Le collectif Convergence(s) pour l’Éducation Nouvelle, qui rassemble plus de 100 organisations (associations nationales et locales, fédérations internationales) de plus de 35 pays du Monde, appelle à « faire front contre l’extrême droite ».
Selon le collectif, « Les éducateurs (parents, enseignants, animateurs, travailleurs sociaux, …) ne peuvent qu’être inquiets du programme rétrograde de la vague brune, « choc des savoirs » mais en pire : limitation des apprentissages aux fondamentaux et à une histoire nationale revisitée, renforcement de l’orientation précoce des élèves, remise en cause d’une filière secondaire ouvertes à toutes et tous, suppression de l’enseignement des langues et cultures d’origine, port de l’uniforme à l’école, reprise en main de la formation, du contenu et des modalités des enseignements… Les autres lieux d’éducation moins formelle, de culture, de loisirs ne sont pas épargnés… l’ensemble visant la « restauration du principe de transmission et de l’autorité ». Promesse d’une politique éducative au pas de l’oie, alliant conservatisme pédagogique, promotion de la préférence nationaliste et sélection au mérite. Au prétexte de « rétablir l’excellence éducative », c’est une violente ségrégation sociale qui serait renforcée, associée à la promotion de valeurs rances ».
Le programme de l’extrême droite est, selon les associations, aux « antipodes de l’Éducation nouvelle, rassemblée autour de pratiques, d’orientations et de principes communs, propres à fonder une autre éducation au regard des enjeux du siècle ».
Le collectif a un projet diamétralement opposé. Il estime que « notre époque appelle en effet à une démocratisation élargie de l’accès à une culture commune et émancipatrice dans un monde complexe et mouvant, à développer l’esprit critique vis-à-vis d’un flux informatif permanent et incontrôlé, à promouvoir une école qui réponde à des perspectives politiques et transformatrices à visée émancipatrice, à développer des rapports de coopération et de compréhension réciproque entre nos communautés d’appartenance et entre les peuples, pour un monde pacifié où prévaut – contre tous les égoïsmes, replis identitaires et prédations – le souci du bien commun ».