| | Philippe Meirieu : La victoire à la Pyrrhus des « anti-pédagos »… | |
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| | SommaireLa critique de la pédagogie, de son laxisme délétère et de ses dispositifs technocratiques, de son humanisme niais et de son jargon scientiste, de son agitation marginale et de sa toute-puissance institutionnelle, est particulièrement à la mode par les temps qui courent. À vrai dire, tout cela n’est pas très nouveau. Déjà, dans les années 1890, Brunetière, intellectuel organique et médiatique, antidreyfusard acharné au nom de « l’honneur de la France », fustigeait Marion, à qui Jules Ferry avait confié le premier cours de « science de l’éducation » pour les enseignants : « Ayons des professeurs qui ne songent qu’à professer. Moquons-nous de la pédagogie. Et débarrassons-nous de ceux qui, au nom de la pédagogie, empêchent nos professeurs de professer ! ». Mais on peut remonter encore plus loin. Les intellectuels français n’ont jamais aimé les pédagogues : ils vénèrent Voltaire et son alacrité, méprisent Rousseau, compliqué et besogneux... | | | ![](https://www.cafepedagogique.net/SiteCollectionImages/2511161.jpg) Philippe Meirieu : Modestes remarques sur le rôle des « pédagogues prétentieux »En dénonçant le pouvoir de « pédagogues prétentieux » qu’il entend bouter au dehors de l’Éducation nationale s’il est élu président de la République, François Fillon fait un joli coup politique. Il se joint, dans un contexte international et national qu’il sait sensible à ce thème, au concert contre toutes les formes d’« élitisme »… Il sait, évidemment, que, nulle part, dans aucun des grands corps intellectuels et médiatiques, les « pédagogues » ne sont considérés comme relevant de l’élite : nul Prix Nobel de Pédagogie et nulle chaire de cette discipline au Collège de France ou au CNRS. Pas vraiment de reconnaissance de cette approche disciplinaire et épistémologique dans l’université française, ni même de travaux encouragés et accompagnés sur l’histoire et la tradition de la culture pédagogique en France : il faut aller en Suisse ou en Allemagne, au Royaume-Uni ou même en Italie pour trouver des programmes élaborés sur ces questions… | |
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| | Eirick Prairat : Quelle éthique pour l'enseignant ? | |
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| | SommaireDe l'estime de soi à l'éthique enseignante, de l'éthique enseignante à la déontologie de la profession, Eirick Prairat, Eirick Prairat, professeur à l'Université de Lorraine, nous emmène dans un parcours philosophique. Une autre approche du métier dévoilée le 20 octobre dans le cadre de l'Université d'automne du Snuipp. | |
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| | Nantes : Freinet, Un mouvement toujours en construction | |
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| | SommaireAu 24ème salon de la pédagogie Freinet, à Nantes, le 25 novembre 2016, pendant la soirée d'ouverture dans le grand amphi de l'ESPE de Nantes plein comme un œuf, ce sont ces mots « mouvement », « collectif » qui reviennent régulièrement tout au long des prises de paroles, comme un refrain, ou la trame de la chanson. | |
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| | Franck Ramus : "Mets-toi ça dans la tête !" : Les stratégies d’apprentissage à la lumière des sciences cognitives | |
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| | SommaireDès le cours préparatoire, les élèves reçoivent de bien mystérieuses consignes : « apprenez la leçon pour la semaine prochaine ». Encore dociles à cet âge, bien peu d’élèves ont le culot nécessaire pour oser demander à leur enseignant : « mais comment fait-on pour apprendre une leçon » ? Au grand soulagement de la plupart des enseignants, qui se retrouveraient d’emblée mis en difficulté, et seraient obligés de livrer quelques consignes sommaires (et peu efficaces) : « relis la leçon jusqu’à ce que tu la retiennes ». Pourtant, si l’on y réfléchit bien, savoir apprendre de manière efficace devrait être l’une des compétences fondamentales que l’école primaire a pour mission d’enseigner, aux côtés des incontournables lire, écrire, compter. C’est en effet une compétence dont tous les élèves auront besoin tous les jours de leur longue scolarité, jusque dans l’enseignement supérieur, puis au-delà dans leur vie professionnelle... | |
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