| | Pisa : Le lent naufrage de l'école républicaine | |
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| | SommaireVincent Peillon avait annoncé une dégringolade de l'école française dans le nouveau Pisa 2012. Il n'en est rien. Le niveau baisse un peu en maths. Il s'améliore en compréhension de l'écrit et reste stable en sciences. Mais tout cela cache l'essentiel : le système éducatif français fabrique toujours des élites. Mais il produit aussi un nombre croissant d'élèves de plus en plus faibles. Dans la première classe tout va bien. Mais à fond de cale le bateau coule. Ce n'est pas l'école de l'élite mais celle de la République qui sombre. | | | Peillon : L’école de la République ce n’est pas fini !Face aux inégalités scolaires il faut de la vigueur. Vincent Peillon n’en a pas manqué dans son discours, le 3 décembre, en réponse à la publication par l’OCDE des résultats de Pisa 2012. Le ministre a affirme sa foi en l’école républicaine. Il a aussi annoncé des mesures importantes pour le collège, notamment des heures pour le travail en équipe, et pour l’éducation prioritaire. Limitant les critiques sur ses prédécesseurs, il a appelé à l’union autour de l’école et des enseignants. Pour Vincent Peillon les enseignants ne sont pas les responsables que certains médias attendaient. | | | G. Felouzis : Pisa, la République et l'apartheid scolaireSociologue, Georges Felouzis a beaucoup travaillé sur les inégalités à l'école et particulièrement sur "l'apartheid scolaire", c'est à dire l'éclatement du système éducatif sur une base de ségrégation ethnique. Une réalité qu'il avait mise en évidence dans le Bordelais mais qui est visible dans nombre de lycées professionnels. Pour lui les inégalités mises en évidence dans Pisa confirme un diagnostic déjà posé : l'école française s'éloigne de son modèle républicain. | | | Jean Louis Auduc : PISA 2012 et la fracture sexuée : SOS garçons !L’analyse de l’enquête internationale PISA 2009 publiée en décembre 2010 avait montré l’existence pour la France « d’une triple fracture sociale, ethnique et sexuée ». Voyons ce qu’il en est au niveau de PISA 2012 concernant la fracture sexuée, puisque la fracture sociale et ethnique est, hélas, fortement confirmée par les résultats qui viennent d’être présentés. | | | Pisa 2012 : Nathalie Mons : La dégradation de l'Ecole interroge le lien socialPour Nathalie Mons, professeur de sociologie, spécialiste des politiques scolaires, experte pour l’OCDE pour l’enquête PISA 2006, l'enquête PISA 2012 éclaire des aspects inquiétants de notre système éducatif. " Il est désormais difficile de dire que l’école donne davantage à ceux qui sont le plus en difficulté. Une évaluation fine de l’allocation des ressources publiques en éducation et des inégalités territoriales doit être menée". La dégradation de l'école impacte directement le lien social. "Quand l’école se dégrade ou s’est dégradée - outre les compétences cognitives des élèves qui régressent- ce sont les fondements du lien social qui sont interrogés, ce qui n’est pas dans la société française actuelle neutre". | | | Qu'avons-nous (déjà) retenu de PISA ?48 heures après la publication des résultats de Pisa 2012, le spectacle de la scène éducative française est éclairant. Le "choc Pisa" est il mort-né ? | | | Comment Pisa a aidé l'Allemagne à améliorer son système éducatif En 2000, la publication du premier test Pisa porte un grand coup au moral allemand : l'Allemagne se trouve parmi les mauvais élèves, loin derrière la France. Aujourd'hui, elle est loin devant la France avec 19 points de plus en maths et 29 en sciences. Le pays fait partie du peloton de tête du classement Pisa. Comment l'Allemagne a-t-elle réussi à relever en une dizaine d'années le niveau de ses élèves pour le hisser parmi les meilleurs ? Pour quel coût pour les enseignants ? Astrid Barbeau, proviseure de l'Internationale Deutsche Schule Paris, revient sur le "choc Pisa". | | | PISA : toutes les analyses dans notre dossierRetrouvez les résultats de l'enquête internationale PISA, les analyses de G Felouzis, JL Auduc, N Mons, JY Rochex, P Merle, etc., et les autres informations relatives à l'enquête internationale Pisa 2012 dans ce dossier. | |
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| | | Métier enseignant : Peillon passe la première mais pas la seconde | |
