| | Le Ministre présente les programmes20 février : annonce officielle et découverte du contenu du projet de programme rédigé dans le secret du Cabinet, avec le concours de quelques conseillers triés sur le volet. | | | | | | | | | | | | | | | | | | Appel des 19 : Non aux nouveaux programmes du primaire (...) Nous réaffirmons avec force que les apprentissages fondamentaux que vise l’école primaire s’appuient sur un travail de l’élève dans lequel la recherche, la découverte et l’expérimentation s’allient nécessairement à la rigueur, à la structuration des connaissances et à la mémorisation.
Nous vous demandons, Monsieur le ministre, de suspendre votre projet et de tenir compte de l'avis des personnels et des partenaires de l'Education afin d’en revoir profondément la conception et la rédaction. | | | L'appel des 19 : signer la pétitionMonsieur le Ministre,
Nous voulons une école plus juste, dont les finalités et les contenus soient compris et partagés par tous. Nous sommes persuadés que l’école peut et doit faire réussir tous les élèves, et que pour cela, elle doit se transformer.Votre projet de programmes est marqué par l’inadaptation des contenus, par un affaiblissement de leur dimension culturelle et par une conception mécaniste des apprentissages.
(...) Nous vous demandons, Monsieur le ministre, de suspendre votre projet et de tenir compte de l'avis des personnels et des partenaires de l'Education afin d’en revoir profondément la conception et la rédaction. | | | Les 19 renouvellent leur opposition aux programmes du primaireCe 1er avril, une quinzaine de représentants des 19 organisations et des premiers signataires de l’appel « Projet de programmes de l'école primaire : copie à revoir ! » présentaient leurs analyses à la presse, en attendant de rendre publiques les réponses des collègues aux questions posées par le ministère, dans une consultation très controversée. | | | A la veille du 15 mai 2008, la position des 20Vingt organisations (syndicats, fédération de parents d'élèves, associations péri-éducatives et mouvements pédagogiques) ont été signataires en mars de l’appel « Projet de programmes : copie à revoir ! » et d'une lettre le 6 mai à François Fillon. Comment ont-elles perçu les nouveaux textes proposés par Xavier Darcos le 29 avril ? Comment vont-elles se situer dans les journées de mobilisation des 15 et 24 mai ? Elles exposaient leur point de vue à la presse le mardi 13 mai. | |
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| | | Commentaires et réactions | |
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| | | | | L'analyse du CaféDe bonnes questions, mais de mauvaises réponses, en pleine tempête médiatique et dégringolade sarkozienne dans les sondages...
En regardant dans le rétroviseur, le ministre espère convaincre l'opinion que les "bonnes vieilles méthodes ont fait leurs preuves", mais foule aux pieds les efforts de professionnalisation des enseignants. | | | Le point de vue de Roland GoigouxTexte bâclé, responsabilisation accrue sur l'Ecole primaire, retour du syllabique par la fenêtre... Pour Roland Goigoux, les nouveaux programmes sont surtout l'apologie de la copie brouilonne... | | | Le point de vue de Rémi BrissiaudSpécialiste de la didactique des mathématiques, Rémi Brissiaud analyse en finesse les nouveaux programmes du primaire. Il y découvre un esprit étroit (avec la remise en question de la liberté pédagogique des enseignants) et une conception traditionnelle et peu exigeante des mathématiques. Dans l'ignorance des apports récents de la recherche, ou même des pratiques de l'enseignement des maths chez nos voisins, les rédacteurs des nouveaux programmes risquent de retarder l'apprentissage du calcul. | | | | | | | | | Le point de vue de Roland Charnay (site du SNUipp)Roland Charnay considère lui aussi que les orientations des programmes sont "coupéss des travaux scientifiques. "Personne ne nie l’importance de l’exercice et de l’entraînement, mais l’expérience des enseignants, les travaux en psychologie des apprentissages et en didactique ont largement montré que cela ne suffit pas". | | | | | | | | | | | | | | | Le point de vue de P. FrackowiakAprès Périgueux : La fin du "pédagogisme" ? - "On ne réalisera pas les points positifs de la Lettre aux éducateurs de Nicolas Sarkozy avec les mesures annoncées à Périgueux par Nicolas Sarkozy". En mettant en parallèle les deux textes, Pierre Frackowiak, IEN, pose la question d'un nouveau virage de la politique éducative du pays. "Les quelques belles phrases de la lettre aux éducateurs n'étaient que des mots pour