Comment et pourquoi utiliser les technologies mobiles en classe ? L’académie de Grenoble propose un retour d’expérimentations sur l’application pour tablettes et smartphones proposée par la BNF autour d’une œuvre de Voltaire : « Candide, édition enrichie ».
Cette édition d’un classique souvent étudié au lycée offre différentes entrées dans le conte et des ressources variées susceptibles d’aider le lecteur à construire son propre parcours, à réaliser son propre voyage, sinon initiatique, du moins pédagogique. Le bilan des utilisations en classe souligne plusieurs intérêts de la tablette numérique en général : une mise en activité plus visible des élèves, des outils d’écriture intéressants, une personnalisation renforcée des parcours. L’application « Candide » présente des intérêts spécifiques en modifiant l’appropriation et la perception de l’œuvre par les élèves.
La tablette, souligne Dominique Augé, favorise un enseignement qui n’est plus seulement frontal, elle invite à passer du face à face au côte à côte. « Les élèves ne travaillent pas au même rythme, ils vous sollicitent en permanence, ils considèrent l’enseignant comme un accompagnateur qui va répondre à la question qu’ils se posent, au moment où ils la posent, plutôt que comme un dispensateur de savoir. ». L’enseignant est amené à proposer la réalisation de tâches complexes, articulées autour de la lecture et de l’écriture. Parmi les capacités ainsi développées : comprendre la logique qui sous-tend la succession des tâches particulières en vue de l’objectif, être capable de choisir une stratégie en prenant appui sur les ressources disponibles pour résoudre un problème, manifester de l’appétence au travail, mettre ses compétences au service des autres, savoir travailler en groupe, savoir transférer les résultats du travail sur tablettes dans l’élaboration d’un devoir type baccalauréat…
On trouvera sur le site la description et l’analyse détaillées de plusieurs expérimentations menées au lycée Vaugelas, au collège de la Motte d’Aveillans et au lycée Pravaz du pont de Beauvoisin.
Jean-Michel Le Baut