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| | SommaireVincent Peillon a présenté le 12 décembre ses décisions à l’issue du cycle de négociations ouvert à la mi novembre sur les métiers enseignants. Il y a quelques avancées dans le premier degré. Il y en a aussi pour l'enseignement prioritaire et les formateurs. Par contre V Peillon n’arrive pas à conclure pour le second degré. | | | Primaire : Des avancées pour le prioritaire, les directeurs et les RasedLe primaire et le prioritaire sont bien les priorités de Vincent Peillon. A l’issue des négociations sur le métier enseignant, le ministre de l’éducation nationale a acté définitivement le 12 décembre des mesures pour les directeurs, les conseillers pédagogiques (CP), les Rased et les professeurs des écoles de l’enseignement prioritaire. | | | | | | Métier enseignant : Réforme impossible ?"Les grandes réformes il faut les faire dès la première année au pouvoir avec des ordonnances". Plus clairvoyant que JM Ayrault ou V Peillon, JF Copé peut leur prêter conseil. Après l'échec des négociations sur l'évolution du métier enseignant, le ministre a-t-il eu raison de céder aux résistances ? | | | | |
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| | | Programmes : Alain Boissinot : Des programmes au curriculum | |
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| | Programmes : Alain Boissinot : Des programmes au curriculumPremiers programmes, ceux de maternelle, en janvier, seconds en avril. Le calendrier du Conseil supérieur des programmes, présenté au Café pédagogique par son président, Alain Boissinot, est particulièrement chargé. Surtout le SCP veut impulser une réforme culturelle importante : passer des programmes disciplinaires au curriculum. | | | Ecole et collège : Mise en place de nouveaux programmes et de nouveaux temps Vincent Peillon réunit le 6 décembre le Conseil supérieur des programmes. Dans une lettre adressée à Alain Boissinot, président du Conseil supérieur des programmes (CSP), que le Café pédagogique s'est procurée, Vincent Peillon détaille ses instructions pour les nouveaux programmes au collège et à l'école. Il confirme au collège la mise en place de nouveaux temps pour les équipes pédagogiques. | |
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| | | Education prioritaire : Dans le 93 on attend une vraie réforme de l'enseignement prioritaire | |
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| | SommaireOù trouver réflexion plus aboutie qu'en Seine Saint-Denis. C'est le département métropolitain où l'enseignement prioritaire est le plus important avec la moitié des élèves en ZEP, soit plus du double de la moyenne nationale. Certaines communes sont entièrement en ZEP. Encore, de nombreux établissements ne font-ils toujours pas officiellement partie de l'enseignement prioritaire malgré leurs caractéristiques. Le conseil général ne mégotte pas son soutien aux collèges. En 2014, 8 millions seront destinés aux actions éducatives, 20 millions aux dépenses de fonctionnement et 140 millions pour les investissements. Vice-président du Conseil général de la Seine Saint-Denis en charge de l'éducation, Mathieu Hanotin donne le point de vue de l'élu de terrain sur ce que devrait être la réforme des ZEP. | | | Marc Douaire (OZP) : Quatre exigences pour le prioritaireVéritable thinktank de l'éducation prioritaire, l'Observatoire des zones prioritaires (OZP) s'est imposé comme un endroit où se réfléchit la lutte contre les inégalités scolaires. Son président, Marc Douaire, travaille avec le ministère sur la nouvelle politique que va lancer V. Peillon en janvier. Voilà deux bonnes raisons pour l'interroger sur le devenir d'une politique vivement chahutée par les gouvernements précédents. | | | Jacques Bernardin : Quel rapport à l'école des élèves de milieux populaires ?Quelques jours seulement après la publication du rapport PISA, l'opinion publique française est braquée sur les classes préparatoires. Elle semble avoir déjà oublié le principal enseignement de PISA : la forte montée des inégalités sociales de réussite scolaire. Cela augure mal de la mise en place de la nouvelle politique prioritaire que le gouvernement devrait annoncer en janvier. | | | La FSU et l'enseignement prioritaire : La mobilisation n'est pas la guerreA la veille de la publication des propositions ministérielles sur le métier enseignant, la FSU a choisi, le 11 décembre, de parler éducation prioritaire et formation des enseignants. Deux thèmes qui sont bien au programme des réformes à venir. Mais qui obligent apparemment à se décentrer des préoccupations du moment. Dit plus trivialement, on marche à côté de ses chaussures. Mais assez vite on revient aux préoccupations du moment : parler éducation prioritaire c'est bien poser la question de l'avenir du métier et de l'Ecole... | |
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