« Quand on s’attaque aux différences entre fonctionnaires et salariés du privé, on commence toujours par supprimer les avantages des fonctionnaires ». A l’occasion de l’assemblée générale de la MGEN, le 11 juillet, Roland Berthilier, nouveau président de la mutuelle, a marqué sa réprobation devant la fin du monopole de la Mgen pour la protection sociale complémentaire des enseignants.
Le ministère de l’éducation nationale aurait décidé de référencer deux nouveaux organismes pour l’offre de protection sociale complémentaire, à coté de la MGEN, à savoir AXA-Interial et la CNP-assurances. Comme l’a remarqué Isabelle Hébert, nouvelle directrice générale de la Mgen, rien n’est encore officiel. Mais l’annonce en a été faite aux syndicats.
« C’est l’incompréhension qu’un ministre sous couvert de mise en concurrence détricote les solidarités tissées pendant 70 ans », a réagi Roland Berthilier. « Des solidarités qui sont intégrationnelles : l’agent et le proviseur ont la même couverture mais ne paient pas le même prix ».
Pour R Berthilier, ce que propose le nouveau ministre dans le nouveau cahier des charges est « plus assurentiel que mutualiste ». Cela devrait supprimer des droits notamment pour les retraités et pour la dépendance.
« On pense que nos adhérents auront du mal à comprendre pourquoi il y a un recul de leur couverture », a poursuivi R Berthilier. Il s’est étoonné que l’éducation nationale définisse le cahier des charges « en l’absence totale des syndicats alors que dans le privé il y a concertation ». Il s’étonne aussi des prétentions de l’éducation nationale. « Comment l’employeur peut-il exiger autant de différence avec l’offre actuelle avec un apport financier de 0.3% quand dans le privé il est de 50% ? »