Lalonde : 7e...
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Ainsi va de la réforme précipitée de la réforme des rythmes scolaires, ni négociée, ni discutée. A l’inverse du discours affiché, « on voudrait remettre en cause l’idée même d’expérimentation qu’on ne s’y prendrait pas autrement ».
Ne se trompant pas de lieu, il termine rapidement son discours d’ouverture. Sans doute parce qu’il sait que la salle est impatiente de passer à ce pour quoi elle venue : «écouter des chercheurs». Avec le souci, effectivement, de nourrir son réel, son métier.
Premier problème : où aller ? Toutes les deux heures, changement d’atelier, et à chaque fois quatre choix difficiles: Rémi Brissiaud ou Laurence Filisetti ? Bernard Devanne ou Bernard Rey ? L’accompagnement scolaire ou les troubles du comportement ? L’enseignement de l’histoire ? Lire au cycle III ? Les arts ou l’EPS ? L’orthographe ? Et la plage qui n’est pas si loin…
Parfois, ça démarre mal, et ça grince lorsque le chercheur semble avoir une vision trop distante de ce qu’on connaît de la classe. Ou qu’on a envie de mettre sur le dos de l’intervenant les insuffisances de moyens du RASED. Ou qu’on souffre trop pour entendre. Ou que l'intervenant est moins bon à l'oral qu'à l'écrit. Ou qu'il pert ses notes. Ou qu'il n'en sort pas. Ou qu'il ose dire aux syndicalistes qu’il déplore les rigidités du système éducatif ou la "forteresse assiégée"… Ou que tout n'est pas inscrit dans le processus de Lisbonne ou dans le libéralisme galopant...
Parfois, comme en classe, l’implicite ne permet pas totalement d’accéder au sens de la recherche que présente l’intervenant.
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Qu’il la problématise, la donne à voir, que ce soit par l’activité de l’élève ou celle du maître, et la salle écoute, studieuse, hochant la tête de connivence ou échangeant les sourires. On frise parfois la déférence envers le Chercheur sensé répondre à toutes les inquiétudes. Mais chacun sait au fond de lui même que personne ne peut faire le plus dur à sa propre place : quoi faire de ça dans ma classe, dans mon école ? A quelles « insuffisances » le propos entendu risque de renvoyer à chacun : l’intégration de l’élève handicapé, la séance d'histoire sur l’immigration, la leçon de sciences qu’on ne sait pas trop gérer, les résultats en orthographe…
Mais qu’au contraire il déborde son champ de recherche pour avoir un propos plus totalisant, et plus la salle se clive : les opinions prennent le pas sur le travail exigeant du scientifique. Et pas plus qu’un autre, l’orateur n’est à l’abri des approximations, des raccourcis, des points de vue plus idéologiques que scientifiques.
Michel Defrance (à ne pas confondre avec Bernard…) résume la situation : « Le problème des enfants qui résistent aux apprentissages et à la connaissance, c’est que ça vous met dans la même situation qu’un cuisinier qui verrait revenir les assiettes en cuisine sans que ses clients aient touché aux assiettes. Travail d’équipe, formation, entraide, relation aux familles, et appui sur les ressources existantes dans ou hors l’Ecole, c’est votre meilleure chance de ne pas trop souffrir d’être trop exposé, seul en première ligne, victime expiatoire laissée là par la société ..."
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Par ppicard3 , le mercredi 31 octobre 2007.