Comment font les professeur.es de français pour assurer la « continuité pédagogique » ? Si les outils varient, les témoignages concordent, d’une académie à l’autre, au collège ou au lycée : engagement fort, pragmatisme, adaptabilité, inventivité, surcharge de travail pour les enseignant•es et potentiellement les élèves, difficultés d’utilisation des dispositifs institutionnels, problèmes pour joindre toutes les familles, peur de creuser une fracture scolaire et sociale, difficile porosité vie professionnelle / vie privée, exaspération face à certaines consignes ou propos de la hiérarchie, solidarités nouvelles, bonheurs pédagogiques inédits… Peut-on se transformer du jour au lendemain en experts de l’e-learning ? Enseigner à distance avec le numérique, cela s’apprend : choix et maitrise des outils, élaboration des scénarios, réinvention de la relation avec les élèves, gestion de la temporalité … Cela est en train de s’apprendre. Et cela s’apprend parfois des élèves eux-mêmes…
LearningApps est un site suisse qui propose de
créer et faire des exercices interactifs et ludiques. Professeure de français au collège Jean Monnet à Courçon en Charente-Maritime, Stéphanie Tardy en expérimente des usages intéressants tant ils font des élèves les maitres du jeu. Par exemple, dans le cadre de l’étude d’un roman de Lois Lowry, ses 5èmes sont amenés à concevoir en groupe des activités (quizz, jeu du pendu, mots croisés…) qui
seront ensuite présentées à la classe et testées par les autres élèves. Implication, collaboration, autonomie, mémorisation, valorisation : le bilan est jugé très positif. Et le dispositif parait transférable dans bien des domaines : une piste de travail pour favoriser l’engagement des élèves même en cas d’enseignement à distance ?
Une application mobile serait-elle l’outil idéal pour consolider, à distance, le lien pédagogique avec les élèves de la génération smartphone ? Blandine Bihorel, au collège Eugène Noël à Montville, et Ophélie Jomat, au collège Les Acacias au Havre, en ont lancé l’expérience. Grâce à l’outil GlideApps, chacune a créé une application « français » à destination de ses classes. Les contenus sont variés : rubriques par niveaux avec liens vers les séquences de l’année, rubriques thématiques (lire / dire / écrire / langue / réviser / livres audio et dyslexie …), liens vers une chaine vidéo ou l’ENT, ressources pour un voyage scolaire … Les retours d’expérience mettent en avant la rapidité d’accès, la simplicité d’utilisation, la clarté d’organisation, les possibilités d’échanges … Une piste possible pour un enseignement ubiquitaire ?
Écrire chaque jour une phrase ou un fragment sur le vécu et le ressenti de notre confinement : telle est l’invitation lancée à ses 1ères par Julien T. Marsay, professeur de lettres au lycée Galilée à Gennevilliers. Un éditeur de texte collaboratif en ligne, un pad, leur est ainsi ouvert pour participer au quotidien à la réalisation de ce « carnet collectif du confinement ». L’engagement s’avère d’ores et déjà fort : la plupart des élèves, et leur professeur avec eux, ont écrit chaque jour en cette première semaine de fermeture. Et l’aventure de l’écriture est bénéfique : « Ecrire ensemble les porte autant que ça me porte : les lire chaque matin et chaque soir est salvateur. » Et si dans ce moment d’isolement on apprenait à « tisser du lien » ? Et si pour la « continuité pédagogique » il s’agissait de « s’essayer à des démarches émancipatrices plutôt que prescriptives » ? Et si l’Ecole, jusque hors les murs, offrait la possibilité d’inventer du commun ?
Au bout de deux semaines de « continuité pédagogique », qu’est ce qui fonctionne avec les élèves ? Françoise Cahen et Julien T. Marsay enseignent en lycée, Sandrine Baud en UPE2A en collège. Conclusion de ces deux semaines : on est loin de l’enseignement à distance pour tous avec les outils d’un ministère qui aurait « tout préparé ». Ce qui fonctionne c’est ce qui est adapté à chaque classe et toujours dans une certaine mesure. Impossible de tirer des généralités. Après deux semaines de cours à distance, la question des vacances et de la reprise se posent. Faut-il noter ou pas les travaux des élèves ? Comment cela va-t-il se passer pour le bac de français ? Si la reprise parait lointaine, il semble impossible d’y préparer les jeunes sans clarification sur les examens.
