S’approprier le monde par les mots et par les cartes : c’est le beau défi de cartographie littéraire que se sont lancés des lycéens durant cette année 2013-2014. A Brest, les premières L du projet i-voix ont mené diverses expériences de géolittératie pour représenter un espace tout à la fois réel et imaginaire, pour mieux habiter les œuvres ou pour réenchanter la vie : cartographie théâtrale (photographies de Florence « prises par » des personnages de la pièce Lorenzaccio et « miroirs » de leur âme), artistique (tirades géolocalisées de Lorenzo sur le point de décapiter des statues de la Renaissance), poétiques (kaléidoscope verlainien de souvenirs rêvés d’un voyage en Italie). A Chambéry et à Londres, à la manière des poètes du XIXème et en particulier de Baudelaire, les secondes de Caroline Duret ont mené des ateliers de poésie urbaine et déambulatoire : ces « peintres de la vie moderne 2.0 » s’emparent de la ville sous le signe d’une modernité poétique propre au 21ème siècle, donc à travers une culture numérique qui propose de nouveaux moyens de construction du texte (réalité augmentée, liens hypertextuels, vidéo-poèmes…).