L'Assemblée adopte la loi sur le harcèlement
L'article
Unanimité. C'est par 69 voix sur 69 que l'Assemblée a adopté en première lecture la proposition de loi sur le harcèlement d'Erwan Balanant (Modem). L'Assemblée a probablement voulu marquer sa volonté de lutter contre ce fléau. Pourtant le texte souffre de grandes insuffisances. | ||
Harcèlement : Le sociologue et le politique
"Le climat scolaire, c'est d'abord une affaire d'adultes". Au moment même où la commission de l'éducation de l'Assemblée nationale examinait la proposition de loi sur le harcèlement scolaire, Benjamin Moignard (Université de Cergy) en démontrait, sans le savoir, le peu d'intérêt. D'un côté, le député (Modem) Balanant crée un nouveau délit inscrit au Code pénal pour résoudre la question. De l'autre, Benjamin Moignard démontre que le harcèlement à l'école dépend prioritairement des relations entre les adultes et de leur capacité à travailler ensemble. Suivez le guide. | ||
Eric Debarbieux : Le harcèlement est une question politique
"Aucune méta-analyse ne révèle qu'un programme miracle règlerait 80% des cas de harcèlement". A la veille de la Journée de lutte contre le harcèlement scolaire, Eric Debarbieux craint des déceptions. Ancien délégué ministériel chargé de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire nommé par Vincent Peillon, Eric Debarbieux a présidé le conseil scientifique des Etats généraux de la sécurité à l'école, nommé par Luc Chatel. Il a aussi été à la tête des 4 premières conférences mondiales sur la violence à l'école. Il rappelle dans cet entretien quelques idées fortes : il n'y a pas de méthode miracle, lutter contre le harcèlement engage toute la communauté éducative et pas seulement les élèves, la violence en milieu scolaire renvoie à celle de la société. La violence des débats de la présidentielle peuvent toucher les cours de récréation... | ||
Harcèlement : Suicide au ministère
« Vous êtes nuls ! », « Je ne sais pas quoi faire de toi ! », « Tu ne comprends pas ce que je dis ». Selon la CGT de l'administration centrale du ministère de l'Education nationale, ce sont des propos répétés de ce type, proférés par un chef de bureau, qui ont poussé une employée de la Direction des ressources humaines à se suicider début octobre. Un suicide tenu secret et qui arrive en CHSCT en ce moment. Le harcèlement ce n'est pas qu'une histoire d'élèves. C'est un problème constant à la "centrale", l'administration qui est au coeur du ministère de l'éducation nationale. Malgré les signalements faits par les syndicats cela continue. "C'est de pire en pire" nous confie une responsable syndicale. |
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Par fjarraud , le lundi 13 décembre 2021.