donner une apparence. Le discours de Périgueux est la vérité qui s'imposera dans l'indifférence, les silences assourdissants à gauche permettant toutes les audaces". Les nouveaux programmes du primaire, avec le retour de "l'instruction civique et morale" sont-ils un signal fort en ce sens ? | | | Le point de vue de Sylvie Plane"Un programme qui inculque la docilité passive" - Professeure de Sciences du Langage à l'IUFM de Paris, Sylvie Plane décrypte pour nous les nouveaux programmes de français du primaire et nous donne la position de l'Association Internationale pour la Recherche en Didactique du Français. | | | Le point de vue de Philippe BoisseauSur le nouveau programme de langage de maternelle - "Mieux que dans toutes les moutures précédentes d'instructions officielles, apparaît un début de programmation syntaxique qui gagnerait à terme à remplacer la programmation par compétences toujours difficiles à cerner". Peut-on trouver du bon dans le nouveau programme de langage de maternelle ? IEN et spécialiste du langage, Philippe Boisseau pense que oui. | | | Arts visuels : "Les bras m'en tombent..."Conseillère pédagogique en Arts Visuels, habituée à acccompagner au quotidien les équipes enseignantes dans leurs projets, Patricia Lamouche explique que les ambitions culturelles risquent de se rapprocher désomais davantage du "Jeu des Mille Euros" que d'un programme de formation du citoyen... | | | | | | | | | Quelles valeurs, quels comportements peut induire "la morale" et l’Ecole ?Le retour de l'instruction morale voulu par X. Darcos va-t-il définitivement enterrer les efforts que font les enseignants pour éduquer les jeunes au vivre ensemble ? "Puisque la morale appartient à la philosophie", écrit Gérard de Vecchi, formateur IUFM, "instaurons des moments de philosophie". Que les maximes sortent de la bouche des élèves… | | | Pierre Frackowiak : De graves dégâts collatéraux"La dégradation du climat se confirme chaque jour. Qui le sait et qui s'en préoccupe?" Personne pense Pierre Frackowiak, IEN, dans cette tribune. Pour lui, les nouveaux programmes du primaire, l'atmosphère rétrograde semée par les médias et ces instructions, font éclater l'école. | | | | | | Catherine Tauveron : Des programmes qui renforcent l'échec"Que dirait-on d’un ministre de la santé qui, visant la diminution de la mortalité, imposerait aux médecins le retour à la saignée et au bain de siège ?" C'est la question que pose Catherine Tauveron à la lecture des nouveaux programmes de français du primaire. Son analyse est sévère. Elle estime qu'ils "renforcent les attitudes précisément pointées dans PIRLS comme à l’origine des difficultés (des élèves français)… Comment pense-t-on former des enfants près à entrer en 6ème et, au-delà, à devenir des citoyens autonomes et avisés en ne sollicitant en eux que le copieur, le répétiteur, le régurgiteur, en les mettant constamment en sous-régime, autour de basses œuvres, tout en les forçant, paradoxalement, à digérer un programme grammatical démentiel…, alors même qu’on n’a jamais pu démontrer une quelconque liaison entre enseignement grammatical classique et performances langagières orales ou écrites ?" | | | | | | | | | Histoire – géographie : des programmes inadaptés à la compréhension du monde d'aujourd'huiMicheline Roumégous et Pascal Clerc, géographes, analysent les nouveaux programmes d'histoire-géographie du primaire. Ils en dénoncent les insuffisances. " Ce programme est, avant tout, un formidable déni de toute la réflexion menée depuis trente ans au moins par des « spécialistes », des « experts », sur les modalités d’apprentissage, de mémorisation, et, bien sûr, sur la géographie scolaire, jamais confondue avec la géographie de référence. « La portée réelle des intentions » ne fait pas de doute : une formidable régression, pédagogique, disciplinaire et didactique". | | | Claire Doquet-Lacoste : "Nouveaux Programmes de l’Ecole Primaire : quoi de neuf ?" Restauration de tâches scolaires et de fonctionnements abandonnés depuis longtemps pour cause de non efficience, ignorance des résultats de recherches sur le développement cognitif et l’apprentissage, établissement de progressions notionnelles qui négligent les avancées disciplinaires et scientifiques : nous avons remonté le temps. | | | | | | Pierre Frackowiak : Comprendre le malaise. Craindre la crise"La marge de manœuvre du ministre est étroite. Le climat est déjà fortement dégradé dans et autour des écoles. Les résistances et les crispations s'exacerbent. Fin connaisseur du système, compétent, il ne peut pas ne pas être troublé par