13 janvier oblige : JM Blanquer devrait annoncer aux syndicats ce matin ses décisions concernant le nouveau protocole. En même temps les enseignants recevront un mail détaillant les dispositions. Et c’est seulement ensuite que le ministre s’adressera à la presse. Les pistes envisagées sont connues. Il reste à fixer notamment le calendrier.
Les pistes du ministère
Pour la première fois, le ministre de l’éducation nationale suit l’ordre normal des choses : dialoguer avec les syndicats puis informer la profession de ses décisions avant de les détailler devant la presse. E Macron lui-même, dit-on, aurait imposer ce schéma à son ministre plus habitué à s’adresser aux parents.
Les pistes envisagées par le ministère et le ministère de la Santé sont connues depuis le 8 janvier. Dans un premier temps le nombre de tests demandés aux élèves cas contact pourrait diminuer et passer à deux. L’attestation sur l’honneur serait supprimée. Cela allègerait le travail des directeurs d’école , ce qui est une des demandes des syndicats. Par contre il n’y aurait plus aucun controle sur la situation virale des élèves. Le mot d’ordre serait de responsabiliser les parents. La levée du port du masque dans les écoles à l’extérieur pourrait aussi être décidée. L’argument donné est que les jeunes retirent le masque à la sortie de l’école. Les écoles primaires passeraient ainsi au niveau 2 du protocole ce qui allègerait aussi l’interdiction du brassage, la gestion de la cantine et permettrait de faire l’EPS en intérieur. Plus tard, pourrait se poser la question du retrait du masque en intérieur pour les élèves et peut-être les professeurs. Mais ce serait dans une autre situation sanitaire.
Questions en suspens
Reste à fixer les dates de ces allègements. Plutôt que le retour des vacances, ce qui est très proche pour la zone B (21 février), ce pourrait être début mars pour les premières mesures.
Reste que les taux d’incidence sont encore extraordinairement élevés avec 4046 à l’école élémentaire, 4392 au collège et 4122 au lycée, des taux qui correspondent à plus d’un malade par classe. Certes ces taux diminuent. En une semaine ils ont baisé de près de 20%. Et les vacances devraient accélérer cette baisse. Rappelons que si le variant Omicron est moins dangereux il génère le PIMS pour environ un jeune sur 4000. Aussi il faudrait attendre début mars pour avoir des taux un peu plus raisonnables.
L’essentiel pour les syndicats c’est aussi d’avoir l’assurance de ne pas avoir à revenir e arrière comme cela a été le cas avec le masque pour les écoliers , retirés en début d’année scolaire puis vite rétablis.
« On demande que si des changements sont faits ils soient étayés par des décisions scientifiques et expliqués pour pouvoir être acceptées », nous avait dit Frédéric Marchand, secrétaire général de l’Unsa éducation le 8 février. On verra ce matin si ces conditions sont remplies.
François Jarraud