Le B.O. du 23 janvier publie enfin la note de service fixant les modalités des épreuves de langues vivantes applicables aux baccalauréats général et technologique (hors séries L, TMD, STAV et hôtellerie). Rien encore pour les séries L, et pourtant ces modalités sont applicables pour les épreuves de cette année, qui peuvent se dérouler, selon la note, dès février 2014!
Les modalités et le contenu des épreuves terminales de compréhension et expression écrites restent identiques. En revanche, il y a plusieurs changements notables pour le déroulement des épreuves orales, visant à simplifier l’organisation pour l’administration, et rendant ces épreuves complètement dépendantes de l’enseignant de la classe :
– préambule : il est précisé dès le début que « les épreuves en cours d’années ( ECA) sont conduites par l’enseignant de la classe concernée », en s’efforçant de « limiter au strict minimum les heures d’enseignement mobilisées pour l’évaluation » et que la mise en oeuvre « n’exige ni n’interdit l’édition de convocations ou l’anonymat des copies ».
– compréhension orale (CO) : « les enseignants organisent l’épreuve de compréhension orale à partir du mois de février « (dans 2 semaines!) « dans le cadre habituel de la formation de l’élève » au moyen de supports qu’ils sélectionnent en fonction des équipements de l’établissement et « des apprentissages effectués par les élèves » : ce qui, à la lumière du préambule, semble signifier que l’enseignant de la classe organise l’épreuve de C.O. pendant son cours, avec ses élèves, sur le support de son choix (ce qui se pratique en BTS depuis plusieurs années). Notez aussi que le document support est « un document » alors qu’il était précédemment possible d’en choisir deux, afin d’utiliser les deux colonnes de la grille et de moduler les notes.
– expression orale (EO) : « les enseignants organisent cette évaluation à partir du mois de février », « le candidat tire au sort une des quatre notions du programme étudiées dans l’année » et il a 5 mn pour présenter « cette notion telle qu’elle a été illustrée par les documents étudiés dans l’année ». Dans la précédente mouture, le candidat présentait la notion comme il voulait, et nos élèves aimaient ajouter des sources et documents de leur choix, et une opinion personnelle. Ce texte limite la présentation à « ce qui a été étudié dans l’année ». Mais en interrogeant à partir de février, l’année se résume à 5 mois. Et pour interroger une classe de 25 à 30 élèves, il faut environ 7 heures, donc plus de 3 semaines quand on a 2H/semaine. Que font les autres élèves pendant ce temps?
En revanche, il est précisé que seules deux dates seront proposées, et que les élèves absents sans justificatif auront 0 et ceux avec un justificatif pour les deux absences auront leur note d’écrit à l’épreuve terminale multipliée par deux.
Les modalités de l’oral de contrôle restent identiques (l’examinateur propose deux documents inconnus au choix, chacun sur une notion différente) et les candidats individuels ou en établissements privés hors contrat devront « présenter à l’examinateur les documents étudiés dans l’année pour illustrer les quatre notions du programme » et que l’examinateur « choisit l’une de ces notions ». Si le candidat ne présente pas de documents, l’examinateur procède alors comme pour l’oral de contrôle. Les grilles d’évaluation restent identiques, sauf pour la CO de LV2 ou les notes ne sont plus 2, 4, 6, 10 mais 2, 4, 7, 10 : donc les notes sur 20 ne peuvent être que 4, 8, 14 ou 20.
Christine Reymond