"S'il y a une seule catégorie d'élèves à faire revenir à l'école, ce sont eux". Plus que d'autres, les élèves à besoins particuliers ont besoin du cadre, de "l'asile" que représente l'école. Professeure de lettres en collège, Isabelle Ducos Filippi est aussi formatrice dans l'académie de Créteil pour la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers. Elle montre l'importance de l'école pour ces jeunes.
PDF et QCM, cours « magistraux » en classe virtuelle, devoirs scannés puis notés : l'enseignement à distance nous enfermerait-il dans des pratiques traditionnelles ? N’inviterait-il pas au contraire à explorer tous les possibles du numérique pour libérer la créativité des élèves, imaginer de nouveaux cheminements dans les savoirs, favoriser les interactions et les partages, faire davantage communauté apprenante ? En voici la démonstration concrète par des professeur.es de lettres qui nous présentent chacun.e une activité mise en œuvre durant cette période de confinement. Point commun : ces enseignant.es et leurs élèves menaient précédemment des pratiques numériques. D'où une confirmation : les habiletés techniques, la créativité, l'esprit collaboratif, l'autonomie... sont bel et bien des processus, ce qui suppose un apprentissage au long cours. Autant dire que se dessine un beau défi, y compris pour la formation…
Peut-on, à distance, faire revivre et résonner ce qui nous manque tant : la voix des élèves ? Est-il absolument nécessaire de les faire revenir en classe pour les écouter ? Voici plusieurs témoignages de professeur.es de français qui, en ces temps de confinement, mettent en œuvre des activités orales et numériques, au collège ou au lycée. Les propositions sont variées : messages laissés sur le répondeur fictif d’un écrivain, enregistrements réalisés sur smartphone lors du procès d’un personnage de Stendhal, projet d’émission webradio autour d’un roman de Mme de Lafayette, entraînements à la lecture expressive, échanges de fichiers audio pour travailler commentaire de texte et présentation d’une œuvre … La preuve qu’il n’est pas besoin de maintenir l’épreuve orale de français en 1ère pour travailler connaissances littéraires et compétences orales ? La preuve que le numérique, loin de déshumaniser la relation pédagogique, peut aider à la personnaliser ?
En ces temps d’enseignement distanciel et/ou hybride, comment mieux structurer les connaissances, les activités, les apprentissages ? Des réalisations diverses de professeur.es de lettres, réalisées par exemple avec Genial.ly, ouvrent des pistes : plans de semaine de travail par Claire Tastet au lycée Vaucanson à Tours, étude de L’Odyssée par Christelle Lacroix au collège La Malassise à Longuenesse, écriture au long cours par Laïla Methnani au collège Jean Lachenal à Faverges, séquences sur Ulysse ou les dessins de presse par Marie L’Arvor au collège Jean Mermoz à Angers, approches de mises en scène de L’Ecole des Femmes ou de mythes antiques par Claire Berest au lycée de l’Iroise à Brest… Les intérêts sont nombreux : centraliser, organiser, planifier le travail à réaliser, valoriser le projet par une présentation soignée et multimédia, favoriser une démarche d’exploration et d’interaction, expliciter les consignes et clarifier les procédures, mutualiser les productions. Eclairages …
Et si on libérait l’écriture du confinement que l’Ecole si souvent lui impose ? Et si on l’émancipait des codes traditionnels de la rhétorique, de l’exercice d’application, des pratiques d’évaluation ? A la lumière de nombreux projets menés par des enseignant.es de lettres, la période actuelle a libéré du temps et de la créativité pédagogiques pour faire écrire davantage les élèves, les amener à une écriture moins normée et plus vivante, travailler de l’intérieur même du langage la relation aux mots, au monde, à soi. Ecriture libre ou à contraintes, poétique ou autobiographique, textuelle ou vidéo : témoignent ici une dizaine d’enseignantes qui, au collège et au lycée, ont ainsi lancé des défis, mis en place des rituels ou proposé des projets de classe. Ces propositions, inspirantes, invitent peut-être, par-delà les temps présents, à emprunter de nouveaux chemins : à oser la « discontinuité pédagogique » ?
