Deux ministres, F Rebsamen, ministre du travail, P Kanner, ministre de la Ville, ont officialisé le 18 décembre la candidature de Paris à l’organisation des Worldskills 2019 (anciennement Olympiades des métiers). Cette compétition internationale, organisée tous les 2 ans, rassemble près de 1000 candidats de moins de 23 ans venus des 5 continents pour s’affronter dans une cinquantaine de métiers.
« Le Président de la République m’a chargé, et c’est un honneur, de porter ce projet, en collaboration, bien sûr, avec WorldSkills France. La manifestation d’aujourd’hui, c’est une première étape : je souhaite qu’elle marque le lancement de la candidature officielle de Paris, mais aussi que ce soit l’occasion de tisser, resserrer les liens, et de démontrer la force, la vigueur, et la fermeté de notre engagement. Notre engagement en faveur de la France et de Paris, mais aussi plus largement, en faveur de l’excellence du savoir-faire français et du rayonnement à l’international. L’enjeu est de taille : nous devons saisir, ce qui est à mon sens, une opportunité unique de valoriser les métiers et ceux qui les exercent, à travers la formation professionnelle », a déclaré François Rebsamen.
Pour Michel Guisembert, Président de l’association WorldSkills France, « dans un contexte économique actuel qui reste difficile, le meilleur atout des jeunes, est d’avoir un métier. On dit d’ailleurs très justement que le métier, c’est ce qui reste quand on a tout perdu. On peut perdre parfois son emploi, mais jamais son métier. Et c’est justement lui qui permettra d’accéder à un nouvel emploi. » C’est aussi ce que nous a dit Laurence Gates, déléguée générale de Worldskills France. « On a en France un gros problème avec l’image des métiers. Il est grand temps de faire changer cette image en montrant que la voie professionnelle est une voie de réussite. Ce qu’on défend c’est la promotion des métiers vers les jeunes, pour qu’ils comprennent que c’est une voie de promotion ».
Les Worldkills sont une occasion unique pour ces jeunes de mesurer leurs compétences et de donner une image vivante et dynamique des métiers d’aujourd’hui. Ils sont soutenus par le ministère de l’éducation nationale. Et disposent d’un parrain renommé. C’est Alain Ducasse, un cuisinier connu dans le monde entier qui parraine cette candidature. « Je me sens proche de tous ces jeunes qui vont affluer des quatre coins du monde pour participer à ces Olympiades », a-t-il déclaré. « Le travail, la discipline, la rigueur, les efforts qu’ils fournissent, je les connais bien et je les apprécie à leur juste valeur. Cuisinier, je suis aussi devenu formateur. Là encore je vois bien les enjeux de la formation professionnelle. La vérité est très simple : il n’y a pas d’entreprise compétitive sans une formation professionnelle adéquate. Nous avons, en France, compris cette vérité ; il reste du chemin à parcourir, certes, mais j’espère bien que l’organisation de cette Olympiade contribuera à accélérer le mouvement. Présenter la candidature de la France, c’est déjà un premier pas. »