : Quid de la Refondation ?Dans un article tout à fait intéressant à bien des égards paru hier dans le « Café pédagogique » (« Bilan du quinquennat ; le piège de la Refondation », il est soutenu que « si les regards sont si divergents, cela tient à la formule même de la ''refondation'', un mot valise, où chaque électeur pouvait déposer ses rêves dans une formule ample qui a permis de faire de grandes choses, mais qui a empêché le gouvernement de réformer sur des priorités ». On permettra sans doute à un ''témoin historique'' des débuts de la ''refondation'' (et de son inscription dans la loi d'orientation votée en juillet 2013) de reproduire ici la transcription d'un moment clé du débat à ce sujet (le 12 mars 2013, à l'Assemblée nationale). | | | Dossier : Refondation : Quel bilan ?Réunies à Paris les 2 et 3 mai 2016, les Journées de la refondation de l'École veulent faire le point sur ce qui était la priorité du quinquennat. Quatre ans après la grande concertation lancée par Vincent Peillon, quel bilan peut en être dressé ? | |
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| | | Barometre Unsa : Le quinquennat n'a pas convaincu les professeursMalgré la revalorisation et les nouvelles perspectives de carrière, le fossé ne cesse de se creuser entre les enseignants et le gouvernement. Les politiques menées depuis 2012 ne sont appréciées que par un professeur sur quatre, un pourcentage qui continue à baisser. Tous les indicateurs révèlent une moral enseignant qui sombre. C'est le principal enseignement du baromètre Unsa publié le 22 mars. Avec 31 000 réponses, dont moitié de non sympathisants Unsa, il sonde les états d'âme d'un corps qui se divise et révèle les tensions entre les enseignants et l'encadrement. En fin de quinquennat c'est un constat inquiétant que dresse l'Unsa Education. | | | A Béziers, la résistance passive des profs face à MénardOn était allé voir ce qui se passait dans les écoles de Béziers, la ville de Robert Ménard, en octobre 2015. Alors que l'on prévoit une poussée de la candidate frontiste à la présidentielle, on a eu envie d'y revenir. Résultat : rien de très spectaculaire mais une ambiance qui se détériore et une défiance qui s'enracine entre la communauté éducative et la municipalité. | | | Trois candidats pour une éducation prioritaireLa réforme de l'éducation prioritaire a-t-elle un avenir ? Echaudé par ses évolutions en dents de scie dans le passé, l'OZP, une association d'acteurs et de militants de l'éducation prioritaire, invite le 22 mars les candidats à l'élection présidentielle à présenter leur projet. Si les représentants des 3 candidats présents, Mélenchon, Hamon et Macron, veulent tous diminuer le nombre d'élèves par classe, leurs choix renvoient à des visions différentes de l'éducation prioritaire. Pas sûr que l'OZP soit rassuré... | |
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