Dans une lettre adressée le 6 janvier 2020 au Comité de suivi, le ministre de l’Education nationale annonce une modification du programme de français au lycée : 20 à 24 textes à étudier en voie générale, 13 à 16 en voie technologique, programme d’œuvres renouvelé par quart et non par moitié. L’allègement était demandé et attendu depuis des semaines. Tardive, l’annonce pose des difficultés d’équilibrage des progressions annuelles. L’information a été diffusée par voie médiatique au lieu d’être officiellement transmise aux enseignant.es : beaucoup voient là de la désinvolture et du mépris. Sur le fond, le programme reste contesté comme normatif, rétrograde, élitiste, tandis que le ministre défend ses exigences : il a été « conçu pour transmettre des savoirs disciplinaires et interdisciplinaires de qualité à nos élèves ». Une nouvelle pétition est lancée pour demander la révision en séries technologiques d’un programme qualifié de « monstrueux » : « Il est temps de tenir compte de la réalité, celle que les professeurs connaissent. Il est temps d’admettre que ce programme a été mal conçu, qu’aucun élève ne comprendra une œuvre intégrale ou un parcours en ayant étudié deux textes de cette œuvre ou de ce parcours ! Il est temps de privilégier la qualité à la quantité ! Il est temps de ne pas confondre élèves de première et étudiants en lettres, et de ne pas prendre les enseignants de lettres pour des magiciens ! »
La lettre de Jean-Michel Blanquer au comité de suivi
« La copie est à revoir » : pétition sur le programme de séries technologiques
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