L’Association Nationale des Directeurs et des cadres de l’Éducation des villes et des collectivités territoriales (ANDEV) se positionne aussi en cette période d’élections. Si l’ANDEV n’appelle pas à ne pas voter explicitement contre l’extrême droit, elle appelle « à un sursaut démocratique et social autour des principes et valeurs républicaines de solidarité, d’égalité et d’émancipation, ancrées dans le service public d’éducation » à l’heure de la « banalisation et de la normalisation d’idées qui prônent la peur, le repli sur soi, la haine de l’autre et des différences ».
« Alors que la mission fondamentale de l’éducation est d’enrayer la reproduction des inégalités sociales, en appui sur une vision politique construite et engagée, étayée par des moyens à la hauteur des défis à relever, l’ANDEV soutient un projet politique et une ambition collective pour une école qui unit, fédère et libère :
– Une école qui unit et renforce la cohésion sociale dans les territoires, pour réduire les inégalités sociales et la ségrégation scolaire, et soutenir un service public d’éducation pleinement inclusif pour tous les enfants et les jeunes, notamment les plus fragiles (handicap, précarité, origines sociales et territoriales, …),
– Une école qui fédère et place la coopération entre enfants et jeunes au cœur de son projet, en reconnaissant chacun·e, dans son identité, ses droits culturels, ses questionnements nourris par la richesse de la diversité du collectif, une école qui fédère l’ensemble des acteurs·rices éducatif·ves (Education nationale, collectivités, éducation populaire, parents), dans une démarche de dialogue permanent, à parité d’estime, luttant collectivement contre autoritarisme, déterminisme et exclusion.
– Une école qui libère et qui accompagne les enfants et les jeunes dans leurs choix citoyens, pour relever les défis sociétaux urgents : transition écologique et sociale, réduction des inégalités, lutte contre les discriminations liées aux genres, aux origines sociales et territoriales.
Le service public d’éducation, mêlant éducation formelle et informelle, au niveau national et au plus proche des territoires, doit susciter auprès des jeunes générations une confiance en l’avenir, une promesse d’espoir : En tant qu’acteurs et actrices de l’éducation, au sein des alliances éducatives territoriales, nous portons collectivement cette responsabilité ».