Peut-on recréer de la confiance dans la politique ? C’est sans doute ce qui est attendu du grand débat , lancé le 15 janvier par le Premier ministre avec l’arrêt du mouvement social. Deux objectifs qui semblent bien difficiles à atteindre…
A compter du 21 janvier, les contributions des Françaises et des Français pourront être directement déposées sur le site du grand débat qui a ouvert le 15 janvier. A partir du 1er mars, des Conférences citoyennes régionales seront organisées, associant des Français tirés au sort dans chaque région à des représentants de diverses parties prenantes. La clôture des débats est fixée au 15 mars et la synthèse sera publiée en avril. Tout cela est entre les mains de deux ministres du gouvernement.
Tout cela peut-il stopper le mouvement des gilets jaunes ? La lettre du président de la République a écarté la politique économique du gouvernement du grand débat. Sans remise en question de la suppression de l’ISF, qui symbolise le sentiment d’injustice ressenti par les manifestants, on voit mal comment le débat pourrait les engager.
Plus globalement comment recréer de la confiance dans la politique ? Une étude du CEVIPOF (Sciences Po) montre que la défiance atteint un niveau très élevé dans la société sur fond de pessimisme général. Seulement 52% des français estiment avoir un controle sur leur avenir. 66% estiment que les jeunes auront moins de chances qu’eux. 49% les invitent à quitter la France pour assurer leur avenir. 79% des français jugent négativement la politique. Les français ont confiance dans les acteurs politiques locaux, le smaires (60%) et non nationaux (28% dans le président, 41% dans les députés). 71% n’ont confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays. 72% jugent les hommes politiques corrompus.