Sans surprise, si E Macron soutient le ministre de l’éducation nationale, le PS fustige le ministre. L’Unsa Education envoie dos à dos ministre et grévistes… Le Snes propose aux jurys du 8 juillet une motion.
Interrogé sur France Info le 7 juillet, le président de la République témoigne de son soutien au ministre de l’éducation. « Je pense que le ministre a eu la bonne réaction », dit E Macron. « Je respecte la liberté d’opinion, la liberté syndicale, mais à la fin des fins, on ne peut pas prendre nos enfants et leurs familles en otages ». Comme si le ministre n’était pour rien dans cette affaire…
« En inventant le stratagème de la note de contrôle continue pour remplacer provisoirement la note du baccalauréat, M. Blanquer a ajouté de la confusion à la tension. Pour la première fois un ministre de l’éducation a justifié une rupture dans l’égalité de traitement entre candidats à un diplôme national et créé par la-même une probable autoroute à contestation, juridique cette fois. D’autant que de nombreux témoignages montrent que pour appliquer les instructions ministérielles, des chefs de centre ont pris de grande liberté avec le règlement d’examen », écrivent Olivier Faure, premier secrétaire du PS et Yannick Trigance, secrétaire à l’éducation. « C’est toute la limite de la méthode Blanquer qui est posée aujourd’hui. Les tours de passe-passe et le passage en force ne marchent plus ».
« Notre Fédération appelle le Ministre à engager un réel dialogue afin qu’en septembre, ni les élèves, ni les personnels ne fassent leur rentrée scolaire dans de telles conditions », demande Frédéric Marchand de l’Unsa Education. « La montée des crispations était prévisible car si les réformes de notre système éducatif sont nécessaires, elles ne peuvent se faire sans dialogue et la prise en compte des hommes et des femmes qui les mettent en oeuvre.. Cela fait plusieurs mois que l’UNSA Éducation alerte le Ministre et ses équipes à ce sujet. Il est encore temps d’agir et trouver une issue favorable… Il est temps d’agir également pour ne pas s’engager vers la prochaine rentrée scolaire dans ces mêmes conditions ».
Sur Twitter, le Snpden Créteil abat ses cartes. « Le SNPDEN Créteil tient donc à féliciter tous ceux qui se sont engagés pour la réussite de cette journée cruciale et nous saurons rappeler au Ministre que si les résultats ont été publiés, c’est avant tout grâce aux chefs d’établissement », affirme t-il. Et il ajote : « Etre « le ministre des professeurs » ne suffit donc pas, les personnels de direction doivent maintenant être remerciés et considérés comme ils le méritent »…
» Nous, professeurs, membre du jury XXX, dénonçons une nouvelle fois les conditions dans lesquelles se tiennent les délibérations de la session 2019 du baccalauréat. Nous dénonçons la rupture d’égalité introduite par la prise en compte du contrôle continu dans les résultats de l’examen ». Le Snes Fsu propose aux jurys d’adopter cette motion le 8 juillet. « En aucun cas, nous ne pourrons être responsable de l’invalidation juridique des résultats des élèves du jury XXX. La responsabilité en incombe au Ministre et à lui seul qui a imposé ce protocole de délibération au mépris de la souveraineté des jurys ».