Par Françoise Solliec
A la rentrée 2009, 24 projets d’ENT sont en cours de généralisation, soit dans le cadre d’un déploiement déjà programmé, soit engagés dans une procédures d’appel d’offres. A l’horizon de 5 ans, cela devrait représenter environ 5 800 000 utilisateurs disposant d’un compte.
Sur ces 24 projets, 14 connaissaient déjà un déploiement effectif en septembre 2009, touchant 881 établissements sur les 2 309 cibles, soit une moyenne de 38%, représentant 8% de la généralisation attendue au niveau natinal. Dans ces projets, on relève six solutions industrielles qui structurent le marché actuel : Erasme, Esup Portal, Infostance, Itop, Kosmos, et Logica.
Les proportions d’établissement variaient alors de 17% (pour l’Oise avec la soltion Itop, ou le Rhône, laclasse.com) à 100% (en Haute-Marne sur un ENT Infostance). Depuis, 3 projets sont entrés dans le déploiement, l’Ile-de-France avec une soluton Logica Fylab, les Pays de la Loire avec E-lyco porté par le groupement IBM Kosmos et le Languedoc Roussillon avec Esup Portal.
On l’a beaucoup entendu dans les échanges de Ludovia 2009, le déploiement d’un ENT dans plusieurs milliers d’établissements oblige les porteurs de projets ENT à entrer dans un processus industriel, non seulement pour assurer le bon fonctionnement des plates-formes, mais aussi et surtout pour assurer la conduite du changement des élèves, des parents et des membres de la communauté scolaire. Côté fonctionnel, les demandes des utilisateurs imposent de plus en plus de qualité de service et d’ergonomie. Côté usages, il faudra faire face à de nombreuses demandes d’évolution et à l’intégration de services innovants (aide à l’orientation, suivi individualisé, e-portefolio, etc.)
De l’avis des acteurs impliqués, un suivi national des projets ENT, tel qu’il était mené par la caisse des dépôts et le ministère avait tout son intérêt. Les rencontres régulières permettaient aux porteurs de projet de travailler dans un même cadre, de faire le point des situations, de confronter les difficultés et de se former à de nouveaux impératifs tels ceux de l’interopérabilité ou de l’évaluation. Avec le déploiement massif de l’ENT, une telle actionn doit se poursuivre, sans doute avec des objectifs un peu différents, qui permettent de déterminer les meilleures organisations pour mener la conduite du changement, analyser les études sur les retours d’usages, plus que jamais nécessaires, et aider à prioriser les actions qui assureront à l’ENT son plein fonctionnement.
Données chiffrées : source Caisse des dépôts