« Les villes ont un poids plus important en matière d’activité économique que de population : 77 % des emplois sont situés et 81 % des salaires versés dans les pôles urbains, qui ne regroupent que 61 % de la population. Les écarts de dimension sont très marqués : d’un côté, une trentaine de zones d’emploi de grande taille totalisent plus de la moitié de la masse salariale, de l’autre, les 120 plus petites zones regroupent moins de 10 % des emplois et des salaires ». Selon l’Insee, l’emploi tend à se concentrer en se spécialisant. « Dans de petites zones d’industrialisation ancienne, la spécialisation est forte et la qualification le plus souvent faible ; dans les métropoles régionales, l’économie est diversifiée et la main-d’oeuvre qualifiée ; dans les zones les plus orientées vers les secteurs à forte valeur ajoutée des services aux entreprises, en particulier en Île-de-France, la spécialisation est forte et l’emploi très qualifié ».
Sur le même sujet on pourra lire avec intérêt l’entretien accordé par Suzanne Berger, MIT, au Centre d’analyse stratégique sur la mondialisation et l’emploi. » La mondialisation n’impose pas une voie unique pour s’adapter pas plus qu’elle ne condamne aucun secteur dans les économies avancées. Ce ne sont ni le secteur ni le produit qui déterminent la stratégie de positionnement de l’entreprise, mais ses « compétences », celles qui vont lui permettre d’ajouter au produit des caractéristiques qui vont le rendre inimitable (exemple de la chaussure Geox). Réussir, c’est choisir. S’il n’y pas de secteur condamné, il y a, en revanche, des stratégies condamnées… Encore une fois, les stratégies gagnantes à long terme sont celles qui consistent à choisir en temps utile de se spécialiser sur une « fonction » en mobilisant, dans « l’héritage dynamique » de l’entreprise, des ressources distinctives qui vont lui permettre de se constituer un avantage compétitif ».
Insee Première 1100
Bulletin CAS (en pdf)
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