- Etats-Unis
Les effets pervers de la loi sur l'éducation
La loi "No Chlid Left Behind", adoptée par l'administration Bush, vise à augmenter le niveau de compétences des jeunes. Les écoles doivent impérativement améliorer leurs performances pour bénéficier de fonds fédéraux. Et cela leur pose de gros problèmes. Certaines réagissent en dérivant. Ainsi, EdBriefs, signale qu'à Chicago, 18% des élèves ont été exclus des écoles publiques en 2002. Ce taux nettement trop élevé s'explique par le souci des écoles d'atteindre les objectifs fédéraux. Elles ont tendance à exclure les élèves absentéistes ou faibles de façon à maintenir leurs performances. En Californie, certains districts scolaires payent des tuteurs privés à leurs élèves faibles dans le même objectif.
http://www.edbriefs.com
Les politiques locales brisent la fatalité de l'échec scolaire
"C'est la preuve que les grands districts urbains peuvent éduquer les jeunes aussi bien que d'autres secteurs. Mais c'est aussi un rappel du chemin que certains des nos districts urbains ont encore à faire pour réaliser le potentiel scolaire des enfants". Kati Haycock, directrice du centre d'étude Education Trust commente le principal acquis des tests nationaux NAEP 2003 (National Assessment of Educational Progress) réalisés par le ministère de l'éducation fédéral. Cette année l'enquête établit de fortes disparités entre les secteurs de centre-ville, traditionnellement plus populaires peuplés de minorités aux Etats-Unis. Alors que certains gardent de très mauvais résultats scolaires, d'autres, tel New-York, obtiennent des résultats très supérieurs. C'est la preuve de l'efficacité des politiques locales dans un pays où l'éducation est dirigée par les acteurs locaux. Mais l'enquête confirme également le fort écart entre les écoliers blancs, les afro-américains et les hispanos, même si, là aussi, il varie fortement d'un district à l'autre.
http://www2.edtrust.org/EdTrust/Press+Room/districts+matter.htm
Internet et violence scolaire
Pour une fille, ça a commencé par des messages instantanés répandant qu'elle avait attrapé le SRAS. Pour un garçon, c'est une photo de lui pendant qu'il se changeait dans les vestiaires de son école qui ont circulé sur Internet. A Calabasas, en Californie, c'est carrément un site qui véhiculait des rumeurs racistes et vicieuses sur toute une école. Le "cyberbullying" sévit outre Atlantique. Il reprend les vieilles méthodes des brimades classiques mais touche très facilement (il suffit souvent d'un clic) une population informatisée et branchée en permanence ce qui augmente son efficacité. Un article du Christian Monitor du 30 décembre attire l'attention sur les ravages qui peuvent être commis et propose une éducation à Internet.
http://www.csmonitor.com/2003/1230/p11s01-legn.html
Les parents à la tête des écoles ?
Le gouvernement fédéral vient d'approuver le projet du maire de New York de remplacer les conseils de gestion des écoles par de nouveaux "conseils de parents". Ils assisteront les chefs d'établissement et approuveront la carte scolaire. Ce système rompt avec la tradition des conseils élus par la population, souvent mêlés aux luttes politiques municipales.
http://www.nytimes.com/2003/12/31/education/31SCHO.html
Comment lutter contre la mal bouffe ?
Un tiers des enfants et adolescents américains mangent au fast food chaque jour ce qui n'est pas sans rapport avec l'épidémie d'obésité qui sévit dans le pays. Déjà 15% des jeunes Américains souffrent d'obésité. L'Académie américaine de Pédiatrie recommande de retirer des écoles les distributeurs de sodas. Une mesure qui est également envisagée en Grande-Bretagne. Aussi comment lutter contre la mal bouffe ? Il s'appelle Joseph Godzik, et CNN nous apprend qu'il a osé interdire un jour par semaine les frites, les pizzas et les burgers des repas servis dans les écoles de Cohasset (Massachusetts). Sa croisade contre la graisse rencontre l'opposition des chefs d'établissement. En effet, supprimer les mets les plus populaires chez les jeunes, met en danger la gestion des cantines. D'autre part les subventions fédérales soutiennent plutôt des produits agricoles peu diététiques pour complaire aux lobbys agricoles. Aussi, selon les experts, le chemin vers une nourriture plus saine passe par l'éducation alimentaire des enfants. Le chemin de la "bonne" cantine passe par la salle de classe. C'est ce qu'a réussi l'école d'Huntington dans le Vermont.
http://edition.cnn.com/2004/EDUCATION/01/05/no.sodas.ap/index.html
http://edition.cnn.com/2004/HEALTH/parenting/01/05/fast.food.ap/index.html
http://education.guardian.co.uk/schools/story/0,5500,1116216,00.html
http://edition.cnn.com/2003/EDUCATION/12/11/school.lunch.ap/index.html
Une jeunesse plus chaste ?
"Ce qui a fait chuter le nombre de jeunes filles enceintes c'est le développement de la chasteté et aussi de la contraception chez les jeunes". Le New York Times du 23 décembre interroge la responsable d'une association de contrôle de la natalité. C'est que le nombre de grossesses chez les adolescentes américaines a diminué de 30% dans les années 1990 et même de 50% chez les jeunes noires. Les associations qui prêchent l'abstinence revendiquent ce succès. Mais il semble que les causes soient plus complexes. Certes le sexe n'est plus à la mode : 43% des lycéennes américaines ne seraient plus vierges : elles étaient 51% en 1991. Mais parallèlement 57% des lycéens utilisent des préservatifs. Ils n'étaient que 46% en 1991. Contraception et chasteté progressent ensemble. Les jeunes Américains prendraient-ils davantage leur destin en mains ?
http://www.nytimes.com/2003/12/23/health/23TEEN.html