Qui est majoritaire au Sénat ? Apparemment plus le gouvernement de Manuel Valls puisque la Mission d ‘information sur les rythmes scolaires vient de rejeter le 14 mai son propre rapport. La rapporteure crie son indignation. L’UMP et l’UDI continuent le harcèlement textuel sur les rythmes.
Par 16 voix contre (UMP et UDI) et 15 pour (PS, PRG, écologistes), la Mission d’information sur les rythmes scolaires du Sénat a repoussé le 14 mai le rapport présenté par Françoise Cartron. Il lui aura manqué deux voix, celles des élus communistes qui se sont abstenus.
L’UMP annonce une nouvelle proposition de loi qui reprendrait ses propositions. Ils demandent un moratoire pour la mise en œuvre de la réforme à la rentrée 2015 et la compensation intégrale des dépenses crées par la réforme. Enfin ils demandent aussi » que les maires puissent avoir le libre choix de l’organisation du temps scolaire des écoles maternelles et élémentaires publiques ». Ces propositions UMP ayant été rejetées par la majorité des membres de la mission, les sénateurs UMP ont voté contre le rapport.
La rapporteure de la Mission, la sénatrice PS Françoise Cartron crie son « indignation ». Elle rappelle que la mission d’information a été créée à la demande du groupe UMP. Pour elle, finalement les sénateurs UMP effectuent » un travail de sape systématique, par simple considération politicienne. A rebours complet de l’intérêt supérieur de nos enfants ! En rejetant le rapport, les sénateurs UMP ont signifié que, jamais, il n’a été question pour eux, avec cette mission, d’évaluer cette réforme, certes difficile, mais nécessaire ».
Son rapport préconisait sur le plan éducatif, pour la maternelle, un meilleur accompagnement par l’Education nationale des maires et des enseignants. Sur le volet financier, il était proposé un véritable « choc de simplification » des procédures de la CNAF dans l’attribution des aides aux communes, encore trop complexes et une dotation de compensation pérenne pour les communes.
L’atmosphère n’est pas meilleure à l’Assemblée où Benoît Hamon a du revenir les 13 et 14 mai défendre à trois reprises la réforme devant des attaques virulentes de l’UMP.