L’adaptabilité serait-elle la plus utile et complexe compétence professionnelle d’un enseignant, en particulier quant il est confronté à l’impératif d’une si changeante « continuité pédagogique » ? Au quotidien, comment passer de l’enseignement en présentiel à l’enseignement à distance puis à l’enseignement en semi-présentiel ? François Jore, professeur de français au collège Pierre de Dreux à Saint-Aubin-du-Cormier, témoigne de l’engagement et de l’inventivité dont il faut faire preuve dans la période actuelle pour varier et ajuster les modalités de travail. Autrement dit, pour faire feu de tout bois afin d’entretenir chez les élèves la flamme de l’apprentissage…
Depuis la reprise, beaucoup d’enseignant.es doivent s’occuper à la fois, alternativement ou simultanément, d’élèves revenus en classe et d’élèves restés à la maison. Après le défi de l’enseignement à distance, comment relever le défi d’un enseignement hybride ? Peut-on articuler les modes d’apprentissage en présentiel et en distanciel ? A Saint-Omer, en classe ou hors la classe, 120 élèves de 3ème équipés de tablettes numériques travaillent ainsi à la réalisation d’un magazine collectif sur le roman « Effroyables jardins » : une revue de presse éclatée dans le temps pour percevoir l’évolution de la perception et de la mémoire des événements racontés. Christelle Lacroix, professeure de français, nous explique comment des élèves présents et absents parviennent dans ce contexte à coopérer pour reconstituer une communauté d’apprentissage. Jusqu’à développer particulièrement leurs « qualités organisationnelle, communicative et d’écoute » ?
Fin de série : dernières unités avant épuisement des stocks et arrêt de la production. Fin de séries au lycée : dernier bac général structuré en filières L, ES et S. Trop tôt sans doute pour dresser un bilan quantitatif de l’éclatement du lycée, mais les premiers échos des choix de spécialités en terminale sont inquiétants : il y aura sans doute encore moins d’élèves en spécialité « Humanités, Littérature et Philosophie » que dans les terminales L précédentes, la hiérarchisation et la spécialisation genrée des choix paraissent renforcées. Le nouveau lycée accordera-t-il moins de place et de considération aux « littéraires » ? Doit-on d’ores et déjà regretter la belle vitalité créative de la série L ? Pour rendre hommage à cette voie, si marquante et féconde pour des générations de lycéen.nes, en voici deux manifestations jusqu’en ces dernières semaines de délitement… Ciao !
Les séquences les plus courtes seraient-elles les meilleures, en particulier quand les vacances approchent et le temps se réduit ? Peut-on même en une semaine mener un travail de lecture enrichissant et motivant ? Pari tenu par Marie Especel : avec ses 4èmes, au collège de Bourg-sur-Gironde, elle a ainsi conduit l’étude d’une nouvelle de Prosper Mérimée sur l’esclavage, « Tamango ». Chaque groupe doit réaliser une analyse thématique autour d’une question particulière. La restitution des recherches se fait via tablettes ou smartphones sous la forme de stories publiées sur un compte Instagram. Une œuvre en une semaine ! Des recherches en une story ? La rapidité semble ici une clef de l’efficacité : elle produit de la tension cognitive et, paradoxalement, enseigne à prendre le temps de réfléchir avant de publier. Transférable ?
