« Au cours des douze dernières années, les parcours des élèves dans l’enseignement secondaire se sont profondément transformés. Les sorties sans diplômes ont décru de moitié et plus des trois quarts des élèves deviennent aujourd’hui bacheliers », note la Depp dans une nouvelle Note d’information. « Sous l’effet de la baisse des redoublements et de la réforme du baccalauréat professionnel de 2009, ces améliorations se sont accompagnées d’un raccourcissement de la durée de scolarité dans toutes les voies d’enseignement. Ces évolutions ont permis aux élèves entrés en sixième avec les acquis les plus fragiles de sortir plus souvent qualifiés du système éducatif ». Le raccourcissement est lié à la baisse du nombre des redoublements et àla réforme du bac pro. Au final, même les sortants sans diplôme arrêtent leurs études à des niveaux de formation plus élevés.
» Cette ouverture de la préparation d’un baccalauréat à un plus grand nombre d’élèves et la baisse des redoublements au collège et des sorties sans diplôme n’ont pas eu d’incidences négatives sur la réussite au second cycle des lycées. En effet, les élèves du panel 2007 sont plus souvent devenus bacheliers que ceux du panel 1995″, note la Depp. » Ces douze dernières années, les scolarités secondaires des élèves entrés en sixième avec des acquis cognitifs les plus fragiles se sont améliorées. D’une part, le risque de sortie sans diplôme a sensiblement décru : quand leur score à l’évaluation nationale de sixième les plaçait parmi les 10 % de collégiens le plus faibles, 54 % des élèves du panel 1995 quittaient l’enseignement secondaire sans diplôme ; seulement 35 % partagent cette situation dans le panel 2007. D’autre part, la proportion de ces jeunes qui obtiennent le baccalauréat a doublé : près d’un tiers des élèves du panel 2007 présentant ce niveau d’acquis sort de l’enseignement secondaire avec ce diplôme contre 14 % dans le panel 1995″.
Ce constat positif est tempéré par une autre appréciation : « Dans ce contexte général d’amélioration, les disparités sociales de parcours scolaires et d’accès au diplôme se réduisent mais restent prononcées. Elles recouvrent d’abord des différences de capital culturel, les chances de réussite restant très liées au diplôme de la mère, notamment au cours de la scolarité primaire ».