Par Françoise Solliec
Soixante établissements ont été désignés pour la première vague du déploiement de l’ENT. Pourquoi se sont-ils portés volontaires et qu’attendent-ils de cet outil ?
Selon Frédéric Bonvoisin, conseiller TICE de bassin dans l’académie de Versailles, le choix des 60 établissements, tous volontaires, qui constituent la 1ère vague du déploiement de Lilie, a été effectué sur la recommandation des équipes académiques, en privilégiant, d’une part, des considérations techniques et matérielles (état du câblage, connexion haut débit, répartition des équipements) et , d’autre part, l’existence d’une personne ressource fiable ainsi queles usagesen place et les réflexions menées dans les établissements. Il a aussi eté tenu compte de l’existence éventuelle d’une commission TICE, qui se rencontre maintenant souvent dans les établissements les plus actifs en TICE. C’est en effet dans ce type de commissions que devront être discutés l’ouverture des fonctionnalités, l’attribution des droits et les évolutions souhaitées.
L’utilisation d’un ENT n’est pas un concept totalement étranger à Théo Battistella, proviseur du lycée Gabriel Fauré de Paris et responsable de la cité scolaire (ici photographié par Gilles Bassignac). Ancien proviseur de Jules Siegfried, Paris, il avait eu l’occasion d’y voir fonctionner une première version du cartable de Savoie et a conservé son intérêt pour les possibilités d’échanges et de travaux collaboratifs ainsi ouvertes.
« Ma principale priorité vis-à-vis du système informatique, c’est d’en assurer la sécurité » nous déclare-t-il. L’ENT répond bien à cette préoccupation, en offrant un espace privé sécurisé, où l’on peut distribuer des droits adaptés, et néanmoins facilement accessible de partout. « L’ENT permet aussi de gérer une classe virtuelle et de créer une relation pédagogique intime et personnalisée. C’est un outil intéressant qui répond bien aux besoins des élèves exclus ou malades en leur permettant de mener un travail à distance. Il offre également des possibilités d’e-learning et de prolongement de l’action pédagogique ».
Disposant l’an dernier d’une personne ressource très motivée et en place depuis longtemps dans l’établissement (l’existence d’une telle personne était en fait un des critères des premiers établissements Lilie), Théo Battistella n’a pas hésité à se porter volontaire pour la première phase du déploiement de Lilie, en réponse à l’appel conjoint lancé par l’académie et la région. Mais le professeur ressource a obtenu une mutation et il a fallu se rabattre sur une jeune enseignante de SVT, actuellement en stage lourd de formation. Le proviseur s’interroge donc assez fortement sur l’aide qu’il pourra obtenir duu dispositif d’accompagnement, lorsqu’il faudra ouvrir les comptes de l’ENT. Il sait cependant pouvoir compter sur les compétences et la volonté de plusieurs autres enseignants, notamment en physique et SVT, ce qui devrait assurer un maillage de compétences auprès de la personne ressource.
Côté équipement, les services de la région se sont mobilisés pour effectuer les travaux qui garantiront de bonnes conditions de fonctionnement technique à l’ENT. Des branchements en fibre optique ont été réalisés, un nouveau serveur Amon a été installé. En attendant la rénovation lourde de la citée désormais votée par les élus régionaux, de nouvelles activations vont être effectuées.
« Nous attendons cette 1ère vague avec plaisir » conclut Théo Battistella. « Personne ne sera exclu de l’ENT, une borne interactive sera installée dans le hall pour les familles qui ont des problèmes d’équipement. Les choses ont avancé ici enclave par enclave, mais l’ENT devrait permettre un regard global ».
Des formations vont avoir lieu avec l’aide du service académique, non seulement autour de l’ENT ou du cahier de textes, qui devrait être un bon levier pour le développement des usages, mais aussi autour du TBI .