L’enseignement hybride est un nouveau défi des enseignant.es : comment en particulier recréer du lien entre les élèves revenu.es en classe et les élèves toujours en télétravail ? Professeure de français au collège Honoré de Balzac à Azay-Le-Rideau, Elodie Lahaye propose une voie originale en 5ème : les élèves en présentiel ont coopéré pour créer une application à destination des élèves encore en distanciel. Intitulée « Piégé.e au moyen-âge », l’appli se présente comme un « livre dont vous êtes le héros » : un récit interactif qui va permettre de réviser les notions orthographiques abordées durant l’année. De quoi aussi, sous une forme ludique, recréer du lien entre les élèves et les savoirs ? Et même du lien entre les savoirs eux-mêmes ?
Et si enseigner l’oral, plutôt que de valoriser l’éloquence et la compétition, c’était développer la créativité, la collaboration, l’écoute, c’était travailler la voix, la matière sonore, les contenus disciplinaires ? Au LP2I, lycée expérimental de Poitiers, l’expérience de la webradio, déjà longue et riche, est instructive. Les 2ndes viennent par exemple d’y réaliser une étonnante création littéraire, « en un lugar de Bretaña », une fiction sonore qui donne à entendre « la rencontre amoureuse 2.0 entre Don Quichotte et Emma Bovary » et qui a été présentée en direct au festival Longueur d’ondes à Brest. Avec le développement des webradios dans les établissements scolaires assistera-t-on à une explosion similaire à celle des radios libres dans les années 80 ? Eclairages d’Hélène Paumier, professeure de français, et Arnaud Meunier, professeur d’espagnol…
Connaissez-vous Pernette du Guillet, Marguerite Audoux ou Renée Dunan ? Peut-on redonner de la visibilité aux femmes de lettres, la plupart du temps effacées de l’histoire littéraire officielle, oubliées des manuels et des programmes scolaires ? L’association « Le 2ème texte » œuvre pour rompre l’invisibilisation des autrices : avec le défi #JeLaLis, elle invite à éclairer une écrivaine méconnue « de la façon la plus inventive possible ». Professeure de français au lycée Jacques Vaucanson à Tours, Claire Tastet a relevé le défi : ses 2ndes ont réalisé la publication numérique, annotée et illustrée, d’un recueil d’Anaïs Ségalas paru en 1837. Le travail d’édition critique, minutieux, exigeant, développe bien des compétences. Le projet a été primé tant il revitalise jusque dans la classe l’appropriation de la littérature, enfin un peu plus matrimoniale.
Peut-on faire de l’écriture un horizon pédagogique : la possibilité offerte de voyager à travers le temps et l’espace ? Ce déplacement du regard, c’est le beau défi relevé par un récent travail d’actualisation des « Caractères » de La Bruyère : un ensemble de portraits écrits et enregistrés par les 3èmes de Grégory Devin à Bricquebec en Normandie et de Lionel Vighier à Montesson dans les Yvelines. Le voyage créatif permet de mieux mettre à distance satirique les travers de notre époque : le culte de l’apparence et de la jeunesse, la vanité, le conformisme … L’écriture s’y fait en réseau : elle s’articule avec la lecture d’œuvres diverses, elle propose des collaborations et des interactions entre les élèves, y compris du collège partenaire. Avec au final, le plaisir « d’inscrire son portrait dans une œuvre collective, dont les autres auteurs vivent à la fois à plusieurs centaines de kilomètres… ou de siècles. »
En 1ère, en français, un autre mois de mai et un autre mois de juin sont-ils possibles ? Pour les professeur.es et les élèves, le maintien de l’oral de français au bac ne passe pas, sur le plan pédagogique tout autant que sanitaire : il est perçu comme injuste et injustifié, anxiogène et irréaliste. « Dans quelque temps, je serai amené à regarder ce qu'il en est, si c'est faisable, s'il y aura un temps de préparation suffisant, et nous verrons si nous confirmons cet oral ou pas » : le 1er mai, Jean-Michel Blanquer semble avoir ouvert une porte à une possible annulation de l’épreuve. Voici le témoignage de Marie-Claude Pignol, professeure de lettres à Pithiviers. Elle interroge la nécessité de boucler ce programme dans l’urgence et de condamner les élèves à un bachotage intensif. Et elle lance une invitation : dans les semaines à venir, il y aurait pour les élèves tant à lire, écrire, dire, penser, rêver, créer, partager …
" Mais qu’arrive-t-il à notre ministre avec le français ? ", demande le collectif Lettres vives, qui regroupe des professeurs de français. Des professeurs de lettres se demandent pourquoi ils sont les seuls à devoir participer à une épreuve en présentiel. Ils jugent aussi l'épreuve inégalitaire et s'interrogent sur leur sécurité sanitaire.