la déception qui s'exprime massivement et par les risques qu'encourt cette école dont on peut penser qu'il l'aime… quand même". Pour Pierre Frackowiak, IEN, le ministre est au pied du mur. Il explique pourquoi. | | | Mathématiques : apprendre ou comprendre ?"Lorsque l’école fait apprendre aux élèves, par la seule répétition, des techniques qu’ils ne comprennent pas et dont ils ne maîtrisent pas l’usage, elle les rend inaptes à aborder des questions qui peuvent être traitées en utilisant les connaissances acquises et en faisant appel à l’imagination et au raisonnement". Co-responsable du groupe de recherche Ermel, co-auteur des programmes de 2002, Roland Charnay est particulièrement bien placé pour analyser les futurs programmes du primaire. Il a trouvé dans la prestation du ministre de l'éducation nationale sur Canal + quelques arguments pour remettre en question ses choix mathématiques… | | | | | | | | | | | | | | | Première synthèse des remontées des EcolesSi les avis négatifs semblent largement l'emporter, force est de constater que les commentaires faits par les équipes d'école ne s'inspirent pas forcément des mêmes logiques. Tentative modeste de décryptage, avant que le ministre ne publie sa version... | | | André Ouzoulias : "M. Darcos, nouveau déclinologue ?"André Ouzoulias reient sur les récentes déclarations du ministre de l'Education et du Président de la République, et montre que les chiffres qu'ils assènent dans les média ne sont pas ceux qui sont produits par les organismes officiels... Dans quel but ? | | | P. Frackowiak : Retour aux fondamentaux : Un slogan... pas très honnête!"Affirmer que l'on va revenir aux fondamentaux, c'est déclarer, premièrement, qu'ils ont été abandonnés, et deuxièmement, qu'ils étaient au coeur des pratiques pédagogiques avant cette période désastreuse de l'abandon. Sans être expert de ces questions… on est en mesure… de comprendre que ces deux postulats sont totalement faux". Pierre Frackowiak, inspecteur IEN, fait plus que dénoncer le mythe populiste. Il en annonce les conséquences. | | | Motion des formateurs de l’IUFM de LYONLes formateurs de l’IUFM de LYON demandent que le Ministre de d'Éducation Nationale décrète immédiatement un moratoire sur la mise en œuvre du projet de programmes de l’école actuellement soumis à consultation. | | | Programmes : Encore un effort, monsieur le Ministre …"La nécessité de rendre les programmes lisibles à la totalité des familles est un enjeu décisif" estime Jean-Louis Auduc, directeur d'IUFM, dans une tribune donnée au Café. Il estime que, si des "clarifications" ont bien eu lieu, " un effort devra être fait dans les programmes du collège pour éviter les rédactions pédantes". | | | Pierre-Yves Vicens : Les programmes, tous les programmes, rien que les programmes !Cette injonction fonde les rapports de la Nation avec son École. Elle est la manière dont est dévolue au corps enseignant l’éducation des enfants de France. Mais alors que dire de cet ensemble de textes que le Ministre a soumis à la discussion ? Que penser de ces propositions qui engagent non seulement le ministère : ses fonctionnaires, administratifs et enseignants ; mais aussi, le corps social tout entier dans la construction de l’avenir du peuple, et, enfin, et surtout, les élèves eux-mêmes ? | | | | | | André Giordan : Un nouveau leurre : l’heure !"Quand abordera-t-on en lieu et place de ces querelles illusoires d’heures, les questions pertinentes pour transformer l’école ? Quels savoirs sont aujourd’hui prioritaires pour un enfant du XXIème siècle ? Qui peut croire que le but de l’école primaire, c’est seulement apprendre à « lire, à écrire et compter ». Pourquoi n’y a-t-il pas de place pour apprendre à… parler, à avoir confiance en soi ou à développer son imaginaire, son inventivité, sa réflexion critique, son esprit d’initiative dans une société en grand manque ?" Revenant sur la décision de réduire de 26 à 24 heures le temps scolaire, André Giordan montre l'inanité de cette mesure. | | | | |
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| | | A propos du rapport de M. Bentolila sur la maternelle | |
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| | Maternelle : des programmes largement inspirés par M. BentolilaAlors que le silence avait été fracassant, de la part du ministère, suite aux réactions indignées suscitées par la publication du rapport Bentolila, ces propositions reviennent en force dans le texte proposé par M. Darcos.
Le dossier que le Café a consacré à ce rapport contesté. | |
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