« La situation n’est pas catastrophique mais des progrès doivent être réalisés ». C’est ce qui ressort de l’enquête réalisée par la Peep, seconde association de parents d’élèves, qui publie le 19 janvier le premier numéro d’une revue consacrée aux relations entre l’école et les parents.
Seulement 800 parents ont répondu au sondage proposé par la Peep ce qui ne lui donne qu’une portée limitée. Mais , pour Jean-Louis Auduc, président du Comité de réflexion sur les familles et l’école, qui publie une nouvelle revue semestrielle, l’enquête elle livre « un certain nombre d’enseignements ».
Sur les relations entre l’école et les familles, les parents semblent partagés. Peu (5%) les jugent mauvaises mais seulement la moitié des parents les estime bonnes. Une autre moitié des parents pesne que les rapports entre école et familles sont « moyens ». C’est au collège que l’insatisfaction est au maximum.
Un parent sur deux moyennement satisfait
Que reprochent les parents ? Un quart d’entre eux soulignent un déficit de communication avec l’établissement de leur enfant. 5% dénoncent la méfiance des enseignants envers eux. « Les parents sont plus tolérés qu’acceptés », écrivent des parents. Près de la moitié d’entre eux répondent que l’établissement n’a « aucun point fort » quand on leur demande d’en citer un… Les points faibles ce sont le manque de communication avec l’établissement et de relations avec les enseignants. « Les professeurs se sentent agressés quand on intervient », répond un parent.
Les attentes des parents tournent autour de la communication. Ils veulent plus de réunions et sur des heures qui tiennent compte de leurs horaires de travail, éventuellement développer des outils internet permettant d’échanger avec les enseignants. « Les parents souvent s e sentent infantilisés par l’Ecole », note JL Auduc. « Il souhaitent être reconnus comme des acteurs à part entière ».
Des passeurs : CPE et médecin scolaire
Un acteur sort grandi de l’enquête : les parents mettent en avant le rôle du CPE qui est bien , aussi bien pour les parents que pour les élèves, le médiateur entre familles et établissement. Il semble aussi mieux formé à la communication que les enseignants.
Ce numéro publie aussi des regards croisés sur les relations avec les parents. Gilbert Toulza, co président de l’association des CPE explique que ‘école s’est bien ouverte à la communication mais c’est la forme de sa communication qui est à revoir. On retiendra aussi la contribution de Caroline Genet, médecin scolaire. A travers des cas précis, elle montre comment le travail du médecin scolaire est aussi de faire le pont entre enseignants et familles. Bien placer pour comprendre ce qui peut se passer chez un enfant ou sa famille il peut apaiser les craintes des uns ou des autres. « A l’interface de la santé et de l’Ecole, il connait le fonctionnement des deux et peut conseiller parents comme enseignants avec pertinence », écrit-elle. « Il peut se projeter plus avant » dans le futur de l’enfant.
Enfin Claire Leconte revient sur la question des rythmes scolaires pour demander une autre prise en considération du temps de l’enfant. Là aussi les rapports Ecole – familles ne sont pas forcément apaisés.
François Jarraud