Les critiques portées sur le nouveau programme de français du lycée portent partiellement leurs fruits. Un arrêté publié au JO du 28 avril diminue le renouvellement des contenus et objets d'étude en première. Les contenus en littérature ne sont plus renouvelés que par quart tous les ans, au lieu de la moitié.
Une large intersyndicale (Snes Fsu, Cgt, Sud, Se-Unsa, Sgen Cfdt, FO, Snalc), soutenue par la Fcpe et des mouvements lycéens, demande l'annulation de l'oral de français, seule épreuve terminale prévue au bac.
Le programme de français en 1ère 2020-2021 est officiellement paru. Comme la rumeur le laissait entendre depuis plusieurs semaines, l’objet d’étude renouvelé est le théâtre. Eu égard au contexte actuel et à la charge de travail durant cette année scolaire, beaucoup espéraient et attendaient un moratoire pour l’an prochain : il n’en est rien. Après avoir massivement exprimé leur rejet de programmes rétrogrades, coercitifs, indigestes, après avoir exprimé leur incompréhension face au maintien de l’oral de l’EAF en contexte d’épidémie, les professeur.es de français se trouvent donc à nouveau confronté.es à ce qui est vécu a minima comme un manque de considération pour leur travail et celui des élèves …
D’intervention en interview, le ministre maintient l’incertitude sur l’épreuve orale de français en 1ère. Dès lors après l’incompréhension se propagent colère et désordre...
Semaine de tous les dangers : l’année 2019-2020 du français au lycée finira-t-elle sur un crash ? Après avoir protesté en vain contre des programmes sclérosés et contraignants, professeur.es et élèves multiplient les appels au secours face au maintien de l’oral du bac en 1ère : la décision officielle sera enfin annoncée en cette dernière semaine de mai. Sans réponse du ministre de l’Education nationale, le collectif Lettres vives (avec de nombreux soutiens) a choisi de s’adresser directement au 1er ministre...
Comment favoriser l’écriture des élèves, même à distance, en particulier à distance ? Au collège Jean Mermoz à Angers, Marie L’Arvor propose à ses élèves un joli déclencheur : une vidéo en ligne présentant le « Carnet d’un voyage immobile » du dessinateur Stephan Zimmerli. Principe : un internaute en visioconférence décrit son paysage idéal que l’artiste dessine alors en temps réel et à distance. Mission confiée aux élèves : « Imaginez que l'artiste vous invite à participer à cette expérience. Vous allez lui décrire l'endroit dans lequel vous souhaiteriez vous trouver en ce moment même. Attention, il ne connait pas votre lieu, vous devez être le plus précis.e possible mais ... suivez son conseil : "Tentez de vous remettre mentalement dans le lieu, comme si vous y étiez.". Ainsi, faites fonctionner vos 5 sens : les odeurs, les couleurs, les matières, les goûts, les saveurs, … Ces éléments lui permettront de faire apparaître ce lieu sous vos yeux ! » Inspirant !
Un jeu interactif pour travailler la conjugaison au collège : voilà « Tempus », proposition de Laila Methnani, professeure de français à Faverges en Haute-Savoie.
La Page des Lettres de l’académie de Versailles propose la mise en œuvre de « mini-projets » en langue pour un travail, à distance ou en présence, adapté à la période de la « reprise ». En 6ème-5ème, il s’agit de « faire élaborer aux élèves, en binômes, une page de manuel sur une question donnée, très circonscrite, intégrant des exercices de découverte et d’application ».
