« Il faut réfléchir… à l’instauration de permanences au sein même des établissements, permettant aux enseignants de faire part à la police et à la justice de toute difficulté, avant que des drames ne surviennent ». Suite à l’agression dont a été victime une enseignante à Etampes, le ministre de l’éducation remet sur les rails le projet de permanences policières dans les établissements scolaires. Il a également annoncé que les enseignants seraient « formés à l’exercice de l’autorité dans la classe » et mis en cause les familles, annonçant la rédaction d’un « statut des parents d’élèves ».
En 2004, Nicolas Sarkozy avait lancé, sans succès, le projet de « policiers référents » dans les établissements scolaires. Selon Le Monde, le ministre de l’intérieur est toujours favorable à ce projet dans des établissements volontaires.
De nombreuses organisations s’y opposent. Pour le Snpden, qui représente des chefs d’établissement, « on ne règlera pas totalement les problèmes de quelqu’un de déprimé ou qui a un coup de folie ». La Fcpe déplore que « face aux carences du système éducatif, le ministre de l’Education nationale ne trouve comme recours que de faire appel à la police et à la justice pour soutenir les enseignants. Quel aveu d’échec ! » Pour les fédérations Unsa de la police et de l’éducation, les réponses de Robien sont « aussi inadaptées qu’impraticables ». Pour l’Union syndicale des magistrats » c’est du bavardage sans fond… Chaque ministre s’occupe du territoire de l’autre, c’est absolument n’importe quoi ». Pour le syndicat Fsu de la protection judiciaire de la jeunesse, « on police partout et à côté de cela, tout l’encadrement non policier est sabré d’année en année… La solution, c’est davantage d’accompagnement dans les problématiques des jeunes, davantage d’encadrement au sens de l’assistance, comprendre l’histoire de chacun » . Le PS appelle lui à réduire les effectifs élèves en Zep.
Communiqué MEN
Communiqué Fcpe
Dépêche AFP