Six scenarii pour le futur : on y est
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“Parents, employeurs et médias critiquent l’état de l’école, mais au fond, sont opposés à un changement radical”. Premier scénario : le modèle actuel “ bureaucratique et lent à s’adapter ”, est “sous la pression des consommateurs d’école” qui risquent de le faire exploser.
D’où le second scénario (variante) : si les “syndicats d’enseignants ne peuvent résister à la tendance croissante à la privatisation”, des systèmes de chèque-éducation pourraient se mettre en place, le marché entrer en force et participer à la gestion des écoles.
Troisième et quatrième scénarii : placent au contraire l’école “au cœur de la collectivité” et perçue comme un “bien public” ; son financement est accru, les écoles ont plus de liberté d’organisation dans un “cadre général de confiance”, les enseignants ont un statut élevé, mieux rémunérés et formés tout au long de leur carrière, travaillent en équipe, en liaison avec les acteurs locaux et les parents, assumant toutes ses responsabilités sociales.
Mais ce scénario, dit l’OCDE, est “peu probable” et nécessiterait de puissants efforts de “répartition équitable de ressources, une égalité de statuts, une solidité des objectifs”.
A l’opposé, le cinquième scénario prévoit le démantèlement des institutions et systèmes éducatifs, remplacés par les “réseaux de formation” basés sur l’utilisation des nouvelles technologies.
Les “grands opérateurs du marché” recrutent de nouveaux “professionnels de l’enseignement”, démarcheurs à domicile, assistants téléphoniques ou consultants de cabinets spécialisés. Ce scénario entraînerait la “fracture numérique” et le renforcement des inégalités.
Variante encore aggravée, le dernier scénario insiste sur le risque de pénurie d’enseignants pour renouveler les retraités du baby-boom des années 60, entraînant déscolarisation massive, rappel des retraités ou recours aux nouvelles technologies et à l’enseignement à distance pour pallier les effectifs trop chargés.
Précisant qu’il est impératif d’éviter la “désintégration” de ce dernier scénario, l’OCDE explique que les changements à venir imposeront des changements inconfortables pour la société comme pour les enseignants. Le rapport ne choisit pas entre les différentes options, mais conclut sur l’urgence de “trouver de nouveaux modèles de professionnalisme, de nouveaux rôles pour renforcer l’attrait de ces professions, l’investissement des enseignants et l’efficacité des écoles”.
Sept ans après, on y est.
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Par ppicard3 , le samedi 01 novembre 2008.