Au collège Entre-Deux-Velles à Saône, les 4èmes de S. Arthaud, accompagnés par l’Atelier Canopé 25, ont été amenées à coder de la poésie combinatoire. Les élèves explorent le principe du cadavre exquis, construisent des corpus de mots et de vers de même construction grammaticale et stylistique, conçoivent un « générateur combinatoire » de vers avec le logiciel Scratch.
Dans le contexte actuel d’enseignement hybride, comment aider l’élève à élaborer, conserver, partager les traces de ses expériences culturelles et artistiques ? Au collège Barbey d’Aurevilly de Saint-Sauveur-le-Vicomte dans la Manche, chaque élève tient un carnet de curiosités personnel dans lequel il rend compte des lectures, des films, des spectacles, des rencontres, des visites, des ateliers de pratique … Pour rester pertinent aussi à distance, l’outil est devenu un carnet de curiosités numérique que la classe partage sur l’ENT. Eclairages de Marie Pigache, professeure de lettres …
A La Réunion, formateurs et enseignants de lettres partagent dans un hebdomadaire particulièrement imaginatif des activités ludiques pour travailler le français en distanciel et en présentiel. Les propositions sont aussi destinées aux familles.
« Habituellement, dès le printemps, les professeurs de LCA reprennent leur bâton de pèlerin et sillonnent les classes de 6èmes afin de présenter l'option LCA Latin et faire naître des vocations. » Comment mener une telle présentation quand tous les élèves ne sont pas dans les classes ? Au collège Victor Hugo de Gisors, Carine Lemarié s’est confrontée au problème en menant l’initiation au latin sous une forme originale et attractive : un escape game numérique réalisé avec Genial.ly. Eclairages de l’enseignante …
Professeure de lettres dans l’académie de Reims, Adeline Toussaint-Conseil propose à ses collégien.nes des ressources « pour s’ennuyer intelligemment » : lectures, visites virtuelles de musée, programmes télé … Avec une conviction : « L’ennui libère l'individu en le forçant à se créer un imaginaire personnel. » Et des motivations...
Au collège Les Acacias au Havre, les 4èmes d’Ophélie Jomat ont exploité la dense actualité de ce printemps 2020, propice aux infox, pour aborder une question essentielle : pourquoi est-il important de vérifier et recouper les informations ?
Professeur de français au collège Pierre de Ronsard à Poitiers, Mickaël Pied partage en ligne une séquence menée en 3ème sur « La Ferme des animaux » de Georges Orwell. A l’aide de la plateforme Canoprof, la séquence déroule les différentes séances de travail en déployant activités de lecture, d’écriture, de langue, de réflexion, et en estimant le temps de travail nécessaire aux élèves.
« Durant toute la période de fermeture des établissements scolaires, tenez un journal dans lequel vous raconterez comment vous vivez ces jours peu ordinaires », demande Joanna Marques, du collège Robert Doisneau de Clichy-sous-Bois, à ses élèves. Une invitation qu’elle accompagne de conseils et d’exemples comme le journal de Robinson Crusoe.
"Cette séquence peut être mise en œuvre en 4ème, 3ème et même en début de seconde. Elle peut être reprise ou aménagée, appropriée par les professeurs de ces classes et servir de support à la construction d’une séquence autour de textes et de corpus moins complexes dans les classes de sixième et cinquième. Elle a pour objectif de remettre en place les acquis du travail mené pendant l’année lors d’une reprise éventuelle en mai ou juin ou à la rentrée de septembre, en mettant à nouveau en œuvre, au moins une fois, chacune des activités du cours de français et en privilégiant des choix (subjectifs) de connaissances jugées fondamentales".
Quelles applications utiliser en lettres ? Laïla Methnani, professeure de français à Faverges, en propose un intéressant recensement sur le site de l’académie de Grenoble.
Professeure de lettres en collège, Amélie Charton invite ses élèves de 4ème à voyager virtuellement à Vérone sur les traces de Roméo et Juliette. Point de départ : la tombe de Juliette Capulet a été profanée ! L’escape game invite à une enquête dans différents lieux, afin de récolter des indices, d’interroger les différents suspects et de découvrir ce qui est arrivé à l’héroïne de la pièce de Shakespeare.
